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22/01/2012

Ni Jaurès, ni Spiderman : Guédiguian

Le combat simple et vrai de Guédiguian est très loin du populisme dont on voudrait qualifier l’exigence de noblesse qui transparait dans ses films, dans cet interview et dans «Les Neiges du Kilimadjaro». Une exigence qui, pour autant que cela soit possible en pleine campagne électorale et donc pour l’instant, n’est portée que par un ou deux candidats à la présidentielle pendant que les favoris débitent leurs grossières inepties sans discontinuer, sans vergogne et sans s’en apercevoir.

La dernière en date prise à la source du Nouvel Obs :

Hollande, au Bourget : «j'inscrirai la loi de 1905 sur la laïcité dans la Constitution». !!!!
Et Personne dans cette salle du Bourget pour lui rappeler que la laïcité dans la République Française figure en bonne position dans le texte constitutionnel en vigueur, à savoir dans la Constitution de 1958. En effet, la laïcité est affirmée dès le premier article de notre Constitution qui dispose que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».

Restent heureusement quelques phares qui savent parler des «pauvres gens» et les appeler à prendre leurs responsabilités.

Robert Guédiguian


Désespéré par l'égoïsme de l'époque, le réalisateur Robert Guédiguian ne désarme pas. Avec “Les Neiges du Kilimandjaro”, retour à l'Estaque et aux vertus du combat collectif.
Magistral, évident.


Robert Guédiguian : "Je voulais réévaluer le monde qui m'a créé
et a inspiré mon cinéma"

A 58 ans, Robert Guédiguian n'a toujours pas oublié d'où il vient. Avec Les Neiges du Kilimandjaro, il retrouve l'Estaque, le quartier marseillais de son enfance, et sa troupe fidèle : Ariane Ascaride, Gérard Meylan, Jean-Pierre Darroussin. Rarement un cinéaste aussi profondément enraciné dans une région se sera autant soucié de l'universel. Avec lui, l'humain l'emporte toujours sur le pittoresque, et les plus noirs constats (Rouge Midi, Dieu vomit les tièdes, La ville est tranquille) côtoient les utopies les plus ardentes (A l'attaque !, Marius et Jeannette). Arménien par son père, Allemand par sa mère, Guédiguian est de Marseille mais n'a qu'une patrie : la politique, autrement dit, pour lui, le cinéma. Militant de la première heure, il fait des films et les produit comme d'autres montent à la tribune. Lucide sur l'état du monde, Robert le Rouge ne s'avoue pas vaincu. En lui, c'est sûr, le vieux rêve bouge encore.


En ces temps de crise économique, morale et politique, votre film exalte une valeur dévaluée, la bonté. Pourquoi ?
"Avec mon coauteur, Jean-Louis Milesi, nous avions déjà ressenti ce besoin, en 1992, pour l’Argent fait le bonheur. A l'époque, nous en avions assez de voir les pauvres affublés de tous les vices, désignés comme responsables de tous les maux. Au cinéma, les ouvriers et les chômeurs étaient systématiquement drogués, séropositifs, incestueux... Comme si les intellectuels et les artistes en voulaient au peuple, tant encensé en 68, de ne pas avoir fait la révolution qu'ils attendaient de lui. En réaction, nous avions imaginé des gens debout, combatifs, porteurs de valeurs nobles. La forme du conte, avec son lot d'exagérations et d'invraisemblances, s'était alors imposée. Cette fois, Les Neiges du Kilimandjaro ne bascule pas dans l'irréel. Le comportement généreux des héros a beau être exceptionnel, il est de l'ordre du possible. Dans la vie, il y a de pauvres gens comme eux. Comme ceux du poème de Victor Hugo : ils n'ont presque rien mais sont prêts à le partager si leur cœur le leur dicte.


Les Pauvres Gens a, d'ailleurs, servi de point de départ à l'écriture du film. Comment avez-vous redécouvert ce poème ?
Je l'ai relu alors que j'écrivais un argumentaire appelant à voter contre la Constitution européenne, en 2005. C'est un texte flamboyant, très lyrique, d'une puissance stupéfiante. Un pêcheur annonce à sa femme sa décision d'adopter les deux enfants de la voisine, qui vient de mourir : « Nous avions cinq enfants, cela va faire sept. Moi, je boirai de l'eau, je ferai double tâche. C'est dit. Va les chercher. Mais qu'as-tu ? Ça te fâche ? – Tiens, dit-elle en ouvrant les rideaux, les voilà ! » Séparément, le mari et la femme ont eu le même élan. L'histoire, magnifique, en dit long sur leur générosité et leur amour. J'ai immédiatement appelé Jean-Louis Milesi : « J'ai une fin de film extraordinaire ! » On est partis de ce dénouement pour construire l'histoire à rebours, en l'enracinant dans la complexité du monde d'aujourd'hui.
Il y a dix ans, vous réalisiez La ville est tranquille, l'un de vos films les plus désespérés. Auriez-vous retrouvé foi en l'homme ?
Je doute souvent, mais je m'efforce de la cultiver, cette foi. J'ai mis au point deux manières de prêcher : par le constat, avec La ville est tranquille ou Lady Jane, et par l'exemple, avec Marius et Jeannette, cette histoire de la reconquête du bonheur par deux êtres que la vie a éprouvés, ou Les Neiges du Kilimandjaro. Mon analyse de la société contemporaine reste la même, plutôt désespérante, mais parfois j'éprouve le besoin de proposer une solution aux problèmes que je soulève.


Dans Les Neiges du Kilimandjaro, Christophe, le jeune ouvrier, voit en Michel, le vieux syndicaliste, un ennemi. Comment en est-on arrivé là ?
Avant, la classe ouvrière était visible. Elle avait des territoires à elle, ces grandes unités industrielles aujourd'hui disparues. A Marseille, à la sortie des quais, ils étaient des milliers, en bleu de travail, la clope au bec. Et puis, il y avait ces autres espaces où les ouvriers se rencontraient : les syndicats, le parti communiste. Aujourd'hui, cette armée est disséminée, même si elle existe encore. Les nouveaux ouvriers portent des chemises blanches et travaillent au chaud, dans des bureaux : les employés de France Télécom, par exemple. Ils ne se considèrent pas comme des prolétaires, pensent disposer d'un statut supérieur, mais ils gagnent le smic. C'est terrible, cette absence de fédération des pauvres gens. Ils sont à la fois si nombreux et si seuls."

“Les enfants de mes héros ne sont pas
de mauvais bougres mais ils ont choisi de se reposer.
Ce sont des feignants, avec des rêves petits-bourgeois.
Ce comportement régressif m'agace prodigieusement.”

Mais dans votre film, les jeunes générations ne sont pas très recommandables. Violente ou égoïste, c'est comme ça que vous voyez la jeunesse d'aujourd'hui ?
« Il faut choisir : se reposer ou être libre », disait le philosophe grec Thucydide... Les enfants de mes héros ne sont pas de mauvais bougres, mais ils ont choisi de se reposer. Ce sont des feignants, avec des rêves petits-bourgeois. Ils se débrouillent à peu près, habitent dans un lotissement avec vue sur la mer, et tant qu'il y a des saucisses et du pastis à la maison, ils ne cherchent pas plus loin. Ce comportement régressif m'agace prodigieusement.
Quant à celui qui, dans le film, passe à l'acte, poussé par la misère, il a au moins le mérite de renvoyer ses aînés à leurs responsabilités. Quand il s'insurge contre la méthode du syndicat pour sauver la boîte – un tirage au sort des futurs chômeurs –, je suis entièrement d'accord avec lui."


Est-ce que vos quinquagénaires, si exemplaires, ne sont pas un peu castrateurs ?
Forcément. Les gens exemplaires le sont toujours un peu. Mais je n'allais quand même pas en faire des médiocres pour rassurer le spectateur ! De temps en temps, un cinéaste doit savoir assumer des personnages à qui il aimerait ressembler. C'eût été facile d'inventer une faille à chacun, un adultère par-ci, une compromission par-là. A quoi bon ? Ce qui m'intéresse et me réjouit, c'est de voir ces vieux militants se demander comment rester fidèles à leurs convictions.


Vous, vous êtes resté fidèle à une troupe d'acteurs : Ariane Ascaride, Gérard Meylan, Jean-Pierre Darroussin. Vous voulez filmer un monde qui vieillit en même temps que vous ?
"A travers eux, j'ai fait mon autoportrait à des âges différents. Mais ce qu'ils rejouent devant ma caméra, c'est aussi l'histoire de leurs vies : le père de Darroussin était chaudronnier, celui d'Ariane, représentant de commerce, fauché et communiste. Celui de Gérard était un instituteur à l'ancienne, très érudit et communiste lui aussi. Je me sens un peu comme le porte-parole de ce groupe. Les films qu'on fait ensemble sont un ancrage dont on vérifie régulièrement la solidité. C'est là qu'à chaque fois on révise nos valeurs, notre amitié, les leçons qu'on a apprises. Comme un retour à la fac."


Après un film sur vos origines (Le Voyage en Arménie), un polar (Lady Jane) et un film historique (L'Armée du crime), vous voilà de retour à l'Estaque. Pourquoi ?
"Pour faire le point. A mes yeux, ce quartier incarne le peuple. Je le connais bien, je le travaille comme un entomologiste, pour mesurer très précisément l'état du monde ouvrier. Et puis, l'Estaque, c'est le lieu du crime : mon premier film, Dernier Eté. C'était en 1980. J'y faisais déjà la chronique de ce quartier. Mon père et ma mère y jouent, et aussi la toute petite fille de Gérard, sa femme, ma tante... Ce film est une archive : l'Estaque d'alors a complètement disparu."


Qu'est-ce qui a le plus changé depuis ?
"La fin de l'idée communiste. Cela a profondément bouleversé nos manières de vivre et de nous battre. Progressivement, la mémoire des luttes a été laissée aux seuls livres d'histoire. C'est contre cet oubli collectif que j'ai réalisé L'Armée du crime, sur les résistants communistes immigrés, menés par Manouchian. Je me suis aperçu que beaucoup de gens ignoraient ce qu'était l'Affiche rouge. Par les temps qui courent, ça ne me semblait pas inutile de rappeler au public comment des étrangers avaient contribué à sauver la France."

Dans l'Estaque de votre enfance, quelle place avait le cinéma ?
"Le quartier comptait au moins sept ou huit salles. L'été, les familles y allaient après la douche, avec les enfants en pyjama. C'est là que j'ai vu Les Travaux d'Hercule, Les Vikings ou Tarzan. Pour les films d'auteur, il y avait les ciné-clubs à la télévision : c'est comme ça que j'ai vu Los Olvidados, de Luis Buñuel, et Toni, de Jean Renoir. Sinon, il fallait se rendre dans les salles d'art et d'essai du centre-ville. A 16 ou 17 ans, j'y étais fourré cinq ou six fois par semaine. Un ami pigiste au journal La Marseillaise volait les tickets exonérés dans le tiroir du critique cinéma. J'ai donc gratuitement dévoré John Ford, Pasolini, Losey..."


A l'époque, vouliez-vous déjà devenir cinéaste ?
"Pas du tout. Je rêvais d'être un intellectuel communiste. Mon père travaillait sur les quais. Comme tous ses collègues, il était à la CGT, mais n'était pas militant. Moi, j'ai adhéré au Parti à 14 ans, en 68. Gérard Meylan et moi allions à la fac assister aux AG. On ne pigeait pas tout, mais on sentait que cette révolte était juste. J'ai passé des heures à parler avec le père de Gérard, et puis, très vite, je suis allé à la librairie du Parti pour acheter Le Manifeste du parti communiste, La Guerre civile en France... J'y ai cru très fort, jusqu'à l'abandon du programme commun et l'éclatement de la gauche, à l'automne 1977."


Deux ans plus tard, vous rendez votre carte du PC et vous réalisez votre premier film. Faire du cinéma a-t-il été pour vous une autre façon de faire de la politique ?
"Absolument. Du moins, c'est comme ça que je l'ai analysé a posteriori. Toute l'énergie que j'avais investie dans le Parti est passée dans le cinéma. Je ne ferais pas de films si je ne pensais pas qu'ils puissent contribuer au débat."


Quel rôle a joué Ariane Ascaride dans votre venue au cinéma ?
"Je l'ai rencontrée à la fac d'Aix-en-Provence. Elle était venue faire une intervention dans mon amphi en tant que militante de l'Unef. On est tombés amoureux. Elle faisait du théâtre depuis ses 10 ans et voulait passer le Conservatoire de Paris. Quand elle y est entrée, je l'ai suivie. C'est à Paris que j'ai rencontré René Féret, qui m'a proposé d'écrire un scénario (1) avec lui, le seul que je n'ai pas tourné moi-même. Ça a déclenché un truc, comme si on avait appuyé sur un bouton. Je me suis lancé avec l'idée de raconter une histoire le plus simplement possible : peu de mouvements de caméra, une lumière naturelle... Mon dernier film est peut-être un peu plus fluide que le premier, mais il reste fidèle à cette manière rustique."


Pourquoi avoir adopté ce style ?
"Parce que j'ai toujours voulu être un cinéaste populaire. Je peux admirer des films esthétiquement très élaborés, mais je n'aurais pas pu faire un cinéma qui ne soit pas accessible à tous. D'où mon attachement à la narration classique et ma propension à ménager des rebondissements. Je pense que mes films sont regardables par le plus grand nombre. Et partout. Ils ont beau être géographiquement très localisés, ils marchent bien à l'étranger."


Non content d'être un cinéaste politique, vous êtes également un producteur engagé...
"Quand on a fondé Agat Films, tout le monde rigolait. C'était la fin des années 1980, l'heure n'était plus aux collectifs. Or, nous étions quelques-uns à avoir décidé de nous associer pour produire nos films. A égalité... Aujourd'hui, plus personne ne rit, car ce modèle a fait ses preuves. Les 35 heures, nous les avions anticipées de deux ans. Quant au smic à 1 700 euros proposé par Mélenchon, mon candidat pour 2012, c'est déjà une réalité, ici..."

“La crise actuelle va provoquer une révolution
intellectuelle. De ce point de vue, la période
qui s'ouvre est exaltante. Je souhaite qu'elle redonne
aux gens le goût de la politique et de l'engagement.”

Qu'est-ce qui a changé avec le succès de Marius et Jeannette, en 1997 ?
"Tous les jours, en me levant, je remercie Marius et Jeannette. Il y a clairement eu un avant et un après. Ce film est sorti au bon « Moment », au sens léniniste du terme : tous les facteurs coïncidaient pour que ça marche. Chirac venait de dissoudre l'Assemblée, Jospin se retrouvait Premier ministre..."


Quel regard portez-vous sur la crise actuelle ?
"Il va y avoir beaucoup de dégâts. Mais je pense qu'elle va provoquer une révolution intellectuelle. C'est vrai pour la gauche, mais aussi pour la droite de Sarkozy, qui est en train de défaire tout ce qu'elle a entrepris depuis cinq ans. Aujourd'hui, elle s'est même ralliée à la taxe sur les transactions financières, une proposition des altermondialistes ! A situation exceptionnelle, solutions inédites. De ce point de vue, la période qui s'ouvre est exaltante. Je souhaite qu'elle redonne aux gens le goût de la politique et de l'engagement au quotidien."

Dans Les Neiges du Kilimandjaro, Michel demande à Marie-Claire ce que le couple qu'ils formaient à 20 ans penserait de ce qu'ils sont devenus. Qu'aurait pensé le jeune Robert du Guédiguian d'aujourd'hui ?
"Il serait très content... En tout cas, je me suis toujours efforcé d'être fidèle à ce jeune homme. Avec le temps, c'est même devenu un impératif moral, et cette question, je me la pose tous les jours…"
Propos recueillis le 15 novembre 2011 par Mathilde Blottière pour Télérama (n° 3226)
 (1) “Fernand”, de René Féret.

20/01/2012

La bonne conscience du "cas par cas"

La Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés, dite Convention de Genève est insuffisante dans la mesure où elle ne protège pas les réfugiés alimentaires et climatiques, parfois précautionneusement désignés comme «réfugiés économiques».
Quoique l’on puisse s’interroger sur la notion d’universalisme trop vite rendue vaine si on tente d’en débattre via des différentiels cultuels, culturels et/ou ethnographiques, impossible de ne pas adhérer aux combats menés par la FIDH pour défendre les droits de l’homme civils et politiques dans le monde. C’est au moins une aspiration naturelle ou une ambition humaine.
 

12/01/2012

«Se faire tordre, à l’envers»

Royal, François Hollande est à la TVA, à la Taxe sur les transactions financières et au Quotient familiale, ce que la sardine est au port de Marseille : normalement mazoutée.

Non pas qu’il n’ait pas compris l’importance que ces mesures impliquent pour ou contre l’instauration d’une réelle justice économique dont tous les candidats se gargarisent du soir au matin. Mais l’impétrant F. Hollande, veut « rassembler » – il le dit et le redit - et aplanir sur l’autel de la paix sociale ce qui oppose et sépare Hervé Gaymard et Bertrand Delanoe, Merkosy et Stéphane Hessel, les électeurs du FN et ceux de J-L Mélenchon, Bayrou et Poutou, Jean Passe et des meilleurs… Et ça ne passe que difficilement, voire pas du tout.

Notre ami Montebourg a lui aussi donné dans le faux semblant et le genre tartarinade cynique. Il a même remis le couvert en proposant sur facebook à ses supposés supporters de lire et relire Frédéric Lordon dans le texte ! Sans succès.

Arnaud Montebourg:
«Je vous conseille cet entretien avec Frédéric Lordon paru sur la Revue des Livres...»

« Nous assistons à l’écroulement d’un monde, des forces immenses sont sur le point d’être déchaînées
www.revuedeslivres.fr

Mais revenons sur l’actualité :

  • La TVA étant l’impôt le plus injuste, comment peut-on encore discuter de son caractère…. « social » et se tâter pour savoir comment et malgré tout faire avaler la pilule !!!???
  • La Taxe sur les transactions financières dont ATTAC a défendu le principe sans discontinuer depuis les années 70 est une idée insupportable pour les spéculateurs du monde entier. On le savait (Voir Médiapart). On peut donc une fois de plus, «lancer l’idée». Il y a peu de chance pour qu’elle aboutisse, surtout si l’on considère qu’une rustine suffira pour rafistoler le pédalo et qu’il ne faut surtout pas se mettre à dos ses amis banquiers qui gardent un si bon souvenir du camarade Jouyet, Jean Pierre, ex Pdt de l'Autorité des marchés financiers nommé par l’Elysée, qui a lui-même gardé de très bons rapports avec les membres de cette institution.
  • Quant au Quotient familiale qui pouvait effectivement être plus qu’un signal envoyé en direction des plus démunis, il n’est plus question de le supprimer, mais de le… « Moduler ». Sic transit gloria mundi !!!

La suite du programme sera-t-elle aussi socialement osée ?
Notre recours par défaut au sarko-lepenisme qui pointe son nez, n’est-il pas en train de «se faire tordre à l’envers» ?
Entendre par là : se faire manipuler par les petites frappes de l’UMP qui ont repéré l’inaptitude du bon François à risquer, seulement risquer d’effrayer les moineaux que nous sommes, quitte à les décevoir un peu plus.

Il leur aura en tout cas suffit de faire grincer quelques dents à l’annonce d’une suppression du dit Quotient, pour que l’ex 1er secrétaire de Solférino en soit réduit à faire visiter son chouette local de campagne, 59, Avenue de Ségur. Là même où le Haut commissariat aux Solidarités actives de Martin Hirsch, avait concocté le RSA. Tout un symbole qui ne devrait cependant pas faire oublier un cumul de pas bien mal assurés et de mandats normalement incertains si la logique est respectée.

11/01/2012

Ni vus ni connus !

Cette info étonnante :

«(...) Les mafieux ont changé de visage et sont désormais des banquiers, des avocats ou des notaires à l'allure respectable, (si, si) poursuit SOS Impresa. "C'est de l'extorsion en col blanc. De par leurs métiers, ils connaissent les mécanismes du marché du crédit légal et ils connaissent souvent parfaitement la situation financière de leurs victimes ».
Relevée ici

mafia, banquiers

02/01/2012

Refus d’ADN, le cas de Lisandru Plasenzotti

Plusieurs organisations soutiennent le refus de fichage ADN : les faucheurs volontaires, la Ligue des droits de l’homme, la Confédération Nationale du Travail, la CGT, les verts et le syndicat de la magistrature...

Pour plus de précisions, lire :"Je viens de refuser le prélèvement ADN, je fais quoi ?"

 

Flash back sur le cas urgent et particulier de Lisandru Plasenzotti, récit :

lisandru plasenzotti,refus d’adn

Lisandru Plasenzotti, étudiant en histoire de 22 ans, a été libéré le 5 septembre 2011 après deux mois de détention provisoire. Le jeune homme avait été arrêté et mis en examen le 5 juillet avec trois autres jeunes gens, accusés d'avoir aidé dans leur cavale deux auteurs présumés d'une fusillade. 

A l'issue de leur garde à vue au commissariat d'Ajaccio, tous avaient été libérés et placés sous contrôle judiciaire, sauf Lisandru Plasenzotti, qui avait gardé le silence et refusé un prélèvement ADN.

Pour son père, Jean-Toussaint Plasenzotti, militant nationaliste qui a mené une grève de la faim de deux semaines pour obtenir la libération de son fils, «la raison cachée de cette détention provisoire, alors qu'il avait les charges les plus faibles des quatre mis en examen, est le refus de prélèvement ADN». Une interprétation qu'a démentie par le procureur de la République d'Ajaccio.

«J'ai été arrêté le 5 juillet à 9 heures du matin, en même temps que trois autres personnes, et mis en examen pour recel de malfaiteur. On m'accuse, sans preuve, d'avoir prêté mon appartement et de leur avoir donné de l'argent. Assez rapidement pendant la garde à vue, les policiers m'ont dit «Allez, viens, on va te prendre la photo, les empreintes et l'ADN». 

«J'ai refusé et les OPJ m'ont dit que je n'en avais pas le droit, puis ils m'ont remis en cellule une demi-heure et sont revenus à la charge. Ils m'ont dit qu'après comparaison l'ADN serait détruit, mais qu'est-ce qui me le prouve et avec quoi comptaient-ils comparer mon ADN ? Avec celui présent dans mon appartement puisqu'on m'accuse d'avoir prêté mon appartement ? C'est absurde.

«Les trois autres personnes mises en examen, dont une qui a reconnu avoir prêté son logement, de l'argent et transporté une arme, ont été relâchées. Comme par hasard, je suis le seul à avoir refusé un prélèvement, et le seul mis en détention provisoire. D'ailleurs, même les OPJ me l'ont dit, ils m'ont reproché le fait d'avoir utilisé mon droit au silence et d'avoir refusé le prélèvement d'ADN, et m'ont indiqué que j'irai donc sûrement en prison.

«J'ai refusé le prélèvement parce que c'est une chose plus que personnelle. L'homme n'a pas le droit de donner son ADN, car il se fiche lui-même, ses enfants et sa famille par la même occasion. De plus, ce fichage ADN peut être extrêmement dangereux. Quand on a demandé, sous le régime de Vichy, aux juifs de se recenser comme tels, ils se disaient qu'ils n'avaient rien à se reprocher et ont dû obtempérer. Mais ils ont fini dans les camps de concentration nazis. Un changement de gouvernement ou de politique peut arriver à n'importe quel moment.»

Son père à écrit une lettre au Magistrat instructeur... Sans réponse à ce jour !!!

Aujourd’hui encore, Lisandru Plasenzotti poursuit sa grève de la faim.

La Section de la L.D.H. CORSE et la Fédération L.D.H. des B. du Rh. appellent les ligueurs et les ligueuses à demander par téléphone au Magistrat instructeur et à la   Direction des Baumettes d'hospitaliser immédiatement Lisandru Plasenzotti.

Les appels, courtois et calmes, sont à adresser à :

  • M. Claude Choquet, Magistrat instructeur : 04 91 15 55 16 
  • M. Alvès ou M. Ruffenach, Direction de la prison des Baumettes : 04 91 40 81 01

Mardi 3 janvier à 9h30 le Vice-Président de la L.D.H. 13 qui a obtenu un permis de visite ira à la prison voir Lisandru, lui apportant un message d'humanité et de fraternité. 

A l'issue de cette visite, devant la prison, une conférence de presse est prévue à 11h.


01/01/2012

«Reading with death».

Nous savons qu’il y aura encore des morts, encore des incertitudes, des désespoirs, des abandons, des tristesses, des naïvetés, des inconsistances, des ignorances, des arrogances, de mauvais rêves, de fausses solutions, des giratoires cons, des combines et des contreparties, des bassesses et la solitude, l’envie d’en découdre et celle de cicatriser, les trottoirs froids et les surfaces sans profondeur, des périmètres clôturés et des non-dits, et des dénis, et des messes basses, et des convois sournois. Nous savons qu’il sera impossible de croire encore longtemps à un renversement de situation malgré le tonneau d’espoirs que nous avons cru devoir remplir à mains nues.
Tout continu.

2012, reading with death

2012 ... En guise de vœux, cette citation de René Daumal dans « Contre-ciel » : « Désapprendre à rêvasser, apprendre à penser, désapprendre à philosopher, apprendre à dire, cela ne se fait pas en un jour. Et pourtant nous n'avons que peu de jours pour le faire. » … sur un tableau de JM Basquiat «reading with death».