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03/09/2011

Solder les comptes du capitalisme

Les grandes déclarations consistant à moraliser le capitalisme ont très vraisemblablement fait leur temps. Le socialisme dans lequel beaucoup d’espoirs ont été placés, et qui, faute de mieux, continue par défaut d’être la seule hypothèse acceptable, risque de tourner court, définitivement, si la notion de bien public continue d’être dévoyée au profit de combines et stratégies à court terme, partisanes et cupides. Le temps est-il venu de penser plus radicalement ? L’histoire le dira et j’espère seulement qu’elle s’abstiendra d’être trop sinistre.

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En attendant, il faut tenir tout en essayant de concevoir un « après » au capitalisme finissant. Toute nouvelle évaluation se devra d’être globale, «intégrant des données économiques, sociales, culturelles et, ce qui est nouveau, environnementales. (…) Elle se devra évidemment d’inclure «le principe de l’élargissement le plus achevé de la démocratie (…)». A lire absolument : "Le Capitalisme à l'agonie" de Paul Jorion.

Pour l’heure, il faut donc survivre à un système autant qu’à ce qu’il implique au plan des pratiques sociales, certaines étant plus détestables ou évitables que d’autres, (autre façon d’introduire la notion de désobéissance civique), et posant la nécessité d’un distinguo à établir entre corruption-pouvoir-richesse, et transgression-dépendance-pauvreté.
Sur ce dernier point, on peut trouver un élément de réponse dans la note intitulée «La transgression, modèle économique alternatif pour les pays pauvres»

Mais de toute évidence, solder les comptes du capitalisme, reviendra nécessairement à remettre en cause un système autant qu’un état d’esprit et une manière de penser : une aventure humaine de longue haleine qui dépasse très largement les promesses électorales trotte-menu.