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12/11/2009

Un président sans divertissement

C'est celui que le traité de Lisbonne intronise pour deux ans et demi avec des prérogatives qui sont loin de valoir celles chefs d'Etats en place.

Elu sans campagne ni programme, ni projet, tout simplement désigné par les 27 chefs d'Etats des pays membres, il présidera le conseil européen, avec à peu près autant de pouvoir qu'un fonctionnaire de préfecture chargé du protocole. En moins drôle.

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Le préposé du Conseil européen aura tout de même à :
  1. présider et animer les travaux du Conseil européen ;
  2. assurer la préparation et la continuité des travaux du Conseil européen en coopération avec le président de la Commission, et sur la base des travaux du Conseil des affaires générales ;
  3. œuvrer pour faciliter la cohésion et le consensus au sein du Conseil européen ;
  4. présenter au Parlement européen un rapport à la suite de chacune des réunions du Conseil européen.

Pas étonnant dans ces conditions que cette présidence ne soit pas briguée par l'un des représentants de la famille Sarkozy.

Pourtant les tractations secrètes semblent aller bon train derrière le rideau de fer tiré par la Suède sur des arrangements - transactions ? - qui restent hors de portée du suffrage universel. Par pudeur ? Par soucis de transparence ?

"Le Conseil européen et cette nouvelle fonction de président représentent l'un des pires aspects des institutions de l'Union européenne : il s'agit d'un mécanisme entièrement intergouvernemental, où l'Europe est traitée sur le seul mode de la diplomatie et de la politique étrangère sans la moindre considération pour les mécanismes démocratiques qui ont commencés depuis longtemps à régir le reste des institutions communautaires." dixit Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles.

Date d'entrée en vigueur dudit traité de Lisbonne : 1er décembre. C'est demain et justement, le lendemain, au lieu de chanter la carmagnole, 500 millions d'européens en délire n'auront plus qu'à applaudire et à scander en coeur "habemus papam".