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28/10/2012

Un monde sans humains

Dans les coulisses de Métropolis,

un monde sans humains,libertariens,lavage de cerveau  

« (…) Pour dominer, la violence ne suffit pas, il faut une justification d’une autre nature. Ainsi, lorsqu’une personne exerce son pouvoir sur une autre – que ce soit un dictateur, un colon, un bureaucrate, un mari ou un patron –, elle a besoin d’une idéologie justificatrice, toujours la même : cette domination est faite « pour le bien » du dominé. En d’autres termes, le pouvoir se présente toujours comme altruiste, désintéressé, généreux. » Noam Chomsky  , août 2007

Extrait du documentaire diffusé sur ARTE :

Dans le sillage des économistes cherchant encore et toujours à creuser l’écart entre économie virtuelle et économie réelle, les libertariens, partisans de l'anarcho-capitalisme, ultralibéralisme déchaînés, prêchent pour une nouvelle religion transhumaniste qui vise à la disparition de l’Humain, à sa négation !

La science fiction est largement dépassée. Enterrés Métropolis, 1984 et les scénarios sombres.

C’est encore plus surement mortel que l'extrême droite version FN ou Génération Identitaire.

27/10/2012

La logique sécuritaire perdure

Communiqué LDH

Le projet de loi relatif à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme, adopté par le Sénat, et qui doit être prochainement présenté devant l’Assemblée nationale, témoigne de la persistance des gouvernements successifs à vouloir restreindre le champ des libertés sous le couvert de la lutte contre le terrorisme.

L’article 1 du projet de loi prolonge des dispositions adoptées par la loi du 23 janvier 2006 jusqu’en 2015. Adoptées pour un temps limité afin de lutter contre le terrorisme, elles sont systématiquement détournées de leur objet pour participer à la lutte contre l’immigration clandestine (contrôles d’identité à bord des trains internationaux). Par ailleurs, elles autorisent de manière extensive l’accès, en principe réservé à l’autorité judiciaire, des agents de police administrative à des données personnelles (accès aux fichiers administratifs, réquisition de données relatives à des communications électroniques).

Les mesures provisoires et d’exception tendent ainsi à devenir le droit commun.

L’article 3 prévoit, quant à lui, d’imposer à un délai guillotine à la Comex (Commission d’expulsion). Alors que les retards pris dans certains dossiers ne peuvent s’expliquer que par les carences de l’Etat (disponibilité des membres de la Comex, dossier de la préfecture incomplet), celui-ci en tire la seule conséquence de profiter de ses propres manquements pour vider la Commission de ses prérogatives. Concrètement, cela revient à abolir le droit à la personne menacée d’expulsion à voir sa situation étudiée par une commission indépendante.

terrorismeCette « expropriation » est d’autant moins justifiée que la loi prévoit déjà qu’en cas d’urgence absolue, la Comex n’a pas à être saisie.

Ainsi, par touches successives, l’Etat poursuit sa quête sans fin d’un dispositif antiterroriste « idéal », sans se soucier des atteintes causées, lesquelles, mises bout à bout, restreignent l’Etat de droit et les libertés de tous.

La Ligue des droits de l’Homme condamne cette logique, et invite les parlementaires à ne pas voter ces dispositions.

Paris, le 25 octobre 2012

17/10/2012

« M’emmerdez pas avec ça ! »

Le titre évoque une réplique du général Bigeard    , qui tout en reconnaissant avoir utilisé la torture, l’a justifiée sans avoir eu à l’assumer devant un quelconque tribunal.

20 novembre 2012     : J.Y. Le Drian, ministre hollandais de la Défense honorera la mémoire du tortionnaire Marcel Bigeard à Fréjus.

Contrepoint : Louisette Ighilahriz, une de ses victimes, témoigne …

«J'étais allongée nue, toujours nue. Ils pouvaient venir une, deux ou trois fois par jour. Dès que j'entendais le bruit de leurs bottes dans le couloir, je me mettais à trembler. Ensuite, le temps devenait interminable. Les minutes me paraissaient des heures, et les heures des jours. Le plus dur, c'est de tenir les premiers jours, de s'habituer à la douleur. Après, on se détache mentalement, un peu comme si le corps se mettait à flotter. » 

Quarante ans plus tard, elle en parle avec la voix blanche. Elle n'a jamais eu la force d'évoquer avec sa famille ces trois mois qui l'ont marquée à vie, physiquement et psychologiquement. Elle avait vingt ans. C'était en 1957, à Alger. Capturée par l'armée française le 28 septembre, après être tombée dans une embuscade avec son commando, elle avait été transférée, grièvement blessée, à l'état-major de la 10e division parachutiste de Massu, au Paradou Hydra. 

« Massu était brutal, infect. Bigeard n'était pas mieux, mais, le pire, c'était Graziani. Lui était innommable, c'était un pervers qui prenait plaisir à torturer. Ce n'était pas des êtres humains. J'ai souvent hurlé à Bigeard : » Vous n'êtes pas un homme si vous ne m'achevez pas ! « Et lui me répondait en ricanant : »Pas encore, pas encore ! « Pendant ces trois mois, je n'ai eu qu'un but : me suicider, mais, la pire des souffrances, c'est de vouloir à tout prix se supprimer et de ne pas en trouver les moyens.  » Elle a tenu bon, de septembre à décembre 1957. Sa famille payait cher le prix de ses actes de « terrorisme ». « Ils ont arrêté mes parents et presque tous mes frères et soeurs. Maman a subi le supplice de la baignoire pendant trois semaines de suite. Un jour, ils ont amené devant elle le plus jeune de ses neuf enfants, mon petit frère de trois ans, et ils l'ont pendu... » L'enfant, ranimé in extremis, s'en est sorti. La mère, aujourd'hui une vieille dame charmante et douce, n'avait pas parlé.

Sa fille aurait fini par mourir, dans un flot d'urine, de sang et d'excréments, si un événement imprévu n'était intervenu. « Un soir où je me balançais la tête de droite à gauche, comme d'habitude, pour tenter de calmer mes souffrances, quelqu'un s'est approché de mon lit. Il était grand et devait avoir environ quarante-cinq ans. Il a soulevé ma couverture, et s'est écrié d'une voix horrifiée : » Mais, mon petit, on vous a torturée ! Qui a fait cela ? Qui ? « Je n'ai rien répondu. D'habitude, on ne me vouvoyait pas. J'étais sûre que cette phrase cachait un piège.  » Ce n'était pas un piège. L'inconnu la fera transporter dans un hôpital d'Alger, soigner, puis transférer en prison. Ainsi, elle échappera aux griffes de Massu, Bigeard et Graziani. Louisette Ighilahriz, « Lila » de son nom de guerre, retrouvera la liberté cinq ans plus tard, avec l'indépendance de l'Algérie. 

Extrait d'un article de Florence Beaugé - Le Monde du 20 juin 2000

La Cité nationale de l’histoire de l’immigration abrite depuis le 8 octobre l’exposition
«Vies d’exils, des Algériens en France pendant la guerre d’Algérie», une plongée inédite dans le quotidien des travailleurs algériens en France entre 1954 et 1962, conçue et réalisée par les historiens Linda Amiri et Benjamin Stora.

Est-il si bizarre que cette histoire ressorte au moment où l’on commémore le 17octobre 1961 : le jour où, premières séquelles de la guerre d’Algérie, pour le simple fait d’avoir manifesté pacifiquement par dizaines de milliers contre un couvre-feu illégal et scandaleux visant exclusivement les Algériens en région parisienne, 11 000 personnes furent arrêtées et au moins 200 tuées dans des conditions insupportables.

 

bigeard,17 novembre 61,louisette ighilahriz,le drian,fréjus   

A l'annonce de la mort de Bigeard, Louisette Ighilahriz, a déclaré :
«Chez nous, le nom de Marcel Bigeard est synonyme de mort et de torture. Il aurait pu libérer sa conscience avant de mourir. J'en suis profondément déçue, malade».

11/10/2012

Usurpation d’Etat

Tout le monde peut faire la différence entre personne morale et personne physique, mais peut-on, doit-on, encore distinguer usurpation à compte d’auteur réprimée par l’usage (l'usurpation d'identité est passible de sept ans d'emprisonnement et de 100.000 euros d'amende) et usurpation industrielle des inconsciences collectives, tolérée voire encouragée sous prétexte de cohérence européenne et budgétaire ? Poser la question, c’est y répondre.

Cliver, ne pas cliver, être ou ne pas être… lorsqu’un parti peut faire « Psst ! » à ce point, c’est qu’il se dégonfle à guichets fermés. Plus la peine de se retourner ou de se faire du mauvais sang. Pour le courage, c’est foutûment foutu pour tout le monde. Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi ! Il court à sa perte.

toulouse,usurpation d'etat

Et ce n’est pas parce qu’à Toulouse même les mémés, qui aiment la castagne, peuvent éventuellement être attentives à quelques motions perverses, qu’il faut jouer du lumpenprolétariat comme on joue du couteau à la dérobée.

Le parti au pouvoir en a perdu la face et son identité présumée, privant les mots de leur signification pour en faire des sonorités vides, un murmure inaudible de moins en moins capable d'éveiller l'intérêt et de susciter le respect.

C'est peu dire que cette usurpation là est à double tranchant.

06/10/2012

Roma Pride

Communiqué de l'EGAM :
roma pride,egam" Le Conseil Constitutionnel a rendu sa délibération relative à la Question Prioritaire de Constitutionnalité concernant la loi du 3 janvier 1969.

Il a décidé de conserver un « titre de circulation » pour tous les « Gens du voyage », de conserver la « commune de rattachement » et de conserver le quota maximum de 3% de « Gens du voyage » dans la population d’une commune.
 
En un mot, le Conseil Constitutionnel a décidé de conserver l’esprit et la lettre de cette loi honteuse, et de « légaliser » ainsi la discrimination à l’encontre des « Gens du voyage ».
 
Le Mouvement Antiraciste Européen EGAM (European Grassroots Antiracist Movement) est scandalisé par cette décision, qui fera honteusement date pour le Conseil Constitutionnel.
 
En effet, par sa décision, le Conseil légalise le régime discriminatoire qui frappe les « Gens du voyage » en France.
 
Par exemple, le Conseil a décidé de conserver un « titre de circulation », héritier du carnet anthropométrique et véritable passeport intérieur obligatoire pour les « Gens du voyage ». Cette disposition fait de la France une honteuse exception en Europe.
Ce « titre de circulation » doit être régulièrement visé par les forces de l’ordre, comme si les « Gens du voyage » étaient une population à risque, culturellement voir naturellement dangereuse ou délinquante. Cette disposition inscrit donc dans le droit la stigmatisation contre les « Gens du voyage » et renforce les stéréotypes séculaires à leur encontre.
 
De même, l’EGAM est scandalisé par la décision du Conseil Constitutionnel de conserver le principe du quota maximum de 3% de « Gens du voyage » par commune, ce qui serait bien heureusement inenvisageable pour toute autre catégorie de la population.
La position du Conseil Constitutionnel, suivant en cela les recommandations du gouvernement français, est honteuse et antidémocratique. Nous la dénonçons avec force.
 
Enfin, l’EGAM dénonce également la conservation d’une « Commune de rattachement », qui était également la position défendu par le gouvernement français devant le Conseil.
 
La loi de 1969 est une héritière directe de la loi de 1912, élaborée dans le contexte racialiste du début du XXe siècle en Europe. C’est une loi discriminatoire et une honteuse exception française en Europe, c’est pourquoi son esprit comme ses dispositions pratiques doivent être supprimées dans leur intégralité.
 
La demande de suppression intégrale de la loi de 1969 sera au cœur de la « Roma Pride - Marche pour la dignité du monde du voyage », qui se tiendra dimanche 7 octobre à Paris et dans les grandes villes de treize pays européens, sous l’égide de l’EGAM.
 
En particulier, l’EGAM et ses partenaires exigeront du Parti Socialiste qu’il respecte l’engagement pris l’année dernière à l’occasion de la première Roma Pride, à savoir la suppression, par voie parlementaire, de cette loi honteuse.
 
L’EGAM, à l’unisson de la société civile européenne et française, se tourne donc désormais vers le Parlement pour lui demander de supprimer au plus vite cette loi qui fait de la France une honteuse exception en Europe, afin de permettre le respect plein et entier de l’égalité des droits, et de mettre fin à la discrimination qui frappe les « Gens du voyage » depuis de trop nombreuses années en France."

 
« Roma Pride – Marche pour la dignité du monde du voyage » à Paris : le 7 octobre à 14h place du Panthéon, mise en scène artistique par Tony Gatlif.