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20/11/2009

Résistances intra, extramuros

On ne présente plus Stéphane Hessel, mais on ne se lasse pas de l'écouter pour se ressourcer.

La résistance n'a donc pas de frontières. La preuve ...

Le 29 novembre a été déclaré par l'ONU journée internationale de la Palestine. C'est la date anniversaire du partage de la Palestine et de la Nakba (défaite et exode de 1948) pour les Palestiniens.

Ce mois de novembre donne donc l'occasion de rappeler que les Palestiniens vivent toujours les conséquences terribles de l'injustice qui leur a été faite et qui se perpétue 60 ans après.

Tous les murs de la honte ne sont pas encore tombés.

Et en Palestine sous les yeux de la communauté internationale, on n'en finit pas d'en construire un. La colonisation se poursuit en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. C'est un obstacle majeur à la paix. Gaza, où l'armée israélienne a fait 1400 morts est toujours sous un blocus lui aussi meurtrier.

A quand un président étasunien pour déclarer : « je suis un Palestinien ? » A quand l'application à ce peuple des décisions de l'ONU et des règles du droit international ?

Le point de vue de Stéphane Hessel sur la question palestinienne tient dans cette phrase ...

« Ayant été à Gaza, ayant vu les camps de réfugiés avec des milliers d'enfants, la façon dont ils sont bombardés m'apparaît comme un véritable crime contre l'humanité. »

... autant que dans la réponse à la question : « (...) Jusqu'à maintenant le chemin vers la paix c'était deux Etats côte à côte, un Etat Palestinien et un Etat Israélien. Est-ce encore possible, ce partenariat avec les Palestiniens ?

- C'est la seule solution. Elle est rendue de plus en plus difficile, au fur et à mesure que s'accumulent de part et d'autre, soit le mépris et l'humiliation, soit la haine. Il faut que cette accumulation cesse le plus vite possible, et alors, au nom de ce que l'histoire nous a appris sur la possibilité du pardon - nous l'avons éprouvé, nous européens, et dans d'autres pays, en Afrique du Sud aussi - il faut avoir hâte que cette possibilité de pardon et de solidarité dans un Proche-Orient pacifique puisse être rétablie. » Tiré d'un entretien avec Swiss Info, 5 janvier 2009.

Il n'est pas inutile de rappeler que le Tribunal Russel pour la Palestine vise à mettre en évidence les crimes de guerre ou crimes contre l'humanité manifestement commis par les dirigeants et les soldats israéliens (voire les colons). De nombreux rapports internationaux (dont le dernier rendu par Goldstone) l'attestent, et il incombe à Israël ou aux autres Etats d'entamer à leur encontre des poursuites, conformément à leurs obligations internationales. La première session de ce tribunal aura lieu à Barcelone les 1, 2 et 3 mars 2010. L'ordre du jour est déjà fixé, au moins en partie :

  • La politique et la pratique de l'UE et de ses Etats Membres dans leurs relations avec Israël, puissance occupante de la Palestine sont elles compatibles ou non avec leurs obligations internationales découlant du droit international général et du droit international humanitaire ?
  • Dans quelle mesure l'UE et les Etats membres sont-ils ou non complices de la prolongation de l'occupation belligérante et illégale d'Israël en Palestine et des crimes commis par Israël contre le peuple Palestinien ?