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06/09/2019

Dans les cuisines de l’investigation

À qui profite la lutte anticorruption ?

Ils incarnent le contre-pouvoir : des journalistes qui enquêtent sur la corruption des puissants. Ces investigateurs font démissionner des ministres, trembler des conseillers, tomber des patrons — plus rarement. Mais les chantres de la transparence entretiennent toujours une zone d’ombre. Sur la manière dont ils travaillent, sur ce qui les oppose, sur ce qui les motive, le public ne sait rien. Pierre Péan, qui fut une figure marquante de ce milieu, jette sur ses coulisses une lumière crue.

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Mircea Suciu. – « Border » (Frontière), 2008
Photographie : Peter Cox - Zeno X Gallery, Anvers

Depuis le milieu des années 1980, la vie publique française semble marquée par un paradoxe. D’un côté, la montée du chômage, des inégalités sociales et géographiques, la mondialisation économique, le désengagement de l’État- providence tel qu’il fut conçu après la seconde guerre mondiale et son redéploiement au profit des entreprises privées ont scandé notre temps. De l’autre, le monde médiatique a hissé au sommet de sa hiérarchie non pas l’enquête sociale ou le reportage économique, susceptibles d’éclairer ces transformations, mais un genre et une figure qui d’ordinaire prospèrent quand tout se délite : le scandale de corruption politico-financière et le journaliste dit « d’investigation ».

On égrène le nom des « affaires » comme on fredonne les tubes qui impriment leur mélodie dans les sillons de la mémoire collective : Botton, Schuller-Maréchal, Urba, Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF), HLM de Paris, HLM des Hauts-de-Seine, Elf, Pelat, cassette Méry, Crédit lyonnais, Dumas, Balkany, Takieddine, Woerth-Bettencourt, Cahuzac… Tour à tour, elles font la « une », défont les destins politiques et installent l’idée d’une société structurée non plus par l’affrontement de forces sociales et politiques, mais par le combat du bien — un tout petit nombre d’individus décidés à purger notre belle démocratie des moutons noirs qui la défigurent — contre le mal — une brochette d’élus et de hauts fonctionnaires corrompus. Ces anges dévolus corps et âme à la vertu suprême, le droit à l’information, forment une élite au sein de leur profession.

Au cours des années 1970, le rapport de forces entre la presse et le pouvoir, déséquilibré en faveur du second, situait leur activité à la marge, du moins jusqu’à ce qu’une paire d’enquêteurs du Washington Post fasse tomber le président des États-Unis. Mythe fondateur (1) devenu modèle à imiter, au point que l’on a importé l’expression américaine — « investigation » plutôt qu’enquête —, l’affaire du Watergate a fixé une fois pour toutes les règles de l’exercice : l’investigateur prend pour adversaire l’État, source supposée de toute puissance et de toute nuisance, au moment précis où celui-ci amorce son retrait au profit des entreprises privées.

Passé des colonnes irrévérencieuses du Canard enchaîné vers la fin des années 1970 à celles, de référence, du Monde au milieu des années 1990, le journalisme d’investigation spécialisé dans les affaires politico-financières a profondément changé le théâtre démocratique. L’observateur est désormais acteur, et parfois metteur en scène, de la pièce jouée par les partis, les élus, les électeurs. Ses révélations ont rebattu les cartes de l’élection présidentielle française de 2017 en contribuant à l’élimination de M. François Fillon, comme elles ont entraîné la démission du vice-chancelier autrichien, M. Heinz-Christian Strache, en 2019. Le contre-pouvoir s’est hissé au rang de pouvoir. Mais qui connaît son fonctionnement ? Comment sortent ces « révélations » ? Qui choisit leur calendrier, leurs cibles ?

Une singularité de cette activité menée au nom de la morale et de l’exigence de transparence est son opacité. Un gouffre sépare en effet l’image du journaliste d’investigation véhiculée par la presse elle-même à coups de portraits d’enquêteurs, individus au regard ombreux et aux facultés supposées exceptionnelles, photographiés dos à dos comme sur les affiches des films d’espionnage (2), et la pratique quotidienne du métier.

C’est qu’il existe au fond deux manières d’enquêter. L’une, revendiquée notamment par l’auteur de ces lignes, pourrait se définir comme un banal journalisme lent : l’enquêteur choisit son sujet et lui consacre un temps, une énergie que la plupart des rédactions refuseraient d’investir. Il avance à l’aveugle, progresse par à-coups et prend le risque de se tromper. Ses recherches débouchent généralement sur des affaires peu judiciarisées, comparativement aux scandales politico-financiers qui font la « une ». Il en tirera un livre dont l’avance couvre, grosso modo, les frais engagés et dont les ventes aideront au démarrage de la recherche suivante. C’est un modèle fragile : quelques échecs commerciaux successifs accompagnés de procédures en diffamation suffisent à priver le journaliste de la possibilité (et de l’envie) de recommencer. Pour restaurer le crédit ébréché des médias, certaines rédactions, y compris dans l’audiovisuel, ont aménagé des cases permettant d’enquêter sur des sujets économiques ou de société (« Cash investigation », l’émission d’Élise Lucet sur France 2), mais le phénomène demeure marginal.

Et pour cause. Bien qu’elles prétendent généralement suivre ce chemin escarpé, la plupart des têtes d’affiche du journalisme d’investigation travaillent d’une manière radicalement différente. Il ne s’agit pas d’enquêter, mais d’attendre une fuite. Celle d’un procès-verbal d’audition ou d’enquête que transmet un juge, un policier, un avocat. Le document arrive, hier par fax, aujourd’hui par messagerie chiffrée. L’intrépide limier s’emploie ensuite à le réécrire en style journalistique : des faits détaillés, des dates précises, des noms connus ou qui le seront sous peu. Ce travail de transposition s’accompagne de quelques coups de téléphone permettant de recueillir les démentis ou les bredouillements embarrassés des personnes mises en cause, preuve indéniable d’un travail de tout premier ordre.

« L’affaire des HLM a permis de découvrir une catégorie particulière de la corporation des gens de presse : les journalistes d’investigation. Du temps où j’étais encore naïf, je pensais que leur métier était… d’investiguer, a écrit le juge Éric Halphen. Erreur ! (…) À de rares exceptions près, et je pense notamment ici au Canard enchaîné (…), les journalistes d’investigation ne font donc pas d’enquête (3) » Le magistrat racontait alors en off avoir reçu une proposition des deux grands investigateurs de l’époque de « marcher ensemble », qu’il refusa.

« Nous avons pour règle de nous caler sur les instructions judiciaires »

L’ascension de ce journalisme qui défraie la chronique découle ainsi d’une alliance de circonstance entre une petite fraction du monde judiciaire et une tête d’épingle du monde médiatique (4). Cette coalition des marges aux effets puissants présente plusieurs caractéristiques. En premier lieu, le journaliste d’investigation n’est généralement pas à l’initiative de son sujet d’enquête : celui-ci lui parvient tout ficelé par un magistrat, un policier ou un avocat, lequel a ses priorités, ses intérêts — débloquer par exemple les freins politiques à une enquête judiciaire sur une personnalité en vue en la rendant publique. « Nous avons pour règle de nous caler sur les instructions, a expliqué Ariane Chemin, du Monde. Nous ne faisons pas d’enquête d’initiative (5). »

L’affaire du possible financement libyen de la campagne de M. Nicolas Sarkozy en 2007, exposée par le site Mediapart, fournit un bon éclairage des cuisines de l’investigation. Les principaux acteurs de la pièce sont les responsables de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Ce service de la police judiciaire sis à Nanterre interroge les protagonistes libyens et français cités dans l’enquête. Le commandant responsable du dossier numérise régulièrement les nouveaux procès-verbaux. Un avocat de l’association Sherpa, partie civile dans cette instruction, récupère les derniers disques compacts contenant les documents. Dans les jours qui suivent, un journaliste de Mediapart sort un nouvel élément de l’« enquête » évidemment bien documenté. Dépositaire de tous les actes judiciaires et devenu le meilleur spécialiste de l’affaire, Fabrice Arfi complète le travail de l’OCLCIFF en s’aidant des procès-verbaux, lesquels contiennent les noms, les lieux, les adresses des acteurs ainsi que de leurs proches. L’investigation consiste donc à sélectionner les documents d’une instruction judiciaire qui peuvent intéresser les lecteurs, à les réécrire, puis à les compléter ; l’enquêteur est un gestionnaire de fuites.

Le deuxième aspect tient justement à l’origine et à l’usage de ces informations. Leur exploitation repose sur la violation de deux lois, la présomption d’innocence et le secret de l’instruction, au nom d’un principe, le droit à l’information. Ces entorses donnent à la poignée d’« investigateurs » qui parlent au nom de la profession des moyens excédant le droit commun, ceux de la justice et de la police, mais sans l’encadrement administratif et judiciaire qui normalement les accompagne. Formé au Monde et devenu directeur de la rédaction du Journal du dimanche, Hervé Gattegno admettait au début des années 2000 travailler peu ou prou comme un juge d’instruction. Il avait pour habitude de laisser sa carte de visite dans la boîte aux lettres d’un protagoniste injoignable au téléphone avec cette simple mention : « Hervé Gattegno souhaite vous entendre. »

Dans l’affaire Cahuzac (qui, précisons-le, procédait d’une vraie enquête d’initiative), le directeur de Mediapart Edwy Plenel n’a pas hésité à écrire au procureur de la République pour exiger qu’il prenne un réquisitoire supplétif afin que le juge instruise les faits nouveaux révélés par le site. En d’autres termes, le journaliste ne se contente plus d’aider à la manifestation de la vérité et d’éclairer le jugement des lecteurs : il se fait, dans le cas d’espèce, auxiliaire de justice, voire de police. Cette posture peut paraître légitime pour le public quand il s’agit de dénoncer au procureur un ministre du budget qui fraude le fisc, comme dans le cas de M. Jérôme Cahuzac. Mais le journaliste dénoncera-t-il demain au juge un adversaire politique, un ennemi personnel, un concurrent en affaires ? Tant qu’aucun contre-pouvoir ne contrebalance le pouvoir médiatique, une part du débat public dépendra de la sélection par quelques enquêteurs de fuites mises à leur disposition ; un tri effectué de manière à taper « là où ça fait mal, dans l’espoir qu’il y ait moins de mal, moins de malheur et de souffrance, d’injustice et de misère, un jour (6) ».

Si chacun a intérêt à théâtraliser cet affrontement supposé entre le juste et l’indigne, à commencer par les juges et la police, qui y voient un moyen d’agir sans paraître, nul ne se berce d’illusions : c’est en suivant ses propres critères, ses priorités politiques, son calendrier ou celui de ses informateurs que l’enquêteur décidera par exemple de publier les documents saisis lors d’une perquisition au domicile d’une personnalité en vue et que la police s’est empressée de lui transmettre. Verra-t-on par exemple la vie privée de M. Jean-Luc Mélenchon, dont les ordinateurs et les correspondances personnelles ont été saisis en octobre 2018, opportunément mise en ligne à la veille d’une échéance politique ? Ou les informations recueillies par les détectives de M. Bernard Arnault sur la vie du député François Ruffin et ses rapports avec l’équipe de Fakir  ?

Tout se passe comme si quelques personnages de la scène journalistique étaient subrepticement parvenus à changer l’ordre des articles de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 en faisant passer la présomption d’innocence (article 9) après la libre communication des pensées et des opinions (article 11). Et encore : le droit à l’information n’y figure pas. Cette notion concernant l’ensemble des citoyens, qui en sont théoriquement les bénéficiaires, n’est définie que par les professionnels de l’information dans des textes corporatistes (comme la Déclaration des devoirs et des droits des journalistes de Munich de 1971) — elle est également inscrite dans la convention européenne des droits de l’homme. Incombe-t-il à la presse de trancher seule cette question ou celle de la protection de la vie privée ?

Le débat sur l’utilisation des écoutes téléphoniques par les vedettes de l’investigation illustre bien cette tension. Comme tous ceux qui travaillent sur des questions sensibles, Plenel, alors journaliste au Monde, a fait l’objet d’une surveillance. Il a raconté dans un livre cette épreuve. « Un dialogue au téléphone, c’est comme une conversation avec soi-même, écrit-il dans Les Mots volés (Stock, 1997). Si l’interlocuteur est un intime, on s’y livre, on s’y met à nu, on y pense tout haut, on parle trop vite, on exprime ce qu’on ne pense pas vraiment, on ment, on profère des bêtises, on dit n’importe quoi, on affirme comme une vérité ce dont on doute profondément (…). On se croit chez soi, à l’abri, dans une intimité protectrice. » Vingt ans après la rédaction de ce texte percutant et sincère, il invoque la notion d’« intérêt public » pour justifier la publication par Mediapart d’autres « mots volés », ceux du majordome de Liliane Bettencourt, l’héritière de L’Oréal, ou de M. Alexandre Benalla. Indéniablement, les révélations suscitent un intérêt public. Mais leurs ressorts ne sont pas toujours aussi moralement impeccables que le voudraient les justiciers de plume. La joie mauvaise de voir tomber les corrompus a souvent pour corollaire l’impuissance face aux structures corruptrices, qui, elles, restent en place quand un ministre chasse l’autre. On se croit vengé, mais rien n’a changé (7).

Présenté comme un service rendu au public, un scoop rapporte de l’argent

Si ce n’est le compte en banque ou la surface sociale du média qui a sorti l’affaire. Car l’intérêt public si souvent évoqué entretient avec l’intérêt privé des liens étroits. Toujours présenté comme un service rendu au public, un scoop rapporte. Il fait la « une », suscite des reprises télévisées et radiophoniques, crépite sur les réseaux sociaux, se convertit en notoriété, en crédibilité puis en ventes, en abonnements, en hausses du tarif des publicités. D’où la technique exaspérante du « feuilletonnage », qui consiste à saucissonner la publication des procès-verbaux afin de faire durer la révélation et d’en amplifier l’impact, tout en présentant ce procédé commercial digne d’un bateleur de foire comme une dramaturgie inhérente aux rebondissements de l’enquête. Cet étalement déstabilise parfois le déroulement des confrontations politiques : en période de campagne électorale, il permet de centrer le débat sur les suspicions dont fait l’objet un candidat plutôt que sur son programme.

La production même du scoop obéit à des critères économiques. Accéder aux documents de justice permet de gagner du temps, et donc de l’argent. Les journalistes-justiciers qui reçoivent ces pièces bénéficient d’enquêtes non seulement prémâchées, mais également prépayées, puisque les procès-verbaux qui en constituent la matière première synthétisent des investigations effectuées par la police et la justice grâce à l’argent public. Les quelques signatures qui « sortent les affaires » grâce aux fuites capturent ce faisant une forme de subvention dont l’attribution dépend de leurs contacts personnels et dont leurs confrères se trouvent privés. Les voies de la vertu et du combat contre l’État sont décidément sinueuses !

Cette économie de l’investigation a un double effet pervers. Les journalistes qui acceptent de nouer l’alliance médiatico-judiciaire payent l’accès aux documents d’une extrême dépendance aux sources. Quand les procès-verbaux émanent des avocats des parties civiles, les articles épousent généralement les combats de celles-ci. Compte tenu du tout petit nombre de magistrats, d’avocats et de policiers qui acceptent de s’affranchir du secret de l’instruction, le nombre de « grands journalistes d’investigation » se consacrant aux affaires fortement judiciarisées s’est jusqu’ici limité en France à une douzaine. L’inégalité d’accès à l’information qu’implique cette structure comporte elle aussi une dimension économique : puisqu’un quarteron d’enquêteurs détient le monopole de l’accès aux pièces d’instruction des affaires sensibles, tous les autres se trouvent contraints de reprendre leurs informations, de les citer, et donc de contribuer à la promotion de leurs concurrents.

Trois décennies après son irruption au centre de la vie publique française, ce journalisme qui transforme certaines instructions politico-financières en affaires n’a pas seulement perturbé le jeu démocratique en substituant à l’affrontement idéologique des partis le spectacle d’un tribunal de vertu orchestré par les médias. Il a également déréglé la balance de la justice en introduisant un second échelon de jugement public des prévenus. Le premier, judiciaire, se base sur l’application de la loi. Le second, médiatique, utilise les moyens du premier mais se fonde sur la morale — celle du journaliste-instructeur. Ce dernier prononce son verdict avant le procès, dont il influence nécessairement le déroulement. D’autant qu’il présente l’effarante singularité d’être sans appel. Ni droit de réponse ni action en justice ne suffisent à effacer le jugement médiatique. Ainsi, au cours de l’affaire Elf, qui se déroula dans la seconde moitié des années 1990, l’ancien ministre des affaires étrangères Roland Dumas fit l’objet de cinquante-deux « unes » et appels de « une » dans Le Monde ; il fut lavé en appel de toutes les accusations, mais son nom est resté associé à cette malversation.

Certes, objectera-t-on, mais M. Cahuzac ? La morale publique ne s’en trouve-t-elle pas grandie ? On touche ici aux limites de la « révélation ». Les ramifications non développées de certaines affaires sont parfois plus lourdes de sens que celles qui ouvrent le journal de 20 heures. À quel moment et pourquoi les sources institutionnelles se tarissent-elles soudain, laissant le journaliste sans preuves ? La réponse est en général assez simple : quand l’avancée de l’enquête ne met plus en cause un quidam remplaçable et corrompu, mais le système corrupteur lui-même.

Pierre Péan

Journaliste. Ce texte a été rédigé en mai dernier. Décédé quelques semaines plus tard, le 25 juillet, Pierre Péan collaborait au Monde diplomatique depuis 1975. L’un de ses articles les plus marquants, « Sabra et Chatila, retour sur un massacre » (2002), est en accès libre sur notre site.

(1Lire Serge Halimi, « Une icône du journalisme », Le Monde diplomatique, juin 2019.

(2Cf. par exemple le dossier « Le retour des chasseurs de “unes” », Télérama, Paris, 3 mars 2012.

(3Éric Halphen, Sept Ans de solitude, Denoël, Paris, 2002.

(4Cf. Dominique Marchetti, « Les révélations du “journalisme d’investigation” », Actes de la recherche en sciences sociales, no 131-132, Paris, mars 2000.

(5Cité dans Jean-Marie Charon et Claude Furet, Un secret si bien violé. La loi, le juge et le journaliste, Seuil, Paris, 2000.

(6Edwy Plenel, Le Journaliste et le Président, Stock, Paris, 2006.

(7Lire Razmig Keucheyan et Pierre Rimbert, « Le carnaval de l’investigation », Le Monde diplomatique, mai 2013, et Denis Robert, Pendant les « affaires », les affaires continuent, Stock, Paris, 1996.

 

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