15/07/2011
Pour un défilé citoyen du 4 août
Eva Joly s’est donc attaqué au narcissisme franco-français. Elle a parlé de son envie de voir un défilé citoyen prendre peu à peu la place d’une parade de chars et d’hommes en armes convoqués sur les champs enlisés (Canard Enchaîné) pour rendre hommage à une Nation qui devrait se sentir plus menacée par les armées étrangères que par les marchés financiers et autres agences de notation.
Soit. Laissons tomber le 14 juillet, ses bals et ses feux d’artifice dédiés aux familles de militaires endeuillées et faisons en sorte que le 4 août soit la fête de tous les citoyens souhaitant abolir les privilèges à commencer par celui qui consiste à payer ses impôts à l'étranger sous couvert "d'optimisation fiscale". Chiche ?
Le chef d’escadrille, premier fusible de France, en a profité pour mettre en doute la connaissance que pouvait avoir Eva Joly des traditions hexagonales et pour pointer sa bi-nationalité. Il en aura sans doute oublié que l’antimilitarisme est une vieille histoire, une très ancienne tradition et que Georges Brassens, très apprécié de feu le général Bigeard, en avait fait, lui aussi, une chanson intitulée « Les deux oncles ».
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14/07/2011
Words... Words... Words...
Léo Férré porté disparu, seulement disparu, le 14 juillet 1993.
Il disait : "L'anarchie, c'est la révolte permanente contre soi-même et contre l'extérieur. Il y a en fait très peu d'anarchistes. L'anarchie, ce n'est pas le révolver, mais une rébellion intérieure, que l'on exprime par le regard et par la parole. L'anarchie, c'est l'extrême solitude." (source)
Une chanson dédiée aux étrangers sur un texte de Baudelaire.
Un autoportrait, un miroir, un excès de lucidité ?
Avant d’être une solution collective, l'anarchie commence par la remise en question de soi-même. Ce que, la plupart de ceux qui prétendent nous gouverner, au prétexte le plus souvent fallacieux de défendre l'intérêt général, sont incapables d'envisager. J’aimerais bien être cet anarchiste dont parle Baudelaire dans cette chanson « L’Etranger » interprétée par Léo Férré. Mais, de même que les nuages ne maîtrisent pas les vents qui les poussent, « la remise en question de soi-même », n'est pas un exercice si facile et dans ces conditions, la démocratie ne peut être qu'un choix "par défaut" ou pire, un choix partisan très éloigné de la Liberté.
…
« Ils ont voté ils voteront comme on prend un barbiturique
Et ils ont mis la République au fond d'un vase à reposer
Les experts ont analysé ce qu'il y avait au fond du vase
Il n'y avait rien qu'un peu de vase. »
Léo Férré, La Violence et l'ennui (1980), Words... Words... Words...
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