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27/11/2014

Robots tueurs

Bien plus efficace que toutes les brigades lancées aux trousses des manifestants contre le barrage de Sivens ou l'aéroport de N-D des Landes. Plus rentables aussi ? Pas sûr dans la mesure où le constructeur ne garantirait pas suffisamment son produit dans la durée alors qu'il est si facile de renouveler à bas coût l'actuel personnel militaire, paramilitaire, de l'entraîner ou de lui imputer bavures et défaillances techniques.
Reste un problème sans doute secondaire. Il résiderait dans le fait que les guerres deviendraient inhumaines.!!! Quel général de brigade le supporterait ?...

robots tueurs

Les robots tueurs suscitent l'inquiétude en Norvège

Le gouvernement norvégien finance le développement de robots qui pourront, sans intervention humaine, prendre la décision de tirer sur leur cible. La Ligue pour la paix estime que ce projet viole le droit international.
Image extraite du film "I, Robot" d'Alex Proyas sorti en 2004 - capture d'écran
"Robots tueurs" pour les uns, "munitions partiellement autonomes" pour les autres : depuis plusieurs mois, le gouvernement norvégien finance le développement de nouveaux missiles pour équiper ses avions de combat. Leur particularité : "ils auront la capacité d'identifier une cible et de prendre la décision de tuer – ou non – sans intervention humaine", rapporte la version norvégienne du site d'actualité The Local.
 
"Cette technologie soulève plusieurs questions morales, notamment sur ce qui se passe si l'humain disparaît totalement du champ de bataille au profit des machines, ou encore sur qui sera tenu responsable en cas d'erreur ou d'attaque violant le droit international", pointe The Local.

"L'arme devient le combattant"

Alexander Harang, de la Ligue norvégienne pour la paix, réclame un débat au sein du Parlement norvégien. "Au printemps dernier, après que le gouvernement a décidé d'allouer un budget de 2,2 milliards de couronnes norvégiennes [260 millions d'euros] au groupe Kongsberg [qui développe le robot], Alexander Harang a contacté tous les partis du pays pour réclamer un débat sur les conséquences potentielles de cette technologie autonome en regard du droit international. Le débat n'a jamais eu lieu."

Le rapporteur de l'ONU Christof Heyns s'inquiète également des implications d'une telle technologie. "Ces dix dernières années, on a vu s'accroître la distance entre le soldat et sa cible. Mais ce qui se passe là, c'est que l'arme devient le combattant. La Norvège est un gros exportateur d'armes. Nous devons donc être particulièrement attentifs aux questions éthiques que soulève ce projet", précise-t-il.

La ministre norvégienne de la Défense, Ine Eriksen Søreide, confirme que la question est complexe. mais elle refuse que le projet soit mis en suspens en attendant qu'un débat ait lieu.

26/11/2014

L’art d’ignorer les pauvres

En complément à l'intéressante discussion qui a suivi la projection de «Se Battre» à L’Escale le 25 novembre, un texte, une préface de Serge Halimi à «L'Art d'ignorer les pauvres» de John Kenneth Galbraith (Les Liens qui Libèrent - Le Monde Diplomatique).

Pauvreté

«Jonathan Swift suggérait qu’à défaut d’être dévorés à temps, les enfants de pauvres importuneraient les passants et dès l’âge de six ans s’emploieraient à les détrousser. En revanche, insistait-il, un «nourrisson de boucherie engraissé à point fournira quatre plats d’une viande excellente». Devant une telle alternative, comment hésiter ? Le satiriste irlandais ne connaissait pas les textes de l’OCDE, mais déjà à son époque les libéraux proclamaient que la loi du marché celle qui, dans l’Irlande du XIXe siècle, occasionnerait une des plus meurtrières famines de l’histoire de l’humanité résoudrait tous les problèmes, y compris ceux de la surpopulation. Une seule condition : qu’on la laisse jouer à plein. Ceux qui proposaient autre chose ne pouvaient être que de doux rêveurs ou de dangereux agitateurs.»
Serge Halimi.


Ce qu’il manque peut-être au beau documentaire de J-P. Duret et A. Santana : une approche économique de la misère, sous forme de satire, pourquoi pas, pour tordre le cou aux préjugés qui en font spectacle ou sinécure.
«Se Battre» illustre une série de combats individuels qui ont pour enjeu une survie tout aussi individuelle. C’est aussi, en creux, l'illustration d'un combat entre une utopie et une réalité très noire faite de ressentiments et de peurs mal dissimulées, une peste brune nourrie d’indifférence.
Impossible, dans ces conditions, d'attendre d'associations telles que la LDH, que celles-ci jouent un rôle d'entremetteur pour l'ogre libéral ou qu'elles empêchent sa marmite d'exploser.