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24/04/2012

L’épine du mépris

A force de confondre populisme et populaire, le peuple, faussement porté au pinacle le temps d’une élection, aura été considéré comme moins que rien et abandonné à ses phobies destructrices dont il ne guérira malheureusement ni en un jour, ni en un mois.

FN, UMP, mépris, xénophobie

« Près de sept millions de suffrages pour MLP, plus encore pour un Sarkozy qui n’a fait depuis cinq ans qu’attiser la haine des musulmans et des immigrés, et, à ce jour, pas un membre du Parti socialiste, sur les plateaux de télévisions, pour prononcer le mot « racisme ». Pas un mot de condamnation morale, pas un slogan antiraciste de base, tous reprennent en revanche, en chœur avec les sarkozystes, la thématique du "vote de protestation" et des "Français qui souffrent". » *

Comme toujours, l’intérêt supérieur et périodique de la chasse - pêche aux voix dépasse celui de la stricte et constante défense des Droits de l’Homme.

Le Front de Gauche a été seul, "front contre front", à tenter de dénoncer la bassesse d’un vote qui doit plus à l’ignorance sciemment entretenue qu’à la souffrance subie du précariat.

« C’est en somme, (…) toute la complaisance des partis de gouvernement à l’encontre du Front National, et tout le mépris de ces partis pour les immigrés, les étrangers ou les non-blancs, qui se sont (se seront ?) exhibés en un honteux spectacle. Une attitude qui a déjà fait ses preuves, depuis trente ans, en termes de lepénisation des esprits. » *

A ce moment du constat, il suffirait d’un simple fait divers dans la lignée de l’affaire Merah, voire de moindre importance, pour que la phobie xénophobe serve un peu plus d’écran aux ignominies et impostures de la clique en place et permette à son chef de clan d’être réélu malgré ses turpitudes.

Les uns comme les autres font mine d’ignorer ce que leur mépris de classe a pu engendrer dans une population coupée de ses racines culturelles et nourrie aux journaux, jeux, séries, chroniques télévisées autant qu’aux bourrages de crane consuméristes plutôt qu’à la reconnaissance de cet Autre sans qui la solidarité ne peut pas s’exprimer, de cet Autre sans lequel la citoyenneté n’a aucun sens.

Mieux, tous cynismes confondus, ils affirment « comprendre » le vote de ces électeurs qui se sont prononcés en faveur de la droite et de l’extrême droite : un vote qu’ils auront eux-mêmes contribué à fabriquer.

« C’est donc d’un même mouvement, son identité sociale et son identité anti-raciste qu’abandonne (progressivement ?) le Parti socialiste : tout se passe comment si ses dirigeants avaient renoncé à voir dans les immigrés et leurs descendants des alliés ou des victimes à défendre pour les présenter (ou les reconnaître) avant tout comme des fauteurs de troubles. » *

 

* Les citations sont extraites du site "Collectif... les mots sont importants"

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