20/01/2012
La bonne conscience du "cas par cas"
Quoique l’on puisse s’interroger sur la notion d’universalisme trop vite rendue vaine si on tente d’en débattre via des différentiels cultuels, culturels et/ou ethnographiques, impossible de ne pas adhérer aux combats menés par la FIDH pour défendre les droits de l’homme civils et politiques dans le monde. C’est au moins une aspiration naturelle ou une ambition humaine.
FIDH comic strip tells the story of 2011 on Prezi
Sauf que sur la planète, c’est l’ensemble des droits économiques, culturels et sociaux qui se trouve menacé et colonisé non plus par des Etats mais par la tyrannie du marché et de ses grands prêtres, les spéculateurs néolibéraux. Avant de songer à "exporter" ces droits, il s'agirait de les défendre !
En l’occurrence, le dumping alimentaire pratiqué par les pays dits développés, Union européenne en tête, est une violation permanente du droit à l’alimentation qui a pour conséquence de faire de nous des affameurs avec la bénédiction de l’OMC ou du FMI.
On ne peut donc plus se contenter de réduire les Droits de l’Homme à la défense des seuls droits civils et politiques. Défendre les droits économiques, culturels et sociaux est depuis longtemps une exigence dont on entend malheureusement très peu parler. Comme si la méthode du « cas par cas » pouvait suffire à nous donner bonne conscience.
Il serait plus que souhaitable d’y réfléchir et de commencer à les respecter «ici et maintenant» à travers des programmes économiques sans concession faites au libéralisme et aux partis qui y adhèrent. L’élection présidentielle de 2012 ne règlera surement pas la question comme par enchantement, mais elle pourrait y contribuer dans la mesure où le candidat élu se ferait le porte parole de cette exigence.
Ce ne serait que respecter le sens de l'intervention de Jean Ziegler à l'ONU, en tant que rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation du Conseil des droits de l'homme.
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