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26/10/2016

Calais - CAO

« Mise à l’abri » des migrants de Calais : pis-aller ou respect des droits ?

Communiqué LDH

L’État a engagé à nouveau le démantèlement de la « jungle » de Calais.

La Ligue des droits de l’Homme ne peut que s’interroger sur la préparation, les modalités et la finalité de cette opération qui intervient, à Calais et ailleurs, après une période de répression souvent brutale à l’encontre des migrants et parfois des militants et bénévoles qui leur viennent en aide.

Calais, CAO

En amont, peu d’efforts ont été faits pour établir un diagnostic fiable de la situation des personnes et trouver des solutions adaptées. Ainsi les mineurs n’ont pas été mis sous protection et ceux d’entre eux qui souhaitent rejoindre un membre de leur famille en Angleterre ne le pourront toujours pas et reviendront si on les éloigne de Calais. La France n’a ni tenté de renégocier la gestion de sa frontière avec le Royaume-Uni, ni envisagé de ne plus appliquer le règlement Dublin III qui fait peser une menace d’expulsion sur les migrants qui sont entrés dans l’Union européenne par des pays bien peu généreux en ce qui concerne les demandes d’asile.

Les migrants qui sont en voie d’évacuation, de leur plein gré pour les uns, par la force pour d’autres, sont emmenés vers des centres d’accueil et d’orientation (CAO) répartis sur l’ensemble du territoire. Il faut saluer à cet égard tous les maires, les élus locaux et les citoyens qui se sont engagés pour que cet accueil puisse se réaliser, malgré les campagnes xénophobes et les réactions hostiles fomentées ici et là.

Pour autant ces CAO sont avant tout des « lieux de répit », mis en place pour de courtes durées, qui risquent de ne pas avoir les moyens d’assurer les fonctions qu’on leur a définies : fournir un accompagnement social et faire un tri, souvent discutable, entre ceux qui pourraient avoir le droit de solliciter une protection au titre de l’asile et les autres. Encore faudrait-il que dans ce qui s’apparente à des « hotspots » l’État assure l’information, la traduction, l’intervention de juristes, c’est-à-dire les conditions permettant de respecter les droits des personnes, aussi bien que le suivi social, médical et psychologique souvent indispensable pour ces personnes qui ont fui, au péril de leur vie, des situations dramatiques et traumatisantes.

Ce dispositif apparaît aujourd’hui comme un pis-aller, alors que l’État se révèle incapable d’assurer le fonctionnement normal des procédures qui existent pourtant pour les demandeurs d’asile : pourquoi faut-il plusieurs mois pour avoir un rendez-vous dans les plateformes d’accueil ? Pourquoi le nombre de places dans les centres d’accueil des demandeurs d’asile (Cada) est-il ridiculement insuffisant ? Et ne convient-il pas de prendre en compte les raisons multiples et également légitimes qui poussent les migrants à partir, en assurant à tous des possibilités de s’insérer dans la société française ?

Souvent, au cours de l’histoire, des Français ont dû s’exiler. Ils ont trouvé sur des terres souvent lointaines bienveillance et solidarité. Aujourd’hui, c’est en tenant compte de ses propres principes que la République française doit accueillir ceux qui frappent à sa porte, dans le respect de la dignité des personnes et de leurs droits fondamentaux.

Paris, le 24 octobre 2016

Communiqué de l'Union Syndicale "Solidaire"

26/01/2010

Autre chose, au choix

Il faudrait avoir la vue basse pour ne pas s'apercevoir qu'au moment même où le squatter de l'Elysée tente de rassurer son bon peuple sur des retraites futures, paisibles et choisies, le pays où les droits de l'homme sont soldés avec la bénédiction de Bercy et du Quai d'Orsay, maintient son taux d'ignominies à un échelon que chacun appréciera.
Exemples bien réels d'une réalité cauchemardesque ...

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C'est à Calais où la pression policière sur les migrants est « revenue à un niveau comparable à celui d'après la destruction de la jungle en septembre dernier (...). Alors que parmi les migrants, il y a des mineurs, des gens qui ont déposé une demande d'asile et qui ont normalement droit à un hébergement, (...) des Soudanais (...) ont vu leurs effets personnels confisqués. On a retrouvé des demandes d'asile à la déchetterie. »

C'est dans le Val de Marne où un arrêté d'expulsion a été émis à l'encontre de deux Haïtiens coupables d'avoir fuit un séisme dont personne, c'est sûr, n'a entendu parler et de s'être retrouvés à Orly Sud munis de papiers aux photos d'identité douteuses, un peu comme ces corps voilés que l'on a extirpés des décombres de Port au Prince.

C'est à Bonifacio où cent vingt-quatre Kurdes de Syrie débarqués sur une plage, dans la nuit du 21 au 22 janvier, ont tous été placés dans des centres de rétention du continent avant même d'avoir pu formuler la moindre demande d'asile. Ce qui a eu pour effet - encore heureux - d'aboutir à leur remise en liberté qui, toute provisoire, permettra au Besson de service d'envisager une modification prochaine des procédures existantes. Il faudra donc y revenir.

19 clandestins kurdes ont été remis en liberté - kewego
Ils risquent toujours une reconduite à la frontière.

Autre chose.
Ca n'a rien à voir, mais puisque l'on nage en pleine indécence Henri Proglio dispose de « quelques mois » - pas un de plus - pour se consacrer exclusivement à EDF et peaufiner avec discrétion, une vraie fausse hausse des tarifs, aux alentours de 24%, au prorata de ses notes de frais.

Rien de bien nouveau donc puisque de l'inénarrable général d'empire Frédéric Lefebvre au très imperceptible lieutenant et néanmoins souriant Claude Bartolone pour le PS, les avis (pardon les expertises) continuent d'entretenir espoirs et illusions... Au choix.