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31/01/2010

Guillon menacé

Menacé par qui ? Par Carla Bruni-Sarkosy, pardi !
Pour preuve, ce sketch sur RTL le 30 janvier dernier, très préparé par le service com. de l'Elysée :

Le professeur Carla Bruni-Sarkosy l'a si bien martelé : «(...) C'est un procès pénal, vous comprenez, il s'agit d'une affaire pénale, pas politique (...)» (aff. Villepin VS Sarkosy) que l'on s'étonne encore d'avoir pu lire sous la plume de Jean Castelain, bâtonnier de l'ordre des avocats : «A Paris, sur 22.000 avocats inscrits au barreau, il y a 80 hommes politiques. Ca ne constitue pas exactement une invasion.».............
Mais ça va finir par y ressembler avec l'arrivée prochaine des autodidactes tels que Julien Dray, Rachida Dati, Jean Sarkosy de l'Epad et quelques autres pour qui la défense de la veuve, de l'orphelin et du prolo-proglio de service devient un sacerdoce subitement choisi. Rassurant non ? !

Et d'ailleurs les procès politiques existent-ils ? !... Ont-ils jamais existé ? !
Quant à l'indépendance de la justice, certains diraient «son aveuglement», pourquoi la remettre en cause au moment où la séparation des pouvoirs n'a jamais été autant respectée ? !

Carla Bruni-Sarkosy, qui se dit incompétente, a tout de même été dépêchée pour toucher l'opinion publique et atténuer les effets d'une évidente «contreperformance» dans la gestion de l'affaire Villepin. Au risque de devenir une cible pour les humoristes et de passer pour ce qu'elle n'est peut être pas tant que ça.

30/01/2010

No sarkosy day

Une date à retenir : 27 mars 2010..., un appel

Inconséquence politique, échec économique, casse sociale, rupture du pacte républicain, atteinte à l'égalité des chances, politique de la peur, stratégie de la division, lois liberticides, pratiques autocratiques du pouvoir, favoritisme, népotisme, manipulations médiatiques, ingérences judiciaires, collusion avec le monde des affaires et les forces de l'argent...

no sarko.jpg

Nous avons tous nos raisons pour nous opposer à Sarkozy et à son clan, pour résister au sarkozysme. Mais ce président sans envergure, effrayé par le peuple, prend grand soin de le tenir à l'écart, muselant au besoin sa parole derrière des cordons de CRS.

Alors, ENSEMBLE, nous élèverons la voix plus haut, nous nous ferons entendre plus fort, unis dans la défense des valeurs de notre République :

Liberté - Egalité - Fraternité - Laïcité - Démocratie

Nous, simples citoyens, vigilants et inquiets, en conscience et indépendamment de tout parti ou syndicat, appelons toutes celles et tous ceux qui ressentent l'envie, le besoin de dire NON ! à Nicolas Sarkozy, à se rassembler pour un No Sarkozy Day.

Le 27 mars 2010 : une journée pour lui dire NON !

Des rassemblements seront organisées partout en France, à partir de 14 Heures devant les préfectures et les sous-préfectures, à Paris place de la Bastille, et dans le monde entier devant les ambassades de France.

A l'issue de cette journée de mobilisation, se tiendront partout des réunions ouvertes, où nous pourrons ensemble, démocratiquement, décider de la suite à donner à ce mouvement de contestation populaire du sarkozysme, contestation que nous espérons aussi large que possible.

SIGNER L'APPEL

Le groupe Facebook du No Sarkozy Day a été supprimé.

Facebook aurait-il subit des pressions ?

Voici le nouveau groupe en attendant pensez à vous y inscrire et à en diffuser l'adresse.

26/01/2010

Autre chose, au choix

Il faudrait avoir la vue basse pour ne pas s'apercevoir qu'au moment même où le squatter de l'Elysée tente de rassurer son bon peuple sur des retraites futures, paisibles et choisies, le pays où les droits de l'homme sont soldés avec la bénédiction de Bercy et du Quai d'Orsay, maintient son taux d'ignominies à un échelon que chacun appréciera.
Exemples bien réels d'une réalité cauchemardesque ...

magritte.jpg

C'est à Calais où la pression policière sur les migrants est « revenue à un niveau comparable à celui d'après la destruction de la jungle en septembre dernier (...). Alors que parmi les migrants, il y a des mineurs, des gens qui ont déposé une demande d'asile et qui ont normalement droit à un hébergement, (...) des Soudanais (...) ont vu leurs effets personnels confisqués. On a retrouvé des demandes d'asile à la déchetterie. »

C'est dans le Val de Marne où un arrêté d'expulsion a été émis à l'encontre de deux Haïtiens coupables d'avoir fuit un séisme dont personne, c'est sûr, n'a entendu parler et de s'être retrouvés à Orly Sud munis de papiers aux photos d'identité douteuses, un peu comme ces corps voilés que l'on a extirpés des décombres de Port au Prince.

C'est à Bonifacio où cent vingt-quatre Kurdes de Syrie débarqués sur une plage, dans la nuit du 21 au 22 janvier, ont tous été placés dans des centres de rétention du continent avant même d'avoir pu formuler la moindre demande d'asile. Ce qui a eu pour effet - encore heureux - d'aboutir à leur remise en liberté qui, toute provisoire, permettra au Besson de service d'envisager une modification prochaine des procédures existantes. Il faudra donc y revenir.

19 clandestins kurdes ont été remis en liberté - kewego
Ils risquent toujours une reconduite à la frontière.

Autre chose.
Ca n'a rien à voir, mais puisque l'on nage en pleine indécence Henri Proglio dispose de « quelques mois » - pas un de plus - pour se consacrer exclusivement à EDF et peaufiner avec discrétion, une vraie fausse hausse des tarifs, aux alentours de 24%, au prorata de ses notes de frais.

Rien de bien nouveau donc puisque de l'inénarrable général d'empire Frédéric Lefebvre au très imperceptible lieutenant et néanmoins souriant Claude Bartolone pour le PS, les avis (pardon les expertises) continuent d'entretenir espoirs et illusions... Au choix.

19/01/2010

Ubu est arrivé, Ubu est là

L'administration soumet les Français nés à l'étranger, ou de parents nés à l'étranger, à d'humiliantes et absurdes obligations pour renouveler leurs papiers. Michel Tubiana, président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme, a répondu à des questions de lecteurs de Libération, et la LDH a lancé un appel «Vous êtes Français, prouvez-le», pour dénoncer cette situation.

Malek.
Si les preuves de nationalité de mon père ou grand-père sont perdues, comment vais-je faire ?

Michel Tubiana. Il va falloir reconstituer à tout prix les preuves de la nationalité, ou si vous pouvez prouver que vous avez vécu comme un Français pendant plus de dix ans, vous pouvez faire une déclaration acquisitive de la nationalité française au tribunal d'instance de votre domicile.

Capucine.
J'ai 66 ans, mon père était marié à une Française, s'est engagé dans la Gendarmerie et à vécu plusieurs années en Afrique du Nord, nous sommes tous nés en Afrique du Nord dans des villes différentes, avons-nous à craindre pour renouveler notre carte d'identité ?

M. T. Oui, malheureusement, c'est l'imbécilité de la législation actuelle.

Votre pseudo.
En France, le quai d'Orsay explique par téléphone que les ambassades de France ont tous les pouvoirs. Le fait du prince en quelque sorte. De quels recours dispose-t-on en cas de «mauvaise foi» de la part de l'ambassade ?

M. T. Aucun.

Premiere_Ubu_Roi.jpg

Philippe.
A qui adresser une réclamation qui aura quelque chance d'aboutir rapidement ?

M. T. Au préfet, en l'état actuel des choses, mais nous envisageons d'autres moyens de recours, que nous évoquerons sous peu.

Cape Town.
Comment prouve-t-on que l'on a vécu dix ans ou plus en France ?

M. T. Par tous les moyens de preuves possibles : quittance de loyer, carte Navigo, Carte Orange, adresse figurant sur des quittances EDF, cartes bancaires... Ce qui est intéressant dans cette question, c'est qu'au fond un certain nombre de Français se retrouvent presque dans la même situation que les sans-papiers à qui l'on demande de prouver qu'ils demeurent en France depuis plusieurs années pour les régulariser. Nous avons toujours dis que la politique suivie à l'égard des étrangers finissait par retomber sur les Français.

Cape Town.
Je suis Français, né en France, marié à une Sud-Africaine et j'habite au Cap (Afrique du Sud), depuis 2002. Ma fille est née au Cap, et la naissance de ma prochaine fille est prévue pour le 2 février 2010. Que dois-je faire ?

M. T. Propulsez-vous d'urgence à l'ambassade, afin de déclarer les naissances de vos enfants et de les faire enregistrer à l'état civil français.

Melody.
Je suis née en Amérique latine, j'ai des parents français et j'ai vécu en grande majorité en France. J'avais une carte d'identité que j'ai faite faire lorsque j'étais encore mineure. Lorsque j'ai fait une demande de renouvellement, il a fallu pourtant donner des papiers montrant que mes parents étaient bien français. Pourquoi ai-je dû faire cela, alors que j'avais déjà une pièce d'identité française ?

M. T. Même réponse que ci-dessus : en raison des pratiques discriminatoires en vigueur.

Minou.
Les «administrations» demandent des documents qu'ils possèdent déjà... Pourquoi donc les redemander. Ils demandent par exemple le certificat de naturalisation alors qu'il leur incombe de le rechercher eux-mêmes, ils sont payés pour ça.

M. T. Je suis tout à fait d'accord, nous sommes dans le cadre de cette législation discriminatoire, souvent appliquée de manière stupide. Mais, surtout, ce que cette législation montre, c'est la phobie gouvernementale actuelle de tout ce qui pourrait être un étranger.

Loulou.
J'ai été très choquée de m'entendre dire par un fonctionnaire d'une mairie parisienne «madame, vous êtes française comment ?». Que l'on soit né France ou à l'étranger, il n'y a que deux possibilités : soit on est Français, soit on n'est pas Français ! On ne peut pas être légèrement Français ou à peu près Français. Qu'est-ce que vous en pensez ?

M. T. Si, malheureusement, je peux imaginer la situation, surtout que les personnes derrières les guichets ne sont pas formées à traiter de ces sujets.

Gaspard.
Quelles conséquences pour un Français n'arrivant pas à justifier sa nationalité via les papiers de ses parents ou par une domiciliation ? Des personnes sans domicile fixe, françaises depuis toujours, pourraient-elles être expulsées avec ces nouvelles dispositions ?

M. T. Difficilement, puisque alors elles seraient apatrides - sans nationalité - et ce serait encore plus les enfoncer dans l'abandon social où elles vivent.

Yann Lardeau.
Deux points de réflexion : 1°) La procédure de justification de la nationalité française pour les Français nés à l'étranger est le sujet de M. Klein de Joseph Losey. Autrement dit, nous autres Français, nés à l'étranger, vivons sous l'esprit des lois de Vichy. Les socialistes se réveillent bien tard sur cette question.

M. T. L'initiative dans ce domaine datant de la première cohabitation, de l'initiative de Charles Pasqua de renouveler toutes les cartes d'identité. Je ne comprends pas trop l'allusion que vous faites, ce que l'on peut en revanche reprocher à tous les gouvernements, c'est de cautionner la force d'inertie de l'administration, d'avoir continuer à laisser faire, alors qu'ils étaient alertés depuis le début.

Votre pseudo.
J'ai un cas qui peut être intéressant : ma mère âgée de 82 ans a passé toute sa vie en France, elle est arrivée ici en 1930 venant d'Italie. Elle s'est mariée avec mon père, Français de souche, a eu des enfants. Ses parents ont été nationalisés Français, donc nationalisée elle aussi, elle a toujours vécu ici. Aujourd'hui, elle doit refaire ses papiers d'identité (perte de la CI) et c'est la galère depuis plus de deux ans ! Voilà, histoire vécue, elle doit justifier sa vie entière pour avoir une carte d'identité...

M. T. Je partage, surtout j'imagine ce que peut être le désarroi de cette femme.

Corine.
Mes enfants sont adoptés à l'étranger et Français. Ils ont une CNI depuis plusieurs années. Ils vont bientôt devoir les renouveler, risquent-ils d'avoir des problèmes ?

M. T. Oui, malheureusement.

Judith.
Pour ceux dont les papiers des parents ou des grands-parents ont été détruits dans leur municipalité de naissance du fait de la 2e guerre mondiale, comment faire ? En 2004, les démarches nécessaires m'ont demandé un an. Et d'ailleurs, j'ignore le lieu et la date de naissance de mes grands-parents !

M. T. En dernier ressort, si vous pouvez prouver que vous êtes Français - c'est-à-dire que vous avez vécu en tant que tel depuis plus de dix ans - il faut faire une déclaration acquisitive de nationalité française, auprès du tribunal d'instance de votre domicile.

Wikio

15/01/2010

Une Cour Pénale sur mesure

Pourquoi faire ? En l'occurrence, il s'agit de s'interroger sur l'opportunité de la création d'un « pôle génocides et crimes contre l'humanité », franco-français, en lieu et place de ce pourquoi la Cour Pénale Internationale est présumée avoir été créée. «Patrie des Droits de l'Homme, la France ne sera jamais un sanctuaire pour les auteurs de génocide, de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité», expliquent les ministres de la Justice et des Affaires Etrangères, initiateurs de ce projet qui sera discuté (?) au Parlement au premier semestre 2010.

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« La Donc Patrie des Droits de l'Homme ... », qui se passe désormais d'un ministère dédié, « La Donc... » d'où sont affrétés des charters à destination de l'Afghanistan ou autres pays paisibles et qui accepte d'héberger génocidaires et dictateurs en leurs villégiatures dûment négociées auprès d'honnêtes agents immobiliers, se promet de damer le pion d'une institution dont elle avait fait la promotion. L'affaire avait pourtant été laborieuse.

A recouper les points de vue de Patrick Baudouin, avocat spécialisé en droit international et président d'honneur de la Fédération Internationale des ligues des Droits de l'Homme, et de William Bourdon, spécialisé lui aussi dans ce domaine touchant aux victimes de la mondialisation et des crimes contre l'humanité, on est amené à se poser la question de l'utilité de ce pôle. Les voies de la diplomatie étant impénétrables et souvent paradoxales, le bon docteur Kouchner, assisté de sa camarade Alliot-Marie, s'indignera sans doute haut et fort que l'on puisse se poser des questions aussi inconvenantes que celles-ci :

  • Quid du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) : créé en 1994 par la résolution 955 du Conseil de sécurité
  • Quid de la compatibilité d'un tel pôle compte tenu de la territorialité et des compétences de la Cour Pénale Internationale créée le 17 juillet 1998 et ayant une existence légale depuis 2002.
  • Quid, accessoirement, de la disparition programmée du juge d'instruction qui pourrait bien laisser la place à des procureurs désignés par le Maître Suprême et qui pourraient bien faire défaut à ce « pôle génocides et crimes contre l'humanité », vraisemblablement conçu pour épater Kigali et quelques-uns de ses ressortissants, plus que pour occuper des ministres désœuvrés.

13/01/2010

«Surveiller c'est punir»

Les différents fichiers de renseignements en France (*) participent de la façon par laquelle on cherche à remodeler les esprits. On surveille, on culpabilise et on sanctionne : c'est une vieille recette pour dominer et obtenir le consentement du plus grand nombre.

En dehors de leur coût difficile à déterminer, mais vraisemblablement élevé, ces fichiers veulent témoigner de la volonté de sécuriser, mais ils ne font qu'entretenir la peur, la défiance et le ressentiment. C'est leur finalité.

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Il y a pourtant un bémol à cette pratique. Se voulant de plus en plus performants, la multiplication de ces fichiers est tout de même la preuve de leur manque d'efficacité. Une inefficacité qui ne peut être que grandissante dans la mesure où plus ils seront nombreux, plus ils nécessiteront de personnes sachant les utiliser, les mettre à jour, les recouper.
Et qui, alors, qui surveillerait les surveillants ? C'est là où se trouve le danger : que ces renseignements puissent être utilisés à tort et à travers par des fonctionnaires formatés, sans « ressource humaine » et à la solde de ministres zélés.

Mais en dehors de ce danger bien réel, le contrôle que l'Etat souhaite exercer sur chaque individu, peut se révéler totalement impraticable si l'ensemble des citoyens se mettaient en infraction ou venaient sciemment, d'une façon ou d'une autre, encombrer des "bases de données" déjà surchargées. C'est là où se trouve la limite.

La police de Fouché aurait-elle été plus tristement célèbre si elle avait pu mettre en œuvre les moyens informatiques dont dispose aujourd'hui les administrations concernées ? La réponse est vraisemblablement « non ».

Autre point de vue, pas très éloigné : celui de Jean-Claude Vitran de la Ligue des Droits de l'Homme.

07/01/2010

L'Elysée fait ses comptes

Pour notre nano président et quelques soient ses déclarations larmoyantes et convenues, la disparition de Philippe Seguin, Président de la Cour des Comptes, est inespérée.

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Après avoir reconnu que Philippe Seguin avait, qu'on le veuille ou non, constitué un rempart contre certaines dérives présidentielles - on se souviendra grâce à lui de ce qu'a coûté, par exemple, la présidence européenne de la France (record à battre) -, il faut désormais s'attendre à ce que son successeur soit beaucoup moins regardant quant aux dépenses somptuaires de l'Etat sarkoléonien. Il sera issu du sérail, et à ce titre payé pour se taire. Avec Philippe Seguin, c'était mission impossible ou quasiment.

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A cette opportunité s'ajoute le renouvellement partiel (1/3) du Conseil Constitutionnel, à l'origine, entre autres observations, du report pour cause d'inégalité fiscale de la taxe carbone. L'évenement aura lieu d'ici une semaine.

On pourra aussi cumuler ces « bonnes nouvelles pour l'Elysée » avec la disparition programmée du juge d'instruction, la disparition acquise de la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité (CNDS), de la Défenseure des enfants et l'incapacité chronique des partis à concevoir une solidarité opposable aux délires du ci-devant Sarkosy. Hélas !

06/01/2010

Mauvais films

Avec la relance de janvier 2010, il n'y a pas de raison pour que le déni, fils aîné de négationnisme, ne soit pas admis au rang des vertus cardinales prêchées ici et là, par l'exemple.
Pas de raison non plus pour que les plus mauvais films ne soient pas primés au festival de l'info continue. Et du même coup, il n'y a aucune raison pour qu'une saine révolte collective et spontanée ne soit pas noyée sous un flot d'indignations feintes. Jusqu'à quand ?

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Les enfants du paradis pouvaient se permettre de siffler un acteur défaillant ou simplement granguignolesque. Une façon de réorienter sa carrière. Aujourd'hui, on peut très bien faire œuvre charitable « en s'associant au lancement d'un film et en pariant sur son succès ».
Un film - mauvais ? - sort sur les écrans cette semaine. Son titre ? Le Siffleur, justement. Peu importe le scénario, l'interprétation ou tout ce qui pourrait entrer en ligne de compte pour en faire un chef d'œuvre, il ne s'agit que d'un prétexte pour s'introduire sans en avoir l'air dans le monde de la titrisation et de l'actionnariat.

Dans le genre mélo, on joue aussi cette semaine « cœur supplicié d'un député de l'Essonne » avec dans le rôle titre l'excellent Julien Dray qui nous arrache compassion et regrets de n'avoir pas su reconnaître en lui un secrétaire général du PS à la hauteur et débusquer à sa place les mauvais camarades dont il avait cru devoir s'entourer. Qu'on se le dise : Julien Dray est une victime; il n'a rien fait pour ça; on l'a bassement balancé et il mérite bien le soutien des ses électeurs ou autres sympathisants blogueurs puisque le prince Jean de la Défense n'a même pas pensé à lui renvoyer l'ascenseur. Même pas juste !

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Enfin, dans l'incontournable série «Agrippe-moi, si tu peux», force est de constater que les mots ont un sens. Série pédagogique s'il en est, le spectateur y apprend en effet que «résilier» n'est pas «revendre» et que l'on aurait bien tort de comparer les bienveillances ministérielles, qui peuvent aller jusqu'au don de soi sans compensation, avec la théorie pharmaceutique du retour sur investissement viral.

Dernier avatar de l'actualité : les émois de Serge Klarsfeld et de Benoit XVI. L'un et l'autre prêchent la tolérance, c'est bien connu, avant de s'enfoncer dans le déni comme sous une couette honteuse, ça l'est moins. Benoit mis à part, nous avions déjà noté comme d'autres, la complaisance de S. Klarsfeld au moment de la controverse sur la repentance à travers un article intitulé «Sarkozy : service minimum sur la Shoah et insultes pour les Africains». Nous avions aussi été surpris de ses positions vis-à-vis de Farouk Hosni, candidat égyptien à la direction de l'Unesco accusé d'antisémitisme.
Honni soit qui mal y pense. Soit. Mais il semblerait tout de même qu'un très mauvais remake soit en train d'être tourné.