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13/01/2010

«Surveiller c'est punir»

Les différents fichiers de renseignements en France (*) participent de la façon par laquelle on cherche à remodeler les esprits. On surveille, on culpabilise et on sanctionne : c'est une vieille recette pour dominer et obtenir le consentement du plus grand nombre.

En dehors de leur coût difficile à déterminer, mais vraisemblablement élevé, ces fichiers veulent témoigner de la volonté de sécuriser, mais ils ne font qu'entretenir la peur, la défiance et le ressentiment. C'est leur finalité.

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Il y a pourtant un bémol à cette pratique. Se voulant de plus en plus performants, la multiplication de ces fichiers est tout de même la preuve de leur manque d'efficacité. Une inefficacité qui ne peut être que grandissante dans la mesure où plus ils seront nombreux, plus ils nécessiteront de personnes sachant les utiliser, les mettre à jour, les recouper.
Et qui, alors, qui surveillerait les surveillants ? C'est là où se trouve le danger : que ces renseignements puissent être utilisés à tort et à travers par des fonctionnaires formatés, sans « ressource humaine » et à la solde de ministres zélés.

Mais en dehors de ce danger bien réel, le contrôle que l'Etat souhaite exercer sur chaque individu, peut se révéler totalement impraticable si l'ensemble des citoyens se mettaient en infraction ou venaient sciemment, d'une façon ou d'une autre, encombrer des "bases de données" déjà surchargées. C'est là où se trouve la limite.

La police de Fouché aurait-elle été plus tristement célèbre si elle avait pu mettre en œuvre les moyens informatiques dont dispose aujourd'hui les administrations concernées ? La réponse est vraisemblablement « non ».

Autre point de vue, pas très éloigné : celui de Jean-Claude Vitran de la Ligue des Droits de l'Homme.