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12/11/2011

Qui demain, défendra l’Etat social ?

Suite à un article paru dans le journal Le Monde titré «Les économistes de gauche poussent François Hollande à se démarquer de la politique d'austérité», on peut effectivement se demander si le nouveau leader du PS est en mesure de répondre à cette attente. (Qui défendra demain l’Etat social ?)

"Contrairement à l'idée répandue que la politique de "mondialisation" tend à favoriser leur dépérissement, les Etats continuent en fait à jouer un rôle déterminant au service de la politique qui les affaiblit. Il est remarquable que les politiques visant à déposséder les Etats au profit des marchés financiers aient été édictés par des Etats, et, qui plus est, des Etats gouvernés par des socialistes. Ce qui signifie que les Etats, et tout spécialement ceux qui sont gouvernés par des sociaux-démocrates, contribuent au triomphe du néo-libéralisme, non seulement en travaillant à la destruction de l'Etat social (c'est-à-dire notamment des droits de travailleurs et des femmes), mais aussi en cachant les pouvoirs qu'ils relaient" [Contre-feux 2, 2001].

piranhas néolibéraux

La réflexion de Pierre Bourdieu pourrait bien être d’une cuisante actualité tant il est vrai qu’à vouloir noyer le poisson, le pêcheur social-démocrate n’a aucune chance face aux piranhas néolibéraux.
Et qu’il est de plus en plus probable que le PS tel que représenté par F. Hollande n’aura ni le courage ni la volonté de se démarquer vraiment de la droite libérale.
A moins que la mobilisation à la gauche de ce PS là ne s’active, comment évitera-t-on alors de s’enfoncer davantage encore dans la médiocrité ? La médiocrité a des œillères, ça crève les yeux ! En plus, elle est sourde, obstinée, apathique et, par faiblesse, s’amuse à noyer le …. poisson.

Rappel à méditer :

Les piranhas ont très peu de prédateurs et à part le caïman et le héron, les principaux dangers qui menacent ce poisson sont les membres de sa propre espèce.

Pour ce qui est de la chair de ce poisson, elle n’est pas très savoureuse et n’a pas beaucoup de goût.

Les indigènes qui doivent faire traverser un cours d’eau à un troupeau savent qu’ils doivent souvent payer un tribut aux bancs de piranhas. Ils sacrifient un animal faible ou malade afin d’attirer ces poissons. Pendant qu’ils dévorent leur proie, le reste du troupeau passe dans une sécurité toute relative.