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30/10/2009

Diversions

Que masque le déluge d'informations auquel nous sommes soumis ? Après les sketchs Hortefeux, Mitterrand et Sarkozy 2, nous voilà plongés dans une nouvelle marmite où les affaires « Boulin », « Angolagate », « Levée du secret-défense », « Grandes surfaces pénalisées », « Evadés fiscaux », « Sommet pour l'Union de la Méditerranée », « Débat sur l'identité nationale » et autre « pandémie » distillent leurs effluves.

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Prises l'une après l'après l'autre, toutes ces informations provoquent une indignation certaine et ouvrent un champ utile à la lucidité. Ensemble, elles deviennent illisibles et font diversion.

Les grandes questions environnementales et/ou économiques sont, de cette manière, plus ou moins évacuées, passées sous silence, et l'opinion publique, lancinée par les inégalités qui la concerne aussi directement que douloureusement, est mise à contribution, prise à témoin, détournée de ses préoccupations pour une mascarade d'affaires tendant à prouver, qu'au fond, la justice fonctionnerait à peu près normalement. Triste tropisme.

Mais l'artifice ne fonctionne plus, tant il est sûr que :

  • Jamais l'affaire Boulin ne débouchera sur la mise au ban de personnalités ayant « trempé » dans des ventes d'armes, trafics d'influence et réseaux douteux tels que ceux révélés par l'Angolagate, autre affaire où « maître » Pasqua tente encore de terroriser un public suspendu à sa cause de grand conspirateur.
  • Jamais le secret-défense, ne sera tout à fait levé sur les commissions occultes perçues ici et là.
  • Jamais les «évadés fiscaux» ne seront rattrapés, et s'ils l'étaient ce ne serait sans doute pas suffisant pour renflouer les caisses d'un Etat hyper endetté.
  • Jamais les grandes surfaces, qui pour la plupart appartiennent à des amis de la famille au pouvoir, ne seront pénalisées pour avoir fait usage de clauses abusives avec leurs fournisseurs.
  • Jamais les dépenses élyséennes pointées du doigt par la cour des comptes ne seront revues à la baisse surtout si elles peuvent contribuer à rehausser, même artificiellement, l'exercice de la fonction présidentielle.

On en oubliera certainement et de meilleures sur la réalité des collusions et arrangements consentis entre pouvoirs publics, qui se disent indépendants, et intérêts privés au détriment des trois principes républicains, entre prétendants et détenteurs d'une fonction représentative au détriment d'une logique démocratique.

Entre communication, «pédagogie» et manipulation, la confusion des genres est savamment entretenue sans que personne n'ait encore programmé le prochain faux semblant ni jusqu'à quand la superposition des diversions laissera la cible que nous sommes indifférente et sans réelle réaction.

Autre approche de la diversion : celle de Marc Fiorentino, banquier, trader et PDG français, spécialiste des marchés financiers. Fils d'un père manutentionnaire et d'une mère ouvrière, Marc Fiorentino est diplômé d'HEC. Il a dirigé des banques d'affaires américaines en Europe durant seize ans.
« Gagner du temps, faire diversion est une technique gouvernementale pour noyer une situation mauvaise pour les français (...) Marc Fiorentino est déçu, aussi, que la presse en soit le porte-parole ! »
Voir son interview vidéo par Trixie de Geffrier

16/10/2009

C'est la trève

Ce blog sera fermé pendant deux semaines.

Deux semaines hors éclipses successives et réciproques des Dati, Bachelot, Besson, Hortefeux, Mitterrand, Nano père & fils & consorts, de leurs abus, exactions et impudeurs, avec une nostalgie particulière pour des entretiens d'embauche tels que celui-ci :

14/10/2009

Défense du Théâtre Toursky

Richard Martin et l'ensemble de la délégation partie de Marseille pour soutenir l'existence du Théâtre Toursky se présenteront à 14h30 au Ministère de la Culture et de la Communication, rue de Valois, afin d'y rencontrer Frédéric Mitterrand ou l'un de ses représentants habilité à traiter du dossier de ce théâtre  qui existe

Le 15 octobre sera le 12e jour de la grève de la faim de Richard Martin et Jean Poncet. Tergiversations et faux-fuyants ne pourront plus être de mise. La crédibilité des propos récurrents du Ministre quant à son souci de "défendre et promouvoir les artistes, porter le multiculturalisme et s'investir dans la culture populaire", est à ce prix. Le fonctionnement du théâtre Toursky aussi, qui n'a d'autre raison d'être que de conjuguer culture, mixité sociale et internationalisme.

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MICHEL BOUQUET, comédien :

« Avec ce théâtre, je défends avant tout le respect du public. J'y ai joué plusieurs fois des pièces très importantes comme Le roi se meurt de Ionesco, comme des Molière et chaque fois, sur les trois ou quatre représentations que nous donnions, j'ai trouvé d'abord une salle absolument comble et un public tout à fait magnifique. Et je me suis dis que ce public trouvait une complète satisfaction dans les spectacles qui lui étaient présentés, puisqu'il s'abonnait et restait fidèle. C'est une chose très rare et très importante de pouvoir rassembler autant de monde sur une pièce comme celle de Ionesco.
J'ai joué dans différents endroits à Marseille, mais j'ai rarement trouvé une chaleur aussi forte que chez Richard Martin. J'en ai déduit que non seulement le théâtre Toursky était nécessaire, mais qu'en plus il avait totalement fait ses preuves.
A mon âge, je sais quelle est la difficulté de construire un vrai public. Un public prêt à entendre les textes les plus difficiles et à voir les spectacles les plus importants. Pas forcément distrayants comme on l'entend dans certains cas, mais complètement distrayants sur le plan de l'esprit et du cœur. Un public qui se réunit en très grand nombre pour se frotter aux plus grands auteurs du siècle passé ou des auteurs contemporains.
Je suis très heureux de saluer en Richard Martin quelqu'un que je respecte infiniment. Sa personnalité est très importante, au même titre que les grands hommes de théâtre qui, entre les deux guerres, ont construit avec le Cartel des publics magnifiques. Que ce soit Dullin, Jouvet, Baty, Pitoeff... Richard est à mon avis de cette race-là. J'ai trouvé en Richard un défenseur de cette forme d'esprit, de cette forme de théâtre qui s'apparente au Cartel (*).
Je ne comprendrais donc pas qu'on puisse priver cet homme de son outil de travail et ce nombre de spectateurs de ce lieu de rencontres et d'évolution intellectuelle. »
La Marseillaise du 9/10/09.


(*) Michel Bouquet veut parler du « Cartel des quatre » (Dullin, Jouvet, Baty, Pitoeff), association d'entraide créée en 1927, basée sur l'estime professionnelle, le respect réciproque et dans le but de donner une visibilité au théâtre d'avant-garde.

10/10/2009

Walter, retour en résistance

A travers l'histoire de Walter, ancien résistant, ancien déporté haut-savoyard et sur fond de politique actuelle, deux questions se posent tout au long d'un film qui sortira sur les écrans le 4 novembre 2009 :
« Qu'avons-nous fait des idéaux du Conseil National de la Résistance ? »
« Résister se conjugue-t-il au présent ? »

Deux questions qui font la trame du film de Gilles Perret « Walter, retour en résistance » et qui confirment une stratégie de résistance civile déjà perceptible sur le net comme sur le blog d'hypos.
Résistance historiquement mise en œuvre par le CNR, puis par des prix Nobels de la Paix tels qu'Albert Luthuli contre l'apartheid en Afrique du Sud (Prix Nobel en 1960), Martin Luther King en faveur des droits civiques des Noirs nord-américains (1964), Andreï Sakharov pour les droits de l'homme dans l'ex-Union Soviétique (1975), le Dalaï Lama contre l'occupation chinoise au Tibet (1989) ou Aung San Suu Kyi, dirigeante de l'opposition démocratique en Birmanie (1991). (*)

Résistance non violente et pourtant "révolutionnaire" en ce sens qu'elle a contesté ou conteste encore un Etat de fait fondé sur l'injustice et la violence policière dans le but de rétablir ou d'établir un Etat de droit fondé sur la justice et la paix sociale. A noter que personne ne peut raisonnablement appeler aujourd'hui à une guerre civile, contestable à plus d'un titre bien que compréhensible.

Evidemment pour parvenir à cet Etat de droit idéal, une des grandes difficultés à surmonter réside encore aujourd'hui dans cette remarque tirée du Discours de la servitude volontaire d'Etienne de La Boétie qui notait en son temps : "Je désirerais seulement qu'on me fit comprendre comment il se peut que tant d'hommes, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois tout d'un Tyran seul, qui n'a puissance que celle qu'on lui donne". Autrement dit : il faut surmonter la force d'inertie des opprimés.
Autre difficulté : Les pouvoirs criminalisent les comportements et les répriment au nom de la délinquance ou du terrorisme. Mais comme le souligne Alain Refalo, Président du Centre de ressources sur la non-violence :

"Le caractère public, collectif et non-violent de la désobéissance civile manifeste le caractère civique de l'acte commis. Il n'appelle pas à une désobéissance généralisée à toutes les lois et ne conduit pas à une forme d'anarchie non maîtrisée comme les pouvoirs voudraient le faire croire. Celui qui transgresse la loi pour défendre une juste cause assume les conséquences de son acte, à la différence du délinquant qui le plus souvent cherche à nier les faits qu'on lui reproche. C'est pourquoi « criminaliser » la désobéissance civile, c'est, pour l'Etat, la discréditer auprès de l'opinion publique. En restant ferme sur l'éthique des moyens employés et en communiquant sur l'affichage non-violent de la démarche, les militants de la désobéissance possèdent une arme à double coup pour dénoncer les mensonges de l'Etat et gagner la bataille de l'opinion publique." (...)

La résistance civile, paradoxalement, apparaît comme un temps privilégié de renforcement de la démocratie. La vitalité démocratique d'une société pourrait se mesurer à la capacité des citoyens à enfreindre la loi dans certaines circonstances, c'est-à-dire à prendre des risques personnels et collectifs pour défendre des causes essentielles. Les lois ne sont jamais figées, elles sont en constante évolution. C'est pourquoi les citoyens ont un rôle particulièrement actif à jouer pour faire évoluer le droit, y compris en transgressant certaines lois lorsque cela est justifié. « Tout le droit s'est construit parce que des gens ont résisté, ont désobéi à un droit qui était devenu injuste, admet François Roux, avocat de José Bové. La société se donne des règles et il est inadmissible d'imaginer que ces règles soient intangibles. Le monde est en mouvement." Extraits d'un article paru dans la revue Silence, Novembre 2005.

La résistance civile opposée au pouvoir abusif n'a jamais eu d'autre solution que de prendre à partie l'opinion publique, que de se constituer un tiers pouvant appuyer sa cause pour peu que ce tiers réussisse à identifier sa propre révolte ou à ressentir une certaine solidarité. La croissance de la résistance obéit ainsi à une série de réactions sociales en chaîne perceptible dans les circuits économiques ou les réseaux culturels du corps social. Médias, sites et blogs citoyens compris y participent n'en déplaise aux partisans d'Hadopi.


(*) Pour l'instant, l'attribution du Nobel de la Paix 2009 à B. Obama n'est pas comparable puisqu'il ne récompense pas une quelconque résistance, sauf à considérer celle-ci comme « préventive ». Ce qui pose problème.

08/10/2009

Tout le monde le sait

Everybody Knows
Leonard Cohen


Tout le monde sait que les dés sont truqués
Tout le monde les jettent avec les doigts croisés
Tout le monde sait que la guerre est terminée
Tout le monde sait que les bons gars ont perdu
Tout le monde sait que le combat était arrangé d'avance
Les pauvres restent pauvres, les riches s'enrichissent
C'est comme ça
Tout le monde le sait

Tout le monde sait que le bateau fuit
Tout le monde sait que le capitaine a menti
Tout le monde a ce sentiment de déchirement
Comme si leur père ou leur chien venait de mourir
Tout le monde parle à ses poches
Tout le monde veut une boîte de chocolats
Et une rose à longue tige
Tout le monde le sait

Tout le monde sait que tu m'aimes bébé
Tout le monde sait que tu m'aimes vraiment
Tout le monde sait que tu as été fidèle
Ah, à une ou deux nuits près
Tout le monde sait que tu as été discrète
Mais il y avait tellement de gens que tu devais rencontrer
Sans tes vêtements
Et tout le monde le sait

Tout le monde le sait, tout le monde le sait
C'est comme ça
Tout le monde le sait

Tout le monde sait que c'est maintenant ou jamais
Tout le monde sait que c'est toi ou moi
Et tout le monde sait que tu vis éternellement
Et quand que tu t'es fait une ligne ou deux
Tout le monde sait que le marché est pourris
Old Black Joe cueille encore du coton
Pour vos rubans et vos foulards
Et tout le monde sait

Et tout le monde sait que la peste arrive
Tout le monde sait que ça bouge rapidement
Tout le monde sait que les hommes et les femmes nues
Sont seulement un artéfact du passé
Tout le monde sait que la scène est morte
Mais il y aura un compteur sur ton lit
Qui révélera
Ce que tout le monde sait

Et tout le monde sait que tu es dans le trouble
Tout le monde sait ce que tu as dû traverser
Depuis la croix sanglante au dessus du Calvaire
Jusqu'aux plages de Malibu
Tout le monde sait que ça se casse
Jette un dernier coup d'œil au sacré cœur
Avant qu'il n'éclate
Et tout le monde sait

06/10/2009

Un leurre contre un sens

Une information qui semble dérisoire, ça n'a l'air de rien, mais en cascade et à la longue... c'est décourageant comme une polémique. Nous sommes à Marseille, prochaine capitale européenne de la culture en 2013. Deux lieux emblématiques : le stade Vélodrome et le théâtre Toursky.

A droite, l'idée d'une cagnotte

  • pour lutter contre l'absentéisme de lycéens qui auraient encore des envies d'école buissonnière - à cela près et compte tenu que « Les 400 coups » de JP Léaud et de François Truffaut sont largement dépassés -, ou
  • pour une simple question de contrôle social, ou
  • pour permettre aux dits lycéens de mieux digérer leur programme.
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A gauche Richard Martin, 65 ans, qui se bat pour que le théâtre Toursky, inauguré par Léo Férré au cœur de la Belle de Mai, poursuive une mission culturelle et populaire faite de résistance, de poésie, de liberté et de créativité. Des mots qui, plus que jamais, ont un sens et qui font peur, précisément pour cette raison.

D'un côté, le proviseur lycée Mistral à Marseille qui propose à ses élèves de troquer une sieste en classe contre une place au Vélodrome de l'OM. Qui choisit donc de susciter un réflexe de Pavlov plutôt que de solliciter une prise de conscience, même minime, visant à un début d'autonomie et de responsabilisation, autres mots qui font peur. Alors bien sûr, dans l'immédiat, les résultats ne se font pas attendre puisqu'il faut, provisoirement, faire parler les chiffres et combler un vide dans l'emploi du temps.

De l'autre, un homme de théâtre, Richard Martin, dans un ailleurs utopique et vital, qui écrit dans un édito :

"Les chemins de la culture sont des chemins de patience qui demandent rigueur et qualité, constance et idéal.
Les artistes sont des passeurs nomades, acteurs de la Vérité, qui interrogent leur temps.
Sous une forme ou sous une autre, ils nous apportent les courants d'expression et les mouvements vivants de la société et du monde.
Leurs exigences me tiennent particulièrement à cœur parce qu'elles sont des outils de résistance forgés pour tous.
La parole artistique, lorsqu'elle s'attache à mettre en relief la complexité de l'humain, fait fleurir les questionnements d'une âme universelle que ne cessent d'approfondir le théâtre, la musique, la danse et la poésie.
J'ai toujours tenu pour essentiel que tous ces arts, qui composent la mosaïque du spectacle vivant, portent l'expression d'une culture pour tous, vibrante dans sa diversité, contemporaine dans ses choix et ses propositions, vigilante et combative dans ses convictions, métisse et plurielle dans son message de paix et d'espérance.
En ces temps de crise où le monde est de plus en plus déréglé et instable, égaré dans le fantasme marchand qui entraîne l'homme vers l'abandon et la solitude, je suis convaincu que l'art est un formidable tremplin à l'insoumission utile.
Conserver intacte cette capacité à donner une forme et un sens à nos utopies me semble la seule voie encore praticable pour incarner la réalité d'aujourd'hui et celle de demain.
Je souhaite que toutes ces nouvelles rencontres à venir puissent nous faire partager des instants d'humour, de tendresse et de liberté, et que le croisement de ces rêveries nous interroge au plus près du monde des passions et des idées."

Alors la « cagnotte » de Martin Hirsch vaut-elle « l'insoumission utile » de Richard Martin ?
Au bout du compte, on se trouve toujours en face du même dilemme : la facilité, l'immédiate rentabilité contre toute construction patiente ; le bruit et la gesticulation contre l'apprentissage d'une vie intérieure qui pourrait nous sauver des supermarchés ; un leurre contre un sens.

Question annexe : une place au Vélodrome vaut-elle une place au théâtre Toursky ?

Sauver le théâtre Toursky

01/10/2009

Outrage ? Où ça ?

La CNDS, autorité administrative indépendante créée en 2000 était jusqu'ici chargée de veiller au respect de la déontologie par les personnes exerçant, sur le territoire de la République, des activités liées à la sécurité. Pratique : vous aviez été victime ou témoin d'outrance policière, vous pouviez saisir la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité.
C'était pratique mais de moins en moins efficace, les crédits budgétaires étant progressivement restreints.

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Il faut dire que le contenu des rapports annuels, présentés pourtant sous forme de simples recommandations par la commission devenaient de plus en plus gênants. Par exemple dans son rapport de 2008, il était écrit :

« Cette année, la CNDS a décidé de recourir à deux reprises à la publication de rapports spéciaux au Journal Officiel de la République française, plusieurs de ses recommandations dans deux dossiers particulièrement importants à ses yeux n'ayant pas été suivies d'effet. L'un concernait des violences commises en milieu pénitentiaire, favorisées par de multiples négligences simultanées ou successives du personnel pénitentiaire et traitées de manière inadéquate par la direction de l'établissement pénitentiaire (saisine 2007-23, rapport 2008 - J.O. du 2/12/2008). L'autre évoquait des violences subies par un étranger après son refus d'embarquement et imputées à des fonctionnaires de la police aux frontières qui ont, de surcroît, tenté d'échapper par diverses manœuvres à la compétence et aux investigations de la Commission (saisine 2006- 29, rapport 2007 - J.O. du 18/01/2009). »

A cela s'ajoutait dans le même rapport, toute une série de dénonciations qui pour un fonctionnaire de police sont d'autant plus dures à entendre qu'elles sont justifiées :

« Dans d'autres situations, les fonctionnaires se sont adressés de manière irrespectueuse aux personnes auxquelles ils ont eu affaire, alors même qu'elles restaient calmes et obtempéraient aux ordres (v. not. saisine 2007-19, à Villiers-le-Bel). La pratique du tutoiement, l'usage de paroles vexantes, ainsi que toute attitude susceptible d'être interprétée comme un acharnement discriminatoire, sont à proscrire absolument. »

C'était plus qu'il n'en fallait pour que la CNDS soit définitivement dissoute.

Au passage, on en profite pour que le défenseur du droit des enfants soit lui aussi supprimé alors que de par sa fonction il était habilité à saisir ministre et préfet pour un plus grand respect des mineurs de plus en plus inquiétés par les services de police.

Alors, où est l'outrage ? Un début de réponse se trouve dans la vidéo qui suit et diffusée sur « Envoyé Spécial ». Pas même censurée.

De quoi demander la dépénalisation du délit d'outrage pour au moins deux raisons strictement objectives :

  • Le soi-disant outrage sert à masquer et à couvrir des dérives policières inacceptables
  • Il est utilisé à des fins mercantiles par des fonctionnaires qui arrondissent leurs fins de mois en se portant partie civile.

Trois clics pour rejoindre les 12479 signataires qui partagent à ce jour cette évidence.

Et dans la foulée, pourquoi ne pas imaginer que les missions dévolues hier à la CNDS et au défenseur du droit des enfants relèvent demain d'une commission européenne ?