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17/10/2013

L’expulsion de trop

Après le cyclone Tina (There is no alternative) qui continue de tout emporter sur son passage, quelques météorologues avertis en annoncent un autre baptisé "Céçàoùrien". Dans ce contexte de dégradations climatiques annoncées, ces héritiers d'Alain Gillot-Pétré ne reculant décidément devant aucune métaphore, voudraient nous conseiller de ne pas tirer sur l'ambulance socialiste, même si celle-ci s'avère être, aujourd'hui - maintenant, dans l'incapacité de ramasser les blessés du CAC 40 et autres injustices librement consenties par elle, au prétexte que le risque serait alors d'avoir à affronter les hordes racistes et d'extrême droite qui rôdent un peu partout dans nos provinces, dans le silence de son assentiment.
Mieux : ne pas vouloir grimper dans les cars de ramassage scolaire affrétés par le ministre de l'intérieur, reviendrait à favoriser, lors des prochaines échéances électorales, un vote irresponsable et contre nature à l'insu de notre plein gré !!! Voilà le deal que l'on nous vend !!!

valls, nuit du chasseur VF
La nuit du chasseur VF


«En tous cas, l’expulsion de la jeune lycéenne Léonarda Dibrani vers le Kosovo continue de soulever indignation et colère un peu partout : dans les associations de soutien aux demandeurs d’asile, évidemment, mais aussi jusqu’au parti socialiste, qui jusqu’ici, soutenait le ministre de l’intérieur dans tous ses errements. Et aujourd’hui, ce sont les lycéens qui se mobilisent pour faire revenir leur camarade.

Survenant après les deux drames successifs de Lampedusa (plusieurs centaines de demandeurs d’asiles morts pendant une traversée), l’histoire de Léonarda réunit effectivement tous les ingrédients pour soulever cette indignation. Et ce ne sont pas les déclarations du ministre qui affirme que tout s’est déroulé avec « humanité »… cela fait un peu penser, toutes proportions gardées,  au récit de l’exécution du dernier condamné à mort par une magistrate qui y a assisté :  elle raconte que, le condamné, à quelques secondes de la mort, demandant une troisième cigarette, le bourreau répond « On a déjà été très bienveillants avec lui, très humains, maintenant il faut en finir », avant de l’exécuter, avec humanité évidement. Et cela fait aussi penser à la réponse de l’Europe aux drames de Lampédusa : sa seule préoccupation reste la sécurité des frontières.

On annonce une enquête administrative pour définir les responsabilités dans cette affaire. Il s’agira sans doute de trouver un fusible, en la personne d’un policier un peu zélé. Mais le véritable responsable de ce scandale, on le connaît : c’est le ministre, qui, même s’il n’a pas piloté personnellement la procédure qui a conduit à l’expulsion de la jeune fille, a créé par ses déclarations successives les conditions qui ont permis que cela se déroule ainsi. N’oublions pas que Leonarda n’est pas seulement étrangère : elle est aussi Rom…

Un blogueur, François Delapierre, rappelle très opportunément les déclarations de M. Valls dans un livre qu’il a écrit en 2008 : « Le jour où j’accepterai qu’on piège des sans-papiers pour les virer de chez nous (…) je serai foutu. Il faudra mieux que je fasse autre chose.  » « Et la droite c’est quoi ? C’est la saloperie qui consiste à convoquer un mec pour le piéger ? C’est cela incontestablement. Oui c’est une vision assez cynique de ce que peut être le rôle de l’État. Ça, c’est la droite. » Source

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