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07/02/2012

Hypocratie

Par «hypocratie», on entendra : un régime caractérisé par l’absence chez ses leaders de convictions clairement avouées, et s’efforçant de rassurer. Un tel régime présente la spécificité de s’accommoder d’une façade démocratique avec l’assurance que cela pourrait lui confèrer une longévité plus assurée que dans tout autre régime ouvertement autoritaire, toute brutalité verbale apparente, même mineure, risquant d’entraîner des «sautes d'humeur» populaires, préjudiciable à la santé de ses corps constitués.
D’où l’importance accordée aux précautions oratoires et à la langue de bois en particulier, contenues dans l’escopette d’Hippocrate qui nous est et sera présentée avant et après les présidentielles.

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Jérome Cahuzac, chirurgien du cuir chevelu avant de croire dur comme fer en son destin de futur ministre du Budget, Jérome Cahuzac donc, celui-là même qui vota la rigueur par procuration et inadvertance en lieu et place de François Hollande le 7 septembre 2011, pourrait évidemment officier et exceller comme beaucoup d’autres dans cette fonction hautement stratégique qui demande un maximum de «lucidité» et de savoir-faire «chirurgical». Ce dont il est crédité par ses pairs. A tort ou à raison.

Il a déjà commencé le job avec maestria sur France Inter, et tempéré l’enthousiasme dont sait parfois faire preuve François Hollande, l’opération offrant l’indéniable avantage d’être populiste sans que cela se voit, ni soit dit -même en passant-, sans que cela puisse choquer experts, chroniqueurs et politicologues, d’habitude si prompts à dénoncer ce travers, accaparés qu’ils sont à pronostiquer qui pointera en tête à l’entrée de la ligne droite menant au prochain quinquennat, sans trop bousculer les quilles néolibérales ni les idées préconçues des économistes qui en font la promotion auprès des "classes moyennes".


Si bien que l’on en est encore et toujours à se demander «Qui demain défendra l’Etat social ?»,  quand bien même les prestations de François Hollande sembleraient de mieux en mieux calibrées, adaptées et imperméables aux pièges et artifices de campagne tels que ceux tendus par l’actuel et inénarrable ministre de l’intérieur s’attaquant au concept de civilisation.

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