Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/05/2010

Dettes publiques : Etats d'urgence

D'après une dépêche du Parisien libéré....

wall street.jpg

Après l'échec du colmatage, place au siphonage.

Alors que des millions de milliards d'euros, de dollars et de yens fictifs se déversent depuis le 22 avril dans les caisses non moins fictives de banques internationales et des agences de notations auxquelles elles ont partie liée, un nouvel espoir de colmater la fuite des capitaux dans les paradis fiscaux à l'origine de la crise la plus noire que l'on pouvait imaginer, s'est anéanti cette nuit. L'opération de régularisation de l'ultralibéralisme baptisée «Top kill» s'avère être un échec.

Autre quasi certitude à ce jour : ici même, la BP (Banque Postale) récemment privatisée aurait violé, comme ses consœurs, ses propres règles de sécurité. Déjà !

Pour les pompiers de Wall Street, Londres, Francfort et Paris, il s'agissait d'envoyer dans le puits un signal fort de matières solides et bien réelles. Une fois le flux de capital stoppé grâce à cette «boue», l'objectif était de cimenter la source. Mais cette opération hautement délicate n'avait jamais été menée à une telle profondeur de cupidité.

«Alors que nous avons d'abord reçu des retours positifs sur l'opération, il apparaît clairement maintenant que cela n'a pas marché», ont reconnu les chefs d'état réunis au siège du FMI dans un communiqué commun. L'administration de la gouvernance mondiale, ou plutôt son prototype auto désigné, qui a fait le tour des places boursières vendredi dernier, voulait soumettre la compagnie des banques et autres organisateurs des marchés financiers à une forte pression, pour ne pas dire contrainte.
Les opinions publiques restant hantées par le désastre qu'avait entraîné l'inertie des gouvernements étatsunien, européen et asiatique lors des dernières faillites de 2008, l'objectif des administrateurs était de les rassurer. Mais les banques ne s'avouant pas solidaires entre elles, la catastrophe est vite apparue comme inéluctable.

Prochaine solution : siphonner le bocal à finances. Facile à dire !

Pourtant, tous les espoirs se portent désormais sur l'installation d'un nouveau dispositif prévoyant de sectionner les réseaux sociaux endommagés, d'éliminer les corps inutiles, d'ajuster enfin une structure souple permettant d'y capturer l'argent-dette puis de le siphonner jusqu'à un navire de surface pour en récupérer un max. «Ce dispositif n'est pas sans risque et n'a encore jamais été expérimenté» ont rappelé les experts. Ils ajoutent très sérieusement : «(...) au point où nous en sommes, pourquoi ne pas assécher le golfe du Mexique pour ne plus entendre parler de la plateforme «Deepwater Horizon» ? (...) Selon le résultat de l'expérience, nous pourrions en tirer un mode opératoire pour éliminer dettes et déficits publics».

L'investigation est pour l'instant sans réponse.