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22/09/2009

Cyber dissidence

Sous la pression d'un nouveau type de vidéosurveillance qui les déstabilise et se retourne contre ceux qui voudraient contrôler TOTALEMENT l'opinion, Vincent Peillon pense aussi mal qu'Henri Guaino, JF Copé et quelques autres :
«Je viens d'une culture républicaine qui considère que le pire c'est qu'on veuille montrer tout. (...) J'ai toujours pensé que tout rendre visible, c'est le début du totalitarisme» dit-il sur FranceInfo.

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Les progrès technologiques constituent sans doute une source d'asservissement et il n'est pas faux de dire que les utilisateurs d'internet, de compacts ou autres téléphones portables sont devenus dépendants du numérique.

Mais le malaise éprouvé par les politiques ne vient pas de là. Depuis quand se préoccuperaient-ils en effet du degré de liberté, de l'absence de dépendance accordée à leurs électeurs potentiels, voire d'une option sécuritaire qui ne soit pas qu'un prétexte.
La plupart acceptent d'être faussement effarouchés dans l'indécence de leur vie privée véhiculée par la presse people. Puisqu'on est ici dans la logique du «gagnant-gagnant», - tout au plus intentent-ils des procès rémunérateurs - le malaise ne vient donc pas de là non plus.

Il ne serait pas faux de dire que le numérique et donc internet est ouvert à tout le monde y compris aux dictateurs et aux gouvernants. La polémique actuelle semble oublier volontairement (?) la question. Et lorsque la CNIL est chargée de rendre un rapport sur le projet de «Loi d'Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure», Loppsi 2, ce ne sont pas les blogueurs de l'Elysée qui sont concernés.

Par ailleurs, mis à part les dérapages révélateurs et politiquement honteux dans lesquels se sont fait surprendre les Vals, Hortefeux et quelques autres, aurions-nous, sans ressource au numérique, une idée des résistances qui s'expriment un peu partout dans le monde.
Il semble qu'une bataille par internet interposé ait vraiment commencé. Peut-on alors parler de totalitarisme lorsqu'une opposition cyberdissidente parvient à contourner la censure et que les organisations concernées par les droits de l'homme y trouvent un moyen de dénoncer les dictatures au pouvoir ?


Personne ne sera suffisamment naïf pour croire que cette bataille est forcément gagnée puisque, et ce n'est qu'un exemple, des logiciels espions sont en cours d'élaboration et que la chasse aux blogueurs indépendants est lancée. Selon Reporters Sans Frontières, leur nombre ne cesse d'augmenter. Ils sont actuellement emprisonnés en Chine, Iran, Birmanie, Syrie ..., tandis que les Peillon, Guaino, Copé et quelques autres commencent ici à s'agiter et à imaginer courageusement une "régulation des libertés fondamentales" !!!