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29/02/2012

Grand Corps Malade - Mai 2012

Des camps pour les Roms ?

«L’origine du mal, c’est-à-dire de cette circulation d’une population qui n’est acceptée nulle part et qui vit dans des conditions indignes, c’est de ne pas avoir fixé une règle européenne pour (la) garder là où elle doit vivre, en Roumanie» (…) Il faut donc «des règles européennes pour éviter que nous re-connaissions cette circulation encore et encore, et ensuite qu’il y ait des camps qui puissent être ceux de notre propre décision, c’est-à-dire éviter que ces populations ne s’installent n’importe où» dixit François Hollande le 12 février dernier.

Roms-Hollande

Pour mémoire : les Centres de Rétention Administratives ont été officiellement créés le 29 octobre 1981 après que François Mitterrand ait été élu. La police exerce dans les CRA son autorité sans aucun contrôle judiciaire, sur la seule base d’un règlement de police de 1938 autorisant l’internement des étrangers sans-papiers.

Ce n’est pas parce que les porte flingues de l’UMP font semblant de s’offusquer de cette déclaration « hasardeuse » (ou pas) qu’il faut en exonérer le candidat du PS.

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

 La LDH lui adresse ce courrier :

« 

Monsieur François Hollande
Parti socialiste
59, avenue de Ségur
75007 Paris

Paris, le 20 février 2012

Monsieur,

La Ligue des droits de l’Homme tient à vous faire part de sa vive préoccupation après les propos que vous avez tenus concernant les Roms sur le plateau de Canal+.
Sans aucunement nourrir la stratégie d’amalgame douteux immédiatement déclenchée par les responsables de l’UMP, nous estimons important de vous faire part de notre opinion sur la situation des populations roms, situation qui ressort essentiellement de la discrimination.

De toute évidence, l’usage d’un certain nombre d’expressions et de vocables à tout le moins approximatifs « organiser une solution », « camps », « origine du mal » relève au mieux d’une grande ignorance du sujet, pourtant sensible et au coeur de l’intervention de nombreuses organisations de la société civile, dont la Ligue des droits de l’Homme.

De la même manière, en appeler à une modification des règles européennes de circulation uniquement pour les Roms revient à plaider pour un traitement discriminatoire, contraire et aux textes européens, et à l’esprit des valeurs dont vous vous réclamez par ailleurs.

Il aurait été souhaitable de rappeler, face aux téléspectateurs, que les Roms sont des citoyens européens auxquels la France refuse de reconnaître une citoyenneté pleine et entière en les privant notamment de l’accès à l’emploi, par le maintien des mesures transitoires au niveau européen, donc de la liberté de circulation et d’installation. Que cette discrimination empêche de fait toute intégration par le travail et l’éducation, pénalisant ainsi les adultes et les enfants. Enfin, qu’il est honteux qu’à la haine raciale dont ils sont victimes dans leur pays, réponde en écho leur stigmatisation publique en France par l’actuel président de la République.

Le contexte du débat politique français, marqué par une concurrence entre droite et extrême droite pour occuper le terrain du rejet racial et identitaire, confère à ces sujets une ampleur et une portée symbolique majeures. Ils requièrent une attention vigilante, une réelle connaissance des dossiers concernés et la conviction profonde que la défense des principes humanistes, des droits fondamentaux, constitue au contraire une boussole fiable et gage de victoire.

Dans l’espoir que vous partagerez cette conviction, je vous prie d’agréer, cher Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus respectueux.

»

Pierre Tartakowsky
Président de la LDH

22/02/2012

Le travail, malade du précariat

Le mécanisme européen de stabilité, FMI bis à échelle franco-allemande a donc été adopté par l’A.Nale. Idem pour la TVA « sociale ». (Résultats du vote)
Restera aux sénateurs à terminer le job et aux électeurs à se souvenir des noms de celles et ceux qui, s’étant donné la peine de se présenter dans l’hémicycle, n’ont pas reculé devant ces choix courageux et porteurs d’avenir ! Même A. Montebourg a cru bon pousser le reniement suffisamment loin pour que sa «démondialisation» ne soit plus comparable qu’à un rond-dans-l’eau-et-encore !

mes,tva sociale,précariat

Au même moment, Hubert Védrine officiant sur ARTE (dans une Théma intitulée "Un monde dans tous ses états") à propos des mécaniques néolibérales, donnait l’impression d’avoir enfin admis qu’une overdose d’inégalité et d’injustice était atteinte. Témoin cette remarque judicieuse de J-P. Fitoussi entendue dans la soirée : «(…) plus de proies,… plus de prédateurs (…)».  Doit-on en douter ?
Tout le monde peut-il donc impunément se tromper sur l'existence et l’importance citoyenne voire électorale du «précariat» ?

19/02/2012

21 Février... les sirènes du MES

Lettre ouverte aux députés qui seraient susceptibles d'abandonner leurs électeurs au bon vouloir des marchés financiers.

mécanisme européen de stabilité
Ce ne pourrait être sans conséquences

A faire parvenir de toute urgence à tout parlementaire digne de cette fonction.

"Mesdames et Messieurs les députés français,

Comme des millions de personnes dans toute l'Europe,je m'inquiète des dérives autoritaires, des politiques d'austérité et de la casse systématique des services publics qui sont mis en oeuvre, sous prétexte d'une dette dont la légitimité n'est d'ailleurs toujours pas questionnée.

Nous voyons bien la réalité des conséquences de ces politiques en Grèce, où un véritable pillage du pays a lieu. Je ne développerai pas cette situation tragique que vous connaissez.

Je vous écris concernant le traité européen instituant le mécanisme européen de stabilité sur lequel vous devrez vous prononcer le 21 Février. Vous savez que ce mécanisme donnera des pouvoirs complètement anti-démocratiques à la Commission Européenne. Vous savez que les États européens seront soumis à une discipline budgétaire qui obligera à tout vendre, service public après service public. A travers ce véritable pillage organisé, c'est toute la cohésion sociale et la  qualité de vie dans notre pays, déjà bien entamée, qui seront mis à mal. Je m'étonne du silence qui entoure ce traité crucial et m'indigne de l’absence de consultation populaire à ce sujet.

Au sein de ce mécanisme, les décisions seront prises par le Conseil des gouverneurs composé exclusivement des ministres des finances de la zone euro. Aucun veto, ni aucune autorité des parlements nationaux n’est prévu sur ces ministres lorsqu’ils agissent au titre de gouverneurs. De plus, ils jouiront en cette qualité d’une immunité totale leur permettant d’échapper à toute poursuite judiciaire. Pourtant, ils disposeront alors librement des caisses de l’État qui devra accéder de façon « irrévocable et inconditionnelle » à leurs demandes. Il est aussi intéressant de noter que le budget de départ du MES pouvant être réclamé aux États-membres dans un délai de sept jours seulement n’est pas plafonné et peut donc augmenter de façon illimitée sur décision du Conseil des gouverneurs.

Aucun membre ou employé de cette structure ne sera élu par la population ni responsable devant elle. Plus fort encore, le MES peut attaquer en justice mais pas être poursuivi, pas même par les gouvernements, les administrations ou les tribunaux. Le manque de transparence concerne aussi les documents « inviolables » , qui ne seront rendus publics que si le Conseil des gouverneurs le souhaite.

Négation des compétences fiscales et budgétaires des parlements nationaux, déni des principes de base de la démocratie, impossibilité d’opposer un veto, immunité judiciaire totale, opacité des documents… Autant de procédés antidémocratiques qui m'amènent aujourd’hui à vous demander d’adopter une position claire quant à ce traité. Allez-vous l’accepter ou le rejeter ?

Cette société devient étouffante d'injustice. Je vous le demande , Madame, Monsieur, au nom de la gauche dans ce pays, au nom de la souveraineté populaire, au nom de la justice sociale, au nom de la république et de la démocratie, vous devez rejeter ce texte.

En 2008, beaucoup de députés socialistes se sont abstenus et c'est l'abstention qui a permis une majorité pour valider le traité de Lisbonne. Peut-être avez-vous fait parti des 115 parlementaires socialistes qui ont eu le courage de voter contre ce traité, mais je vous demande de bien réfléchir à la portée sans précédent du vote du 21 Février. Il va sans dire que je prendrais en compte votre réaction sur cette question cruciale la prochaine fois que je serai appelé(e) aux urnes.

Un monde est en train de basculer et l'issue en est bien incertaine. Je suis inquiet pour notre avenir et c'est peut-être bien la fin de nos démocraties en Europe qui est en train de se jouer.

Mesdames et Messieurs les députés, je vous souhaite un bon vote.
"

Signature

Merci à Michaël Le Sauce via Mediapart, le 13 Février 2012

Pour un décryptage du mécanisme :
http://patricklehyaricpe.wordpress.com/2012/02/15/mecanisme-europeen-de-stabilite-la-purge-sociale-en-preparation/?blogsub=confirming#blog_subscription-2

Voir aussi :


15/02/2012

De quoi le socialisme est-il encore le nom ?

«Les Américains qui manifestent contre Wall Street protestent aussi contre ses relais au sein du Parti démocrate et à la Maison Blanche. Ils ignorent sans doute que les socialistes français continuent d’invoquer l’exemple de M. Barack Obama. Contrairement à M. Nicolas Sarkozy, le président des Etats-Unis aurait su selon eux agir contre les banques. S’agit-il seulement d’une méprise ? Qui ne veut pas (ou ne peut pas) s’attaquer aux piliers de l’ordre libéral (financiarisation, mondialisation des flux de capitaux et de marchandises) est tenté de personnaliser la catastrophe, d’imputer la crise du capitalisme aux erreurs de conception ou de gestion de son adversaire intérieur. En France, la faute incombera à « Sarkozy », en Italie, à « Berlusconi », en Allemagne, à « Merkel . (…)» Serge Halimi – Novembre 2011.

Dans la foulée strausskhanienne, avec pour sparring-partners la plupart des nostalgiques du virtuose FMiniste, François Hollande vient de faire un immense cadeau à tous ceux qui refusent de se laisser tondre par les artisans d’un ultralibéralisme mortifère mais qui hésitaient encore entre une gauche vraiment socialiste et une impasse sociale-démocrate.

Passant d’un discours lyrique et frémissant prononcé au Bourget (23 janvier 2012) :
«Mon véritable adversaire, il n'a pas de nom, de visage, pas de parti, et pourtant il gouverne, c'est le monde la finance»,
l’ancien secrétaire du PS, du temps de la gauche pêle-mêle, n’a pas hésité à faire preuve de cynisme en affirmant aux traders de la city que ses anciens soutiens communistes n’étaient plus en mesure de les inquiéter (!!!) (13 février 2012 au Guardian).

ps,hollande,guardian,city

Au-delà de l’insulte réelle et ressentie par toutes celles et tout ceux qui espèrent encore et se battent pour éviter l’enfermement dans le piège néolibéral, une nouvelle preuve de renoncement, une seconde nature chez François Hollande, vient d’être magistralement administrée, y compris à son équipe de campagne au cas où elle ne l’aurait pas encore perçu.
Il va être difficile pour quelques-uns de ses actuels porte-paroles de justifier des positions telles que celles prises par A. Montebourg ou Benoit Hamon («Tourner la page. Reprenons la marche du progrès social» - Flammarion, Paris, 2011, p. 14-19) :

«Le Parti socialiste européen (PSE) est historiquement associé (…) à la stratégie de libéralisation du marché intérieur et à ses conséquences sur les droits sociaux et les services publics. Ce sont des gouvernements socialistes qui ont négocié les plans d’austérité voulus par l’Union européenne et le Fonds monétaire international. En Espagne, au Portugal et en Grèce bien sûr, la contestation des plans d’austérité prend pour cible le FMI et la Commission européenne, mais aussi les gouvernements socialistes nationaux. (…) Une partie de la gauche européenne ne conteste plus qu’il faille, à l’instar de la droite européenne, sacrifier l’Etat-providence pour rétablir l’équilibre budgétaire et flatter les marchés. (…) Je ne m’y résigne pas.»

Le Front de gauche ne s’y résigne pas non plus.

14/02/2012

La loi de 1905 dans la Constitution ?

La proposition n°46 du programme du candidat François Hollande est présentée telle que :


«Je proposerai d’inscrire les principes fondamentaux de la loi de 1905 sur la laïcité dans la Constitution en insérant, à l’article 1er, un deuxième alinéa ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des Églises et de l’État, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace et Moselle.»


Parenthèse : Pour l’instant, l’histoire ne dit pas ce que le même François Hollande fera de l’actuel alinéa n°2 : «La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales.»

Si l’on arrive déjà à admettre qu’il est indispensable de sanctuariser la Laïcité en soulignant son caractère intangible par un alinéa spécifique dans la constitution, comment accepter l’oxymore juridique qui consiste à déroger dans le même article et alinéa constitutionnel à cette «intention», supposé louable, en protégeant les bénéficiaires du statut particulier d’Alsace - Moselle ?
C‘est tout simplement aberrant et antinomique au regard du principe d’indivisibilité du territoire qui devrait au contraire être rétabli pour les départements d’Alsace et de Moselle, allemands lorsque la loi de 1905 a été votée, et restés soumis au Concordat de 1801 signé par Napoléon Bonaparte. Concordat qui prévoit notamment le financement par l’État de quatre cultes, ce qui est parfaitement dérogatoire à la loi de 1905.
On est loin du «retour de la gauche laïque et républicaine» titre généreusement attribué à l’équipe de François Hollande par Caroline Fourest. Tout le monde peut se tromper, à condition de ne vouloir tromper personne !

A l’opposé de cette proposition saugrenue de F. Hollande, la position de Jean Luc Mélenchon sur ce point est parfaitement claire, cohérente. Elle est étendue à la fin de l'ordonnance de Charles X du 27 août 1828 qui fait bénéficier le seul culte catholique d'un financement public en Guyane, ainsi qu’à l’abrogation des décrets lois qui s'appliquent dans les Départements d'outre-mer.




08/02/2012

Février 62, Charonne

Cinquante ans et toujours ce goût acre, âpre, à vomir d’une extrême droite qui rode et regarde ses futures victimes avec un sourire malsain et concupiscent. Le dégout des Guéant est infini. Eternel.

Le 13 février, cinq jours après le drame du métro Charonne (9 morts lors des manifestations anti-OAS),
plusieurs centaines de milliers de personnes assistent aux obsèques des victimes.


Le 8 février 1962, le PC, le PSU, les Jeunesses socialistes et les principaux syndicats appellent à une manifestation de "défense républicaine" protestant contre la vague d'attentats OAS qui secoue la France (180 plasticages en janvier-février) et contre la guerre d'Algérie. Lors de la manifestation, les heurts avec les forces de l'ordre, nombreux et violents, débouchent sur un drame. Après l'ordre de dispersion, paniqués par les charges policières, des manifestants cherchent à se réfugier au métro Charonne, boulevard Voltaire. Mais leurs corps sont écrasés contre les grilles à demi fermées de la station tandis que "les policiers tapent dans le tas à coup de "bidule" [Benjamin Stora, La Gangrène et l'oubli. La Mémoire de la guerre d'Algérie, La Découverte, 1998, p.101].


On relève 9 morts (huit manifestants et un journaliste de L'Humanité ) et plusieurs dizaines de blessés. Le choc est considérable. Charonne entre "ce soir-là dans les lieux sacrés de la mémoire collective, comme jadis la rue Transnonain ou le mur des Fédérés" [Michel Winock, "Une paix sanglante", in Patrick Eveno, Jean Planchais (dir.), La Guerre d'Algérie, La Découverte-Le Monde, 1989]. Le 13 février, tandis qu'une grève générale de protestation et de solidarité avec les familles des victimes paralyse le pays, 500 000 personnes suivent les obsèques des victimes de Charonne.


Au sujet de "Charonne", bien des questions demeurent. Ce défilé anti-OAS allait, indirectement, dans le sens du pouvoir. Alors pourquoi a-t-on fait charger une foule désarmée peu après que l'ordre de dispersion a été donné ? A l'époque, les responsabilités de l'affrontement sont aussitôt controversées. Le ministre de l'Intérieur Roger Frey reproche dans un premier temps aux "séides" du PCF d'avoir joué le jeu de l'OAS avant d'accuser cette dernière, sur la foi d'un document saisi dans ses archives, d'avoir monté une "opération provocation".

Source : médiathèque INA

07/02/2012

Hypocratie

Par «hypocratie», on entendra : un régime caractérisé par l’absence chez ses leaders de convictions clairement avouées, et s’efforçant de rassurer. Un tel régime présente la spécificité de s’accommoder d’une façade démocratique avec l’assurance que cela pourrait lui confèrer une longévité plus assurée que dans tout autre régime ouvertement autoritaire, toute brutalité verbale apparente, même mineure, risquant d’entraîner des «sautes d'humeur» populaires, préjudiciable à la santé de ses corps constitués.
D’où l’importance accordée aux précautions oratoires et à la langue de bois en particulier, contenues dans l’escopette d’Hippocrate qui nous est et sera présentée avant et après les présidentielles.

Alter gouvernement : 18 ministres citoyens pour une réelle alternative


Jérome Cahuzac, chirurgien du cuir chevelu avant de croire dur comme fer en son destin de futur ministre du Budget, Jérome Cahuzac donc, celui-là même qui vota la rigueur par procuration et inadvertance en lieu et place de François Hollande le 7 septembre 2011, pourrait évidemment officier et exceller comme beaucoup d’autres dans cette fonction hautement stratégique qui demande un maximum de «lucidité» et de savoir-faire «chirurgical». Ce dont il est crédité par ses pairs. A tort ou à raison.

Il a déjà commencé le job avec maestria sur France Inter, et tempéré l’enthousiasme dont sait parfois faire preuve François Hollande, l’opération offrant l’indéniable avantage d’être populiste sans que cela se voit, ni soit dit -même en passant-, sans que cela puisse choquer experts, chroniqueurs et politicologues, d’habitude si prompts à dénoncer ce travers, accaparés qu’ils sont à pronostiquer qui pointera en tête à l’entrée de la ligne droite menant au prochain quinquennat, sans trop bousculer les quilles néolibérales ni les idées préconçues des économistes qui en font la promotion auprès des "classes moyennes".


Si bien que l’on en est encore et toujours à se demander «Qui demain défendra l’Etat social ?»,  quand bien même les prestations de François Hollande sembleraient de mieux en mieux calibrées, adaptées et imperméables aux pièges et artifices de campagne tels que ceux tendus par l’actuel et inénarrable ministre de l’intérieur s’attaquant au concept de civilisation.