Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/07/2015

Imbécile heureux

Depuis B. Brecht, la fabrique de l’extrême droite tourne à nouveau à plein régime avec un gout prononcé pour une autodestruction obsessionnelle sur le modèle de l’ignoble Wolfgang Schäuble, avec un regain d’hypocrisie, une honte dissimulée prélude au négationnisme, associée à des controverses sans issue et à des délires de toutes sortes.
Il est trop tôt pour reprocher quoique-ce soit à Alexis Tsipras. Qu’aurions-nous fait à sa place sachant que la Grèce toute entière exceptée ses propres naufrageurs n’espérait rien tant que le pain et l’eau. La survie.


« Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux événements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix de haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques. L’analphabète politique est si bête qu’il s’enorgueillit et gonfle la poitrine pour dire qu’il déteste la politique. Il ne sait pas, l’imbécile, que c’est son ignorance politique qui produit la prostituée, l’enfant de la rue, le voleur, le pire de tous les bandits et surtout le politicien malhonnête, menteur et corrompu, qui lèche les pieds des entreprises nationales et multinationales. »

Grèce, Tsipras
La Résistible ascension d'Arturo Ui
L' Attroupement 2 – 1985 Châteauvallon

Et puis, ce faisant, « le politicien malhonnête, menteur et corrompu (…) », resté dans l’ignorance de ce qu’un peuple peu à peu plongé dans une misère tiédasse peut ou ne peut même plus ressentir, mais qui a bien vu tout le parti qu’il pouvait encore en tirer, n’hésite pas à introniser un fascisme nouveau, un nouvel iceberg, mésestimé dans sa capacité destructrice mais bien réel. Pour la Grèce, la partie visible de cet iceberg porte un nom : « Aube Dorée ». Et ici ?…
Nous pouvons toujours pleurer pour nos ancêtres grecs.
Aujourd’hui rien n’y fera, mais nous aurons toujours à charge de leur succéder.