30/10/2010
Contrepied ? Vraiment ?
La précédente note était intitulée « Les pousses-au-crime ». A ce moment-là on ne pensait pas que le procureur Courroye puisse se déprendre de son entêtement à étouffer une affaire compromettant son mentor Sarkosy. Malgré tous les efforts ostensiblement déployés pour calmer l’opinion publique, l’exaspération est toujours présente et le sens du titre « pousses-au-crime » toujours d’actualité.
Contrepied, galipette et autosatisfaction, le procureur Courroye serait brusquement devenu cet être refusant toute compromission que l’on ne connaissait pas ! Contre toute attente, et faisant plus ou moins violence à son égo, il a accepté d’ouvrir une information judiciaire à propos des affaires Woerth-Bettencourt. Et tout le monde de s’en réjouir puisque ces affaires vont pouvoir être dépaysées en conformité avec l’art. 665 du code de procédure pénale.
Même Eva Joly aura failli ne pas en croire ses lunettes. Se serait-elle tromper dans son analyse ? C’est peu probable car ce soi-disant rebondissement n’est surement pas le résultat d’un désaveu. Au contraire. Il intervient :
- au moment où la réforme des retraites, réforme à refaire, a été bouclée au Sénat et à l’Assemblée Nationale par des parlementaires à la botte, au nez et à la barbe de l’opinion publique qui manifestait à la fois son refus de la réforme telle que présentée autant que son exécration des injustices fiscales et autres largesses indues
- au moment où il est clamé bien fort qu’il faut s’abstenir de tout triomphalisme, qu’il faut apaiser les esprits en rognant du bout des dents, en faisant mine de rogner, par exemple, sur le régime de retraites des élus
- au moment où quelques sbires zélés emportés par leur élan, ont tenté d’impressionner les sources qui informent les salles de rédaction en mettant la main sur des ordinateurs a priori compromettants
- au moment où, la classe politique européenne et internationale regarde de plus en plus de travers ou avec un sourire amusé le président le plus capricieux et le plus incompétent que la France ait connu depuis l’après-guerre et plus encore
- au moment où, « agitant de nouvelles marionnettes » en guise de ministres, le chef du service com. de l’Elysée voudrait attirer l’attention ailleurs pour mieux entrer en campagne pour 2012.
La bombe Woerth-Bettencourt va-t-elle donc pour autant exploser ? Si le proc. Courroye est apparemment mis sur la touche, il faudrait être très naïf pour imaginer que la justice va passer du seul fait du prince. La manipulation suit et suivra son cours aussi longtemps que le pervers narcissique qui fait office de président de la république n’aura pas été démasqué.
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