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11/12/2013

La lutte contre le racisme n'est pas un jeu

“Personne n’est né avec la haine pour l’autre du fait de la couleur de sa peau, ou de son origine, ou de sa religion. Les gens ont appris à haïr, et s’ils peuvent apprendre à haïr, ils peuvent apprendre à aimer car l’amour jaillit plus naturellement du cœur humain que son opposé.”

Nelson Mandela

Les dérives et propos racistes se répètent désormais à l’envi au quotidien. Les attaques abjectes contre Christiane Taubira ne sont que le révélateur du racisme ordinaire subi par des millions de concitoyens ordinaires. Le champ des discriminations est aujourd'hui sans limite.

Racisme, xénophobie, droits économiques et sociaux

Sous quelque forme qu’il s’exprime, le racisme est un délit, il est intolérable. Alors que les politiques d'austérité creusent les inégalités, les théoriciens du choc des civilisations désignent des boucs émissaire et déplacent ainsi la question sociale sur le terrain identitaire favorisant le développement d’un racisme décomplexé et assumé comme en attestent les propos tenus sur les roms ou les musulmans. Largement banalisé par la mandature Sarkozy, il se nourrit des renoncements du gouvernement actuel et de la politique conduite par son ministre de l'intérieur.

La lutte contre le racisme n'est pas un jeu. Elle ne peut s’accommoder d'actions qui clivent et braquent les uns contre les autres, meilleur moyen de déclencher des tensions supplémentaires qui creuseraient encore un peu plus le lit de l’extrême droite.

Bien au contraire, elle a besoin d'actions rassembleuses permettant de gagner de nouvelles consciences. Elle s’inscrit dans une dénonciation sans relâche des causes du racisme et des phobies destructrices. Elle est un combat permanent pour combattre les inégalités et conquérir une égalité de droits pour toutes et tous. Un gouvernement digne de ce nom doit donner l’exemple en produisant des actes concrets pour l’égalité : le droit de vote des résidents étrangers, la mise en place d’un récépissé contre les contrôles au faciès, la régularisation des sans-papiers, la réalisation d’un travail de mémoire et d’histoire critique sur la colonisation et les migrations ....

On ne fera pas reculer la haine en lui opposant la haine et l’intolérance mais en construisant pas à pas une société de justice et d'égalité pour toutes et tous.

Communiqué commun LDH – Assemblée Citoyenne du Bassin Manosquin

22/09/2013

Autour d'Arezki

Le 16 mars 2012, Arezki BENOUALI 14 ans, était agressé place St Sauveur à Manosque au seul prétexte qu’il portait ce jour-là un tee-shirt imprimé aux couleurs de l’Algérie.
Voir Art. Mediapart / P. Guerrini

Plus d’un an s’est écoulé sans que les blessures physiques et morales infligées à cet adolescent n’aient pu se refermer. Il doit aujourd’hui surmonter un handicap physique et, pardessus tout, un profond sentiment d’injustice né de la désinvolture avec laquelle on a considéré les torts qui lui avaient été faits, un profond sentiment d’injustice né aussi de l’indulgence dont a bénéficié jusqu’ici son agresseur.

arezki benouali,manosque
« Bienvenu Arezki
Les yeux levés vers les merveilles de ton pays
Chaque jour tu révèles
Les trésors du métissage France Algérie »

Aujourd’hui, nous devons aider Arezki à se reconstruire et lui témoigner toute notre solidarité. Nous devons aussi éviter que ce témoignage soit récupéré et serve de caution à toute radicalisation visant à dresser une communauté contre une autre.

Au-delà du cas personnel d’Arezki, il est indispensable de dénoncer l’irresponsabilité, la légèreté coupable, avec laquelle peuvent être traitées ces actes à connotation raciste qui se multiplient. Il est indispensable de refuser fermement leur banalisation et leur instrumentalisation à des fins politiques ou partisanes.
Rien, strictement rien ne pouvant jamais légitimer un acte raciste, rien ne saurait justifier que l’on ignore les causes de l’humiliation ressentie par celles et ceux qui en sont les victimes.


Ligue des Droits de l’Homme de Manosque ;
Assemblée citoyenne de Manosque ;
Collectif de Résistance et d’Initiative Populaire

Lire aussi le beau texte de Xavier Lainé écrit pour la circonstance et lu en public le 22 septembre à l'heure du rassemblement pacifique qui s'est tenu Porte Saunerie à Manosque.

29/01/2013

Egalité pour tous, flash mob pour les autres

En écho à un article paru sur Hte-Pce-Infos.com ...

Les opposants au «mariage pour personnes de même sexe» ont choisi de s’exprimer «dans la bonne humeur et la joie ...» le 2 février, place de la mairie à Manosque. C’est leur droit.

mariage pour personnes de même sexe,manosque,laïcité

Ils réclament l'ouverture d'un large débat national sur cette question et c’est tant mieux, mais ils ne semblent pas enclin à entendre leurs contradicteurs qui ayant quant à eux choisi de défendre l'égalité des Droits, ne peuvent que décliner leur invitation.

Nous leur aurions fait remarquer, entre autre, que  leur discours masque une peur panique qui n’a rien de laïque, puisqu’elle porte sur un ordre qu'ils voudraient immuable, dans lequel les pères de l’Eglise ont voulu assigner la famille et asseoir le patriarcat, synonyme de domination sociale.
Mais comment débattre raisonnablement avec un attelage qui fait si souvent de l’inconscient et de la mauvaise foi son credo ?

L’entreprise des opposants au «mariage pour personnes de même sexe», à Manosque et ailleurs, ne consisterait-elle pas plutôt  à instrumentaliser à des fins politiques un vieux débat de société pour faire diversion et se refaire une santé vaticane ?
Qui sont ces manifestants qui répondent à l'appel d’un général à la retraite des 14 juillet (1), d’une fausse madone des outrances (2) et d’un cardinal tourmenté du règne animal (3) ?...
Poser la question, c’est y répondre, mais il est certain que la peur n’est pas un argument à mettre entre toutes les mains ni au compte d’une laïcité bien assimilée.

La manifestation de ce samedi ne pourra pas faire oublier que la société française dans toute sa diversité est prête et majoritairement favorable à ce que deux personnes qui s'aiment puissent s'unir – si elles le souhaitent - par les liens du mariage, quelle que soit leur orientation sexuelle, pour peu qu’elles accordent du crédit à cette institution.