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06/12/2009

Devedjian, ex-flag des sixties

Sous le titre  « Petite contribution de Patrick Devedjian au débat sur l'insécurité : un an de prison avec sursis et trois de mise à l'épreuve » : une perle dénichée par cuverville.org dans l'édition du 11 novembre 1965 du journal Le petit Varois.

Les faits relatés plus bas n'auraient sans doute été que pure invention si le couvre-feu pour les mineurs âgés de moins de 13 ans avait été en usage à l'époque et ce, malgré l'avis des syndicats de police qui le jugent encore aujourd'hui inapplicable.

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Un peu plus de quarante ans plus tard, les résultats escomptés à résoudre la question récurrente de la sécurité ne se sont pas fait attendre :

  • 7 personnes mises en cause pour crimes et délits sur 10 sont des hommes majeurs selon le criminologue Alain Bauer
  • B. Hortefeux démontre qu'il n'a pas lu le rapport qu'il avait lui-même commandé à l'Observatoire National de la Délinquance,présidé par le même Bauer, préférant soutenir qu'aujourd'hui la délinquance est en baisse
  • les « jeunes dévoyés » de la Croix Valmer, repentis si l'on en croit leur famille (politique), courent toujours... Mise en scène, incantation, démagogie ?... La police, à bout de souffle, ne manque pas d'air.

«En correctionnelle : Deux jeunes dévoyés en vacances à la Croix Valmer avaient essoufflé la police... Un an de prison avec sursis et trois de mise à l'épreuve pour chacun d'eux
Draguignan (C.P.). - Audience peu chargée hier au tribunal de correctionnelle, une dizaine d'émetteurs de chèques sans provisions ont comparu à la barre ainsi qu'une bonne demi-douzaine d'inculpés pour outrage à la pudeur.
[...] Deux jeunes gens ont tenu la vedette à cette audience. Il s'agit des nommés Devedjian Patrick et Madelin Alain, étudiants à la Faculté de Droit de Paris, à qui le soleil a quelque peu tourné la tête alors qu'ils se trouvaient en vacances sur notre belle Côte d'Azur.
Dans la nuit du 5 au 6 août dernier, M. Voli, maire de la Croix-Valmer, surprenait deux individus qui tentaient de lui dérober de l'essence dans son véhicule. À sa vue, les deux voleurs prenaient la fuite abandonnant un véhicule Simca 1000 immatriculé 73 QT 83. Une embuscade était tendue par la police qui avait été alertée. 45 minutes plus tard, on tombait sur les deux hommes qui tentaient de mettre un véhicule en marche.
Si Madelin parvenait à être appréhendé, Devedjian par contre échappait aux poursuites malgré une tentative désespérée de M. Voli.
Mais comme tout a une fin, il était récupéré le lendemain matin dans un état lamentable, les pieds ensanglantés, les vêtements déchirés. ll demanda aux policiers de le ramener sur son bateau ancré à Cavalaire. Ceux-ci ne se firent pas prier pour le raccompagner d'autant plus que la perquisition effectuée sur le bateau devait s'avérer des plus fructueuses. On y trouva des pièces de voitures, un pistolet 6.35 garni de 5 cartouches, et des pièces d'identité appartenant à Mlle Castells Eliane.
Devant le magistrat instructeur, Devedjian niera toute participation aux vols d'essence, Madelin lui, reconnaît les faits qui lui sont reprochés et fait entrer dans la danse, à la place de Devedjian, un dénommé Gérard.
L'enquête déterminera bien vite tous les vols commis par les deux tristes sires :
Vol d'une Simca 1000 à St-Cyr le 2 août 65, à Laréol le 19 juillet, vol d'un moteur de bateau, le 23 juillet vol à Villefranche-Laranguais de pièces d'identité, à la Croix-Valmer le 6 août d'avoir fait usage de fausses plaques d'immatriculation et enfin à Cavalaire également le 6 août de détenir illégalement un pistolet 6.35. [...] ».


C'était au temps où la comparution immédiate n'existait pas... Au temps où nos deux « jeunes dévoyés » étudiaient à Assas et émargeaient au mouvement Occident, issu de la dissolution le 2 novembre 1963 de la section de Paris de la Fédération des étudiants nationalistes (extrême droite).

Et tout ça bien avant que Devedjian, devenu "Ministre chargé de la mise en œuvre du plan de relance", ne revienne dans le Var, à La Seyne-sur-Mer, quasiment sur les lieux du crime, pour faire avec Nicolas Sarkozy le point sur la crise économique.

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