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12/09/2009

Dégradation des services postaux

Le Conseil des ministres a examiné, mercredi 29 juillet, le projet de loi relatif à l'évolution de La Poste. L'entreprise publique devrait prendre la forme d'une société anonyme le 1er janvier 2010, bien que la directive européenne n'impose ni le statut de société anonyme ni la privatisation. Les avis contraires (1) (2) ne changent rien à l'affaire.

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Retour en arrière ....

Le lundi 2 décembre 1974, le personnel des PTT reprend le travail après plus de 45 jours de grève particulièrement mal vécue par les grévistes, le gouvernement de V.G.E., les usagers (qui ne sont pas encore des « clients »), les syndicats, les entreprises...

Dans certains établissements, la reprise du travail est difficile : des affiches incitant le personnel à ralentir les cadences sont apposées au centre de tri de la gare de Lyon. Le directeur réagit immédiatement en publiant une note de service : «L'agent qui travaille avec un rendement volontairement inférieur à la normale engage sa responsabilité au plan disciplinaire. Tout agent qui incitera ses collègues à travailler avec un rendement inférieur à la normale fera l'objet d'un retrait de service immédiat suivi d'une procédure disciplinaire».

Chanson initiée pendant cette grève qui en dit assez, déjà à l'époque, de la transformation-dégradation de l'institution

« Les grosses sociétés sont privilégiées

Le p'tit usager n'a que le droit d'payer

Lelong veut nous vendre, ITT achète

Allons-nous attendre sans relever la tête

Aux PTT, on a en marre d'être exploités

D'avoir des salaires de misère

Pour vaincre, il nous faudra

Postiers et usagers, la solidarité

Y'a les auxiliaires qui coûtent pas cher

Qu'ont pas le droit d'gueuler, sans être licenciés

On est des milliers, bretons, antillais

A être déportés loin d'où on est né

On est encadré, on est minuté

Sur notre clavier, il faut s'acharner

On est attaché, pas le droit d'parler

Et il faut mendier pour aller pisser »

Durant les années 80-90 qui suivent, dans un contexte de crise économique, l'Etat se révèle incapable de préserver croissance et plein-emploi. La notion de service public qui reposait sur l'idée d'infaillibilité de la gestion publique et sur l'affirmation de sa supériorité sur la gestion privée est remise en cause, preuves à l'appui, par un ultralibéralisme rampant qui, sciemment, entretient la confusion entre secteur public, service public et mission de service public. L'incapacité de l'Etat à réagir n'était/n'est pourtant pas une fatalité.

Les principes de concurrence et de rentabilité sont devenus les arguments massue d'une construction européenne. Le terme de service public n'est quasiment plus employé dans les textes de Bruxelles. On lui préfère les notions de service universel ou de services d'intérêt économique général.

Les plus pessimistes pensent aujourd'hui que la logique du marché néolibéral a définitivement triomphé. Sauf que les artisans de ce jeu de massacre continuent de se justifier comme s'ils n'avaient pas encore tout à fait obtenu gain de cause.
Les raisons invoquées, un déluge d'hypocrisies, sont toujours les mêmes. Elles recouvrent un vocabulaire et un arsenal discursifs éculés. Trop pour être vraiment crédibles. Qui pourrait croire par exemple que la poste devienne dans le contexte actuel une banque postale comme les autres banques, l'éthique en plus ?!!

Reste que deux catégories de missions de service public peuvent peut-être encore être défendues y compris à l'échelle européenne :

  • Celles qui, au-delà de la lutte contre l'exclusion et la pauvreté, contribuent à la cohésion sociale nationale et européenne.
  • Celles qui visent à favoriser une utilisation cohérente des territoires et des ressources communes.

Pour la Poste, symbole de lien social depuis sa création au XVIIème siècle, l'enjeu tourne autour d'une régulation qui concilierait concurrence et sauvegarde des missions de service public, indispensable à l'exercice des droits fondamentaux.

De quoi être en tout cas mobilisé contre un texte de loi entérinant une situation qui s'est lentement et depuis longtemps dégradée sous le regard bienveillant des gouvernements de tous bords.

03/09/2009

150ème anniversaire de Jean Jaurès

Républicain, dreyfusard, défenseur de la laïcité, pacifiste, Jaurès avait de ces envolées qui rendent bien médiocres les discours actuels qui, s’inscrivant dans un contexte de désacralisation de la fonction politique, s’en trouvent trop souvent abâtardis et vidés de toute référence à ce que l’on appelle «Humanisme» ou «grandeur d’âme».

Le 3 septembre 2009, Jean Jaurès aurait eu 150 ans. Le 30 juillet 1903, il prononce au Lycée d'Albi l’un de ses discours les plus retentissants : Le discours à la jeunesse.

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Un discours qui est à replacer dans le contexte de l’époque : fragilité des nations qui vivent dans la hantise des conflits armés à venir et fragilité de l’institution républicaine d’une part ; nouvelle conception droits économiques et sociaux, nouvelle conception de la laïcité d’autre part.

Extraits :

«(…)  Ce qui reste vrai, à travers toutes nos misères, à travers toutes les injustices commises ou subies, c’est qu’il faut faire un large crédit à la nature humaine ; c’est qu’on se condamne soi-même à ne pas comprendre l’humanité, si on n’a pas le sens de sa grandeur et le pressentiment de ses destinées incomparables.
Cette confiance n’est ni sotte, ni aveugle, ni frivole. Elle n’ignore pas les vices, les crimes, les erreurs, les préjugés, les égoïsmes de tout ordre, égoïsme des individus, égoïsme des castes, égoïsme des partis, égoïsme des classes, qui appesantissent la marche de l’homme, et absorbent souvent le cours du fleuve en un tourbillon trouble et sanglant».

(…) «Instituer la République, c’est proclamer que des millions d’hommes sauront tracer eux-mêmes la règle commune de leur action ; qu’ils sauront concilier la liberté et la loi, le mouvement et l’ordre ; qu’ils sauront se combattre sans se déchirer ; que leurs divisions n’iront pas jusqu’à une fureur chronique de guerre civile, et qu’ils ne chercheront jamais dans une dictature même passagère une trêve funeste et un lâche repos. Instituer la République, c’est proclamer que les citoyens des grandes nations modernes, obligés de suffire par un travail constant aux nécessités de la vie privée et domestique, auront cependant assez de temps et de liberté d’esprit pour s’occuper de la chose commune».

(…) «Ce n’est pas seulement dans les relations politiques des hommes, c’est aussi dans leurs relations économiques et sociales qu’il faut faire entrer la liberté vraie, l’égalité, la justice (…)».

Jean Jaurès est mort à Paris, assassiné le 31 Juillet 1914 à 21 h 30, à l’angle de la rue du Croissant et de la rue Montmartre. Le 2 août  suivant l'ordre de mobilisation est affiché sur tout le territoire.


La chanson de Jacques Brel intitulée «Jaurès», reprise par la suite par Manu Dibango puis ensuite par Zebda, rappelle à quel point l’homme politique était devenu une figure mythique. En 2005, un téléfilm lui est consacré : «Jaurès, naissance d’un géant».

02/09/2009

La guerre n'est plus ce qu'elle était

« La guerre est la forme la plus raffinée et la plus dégradante du travail puisque l'on y travaille à rendre nécessaires de nouveaux travaux. ».
Boris Vian

Longtemps, la guerre a paru comme le seul moyen - à la fois inéluctable et glorieux - de régler les relations entre royaumes, d'ordonner leurs rapports de dépendance ou de rivalité, de constituer des nations ou des groupes de nations géopolitiquement homogènes.

Ce n'est que vers la fin du XVIème siècle que la guerre se théorise. Le Principe de Souveraineté fait son apparition, dans le contexte des guerres de religion, après avoir été défini par le juriste Jean BODIN (1530-1596). Mise en perspective dans une histoire globale, la guerre devient alors l'étape obligée dans la lente progression des sociétés vers la concorde universelle. La guerre sera le principe régulateur de la souveraineté.

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Et, ce principe de souveraineté deviendra principe d'ordre du système international en 1648 avec la paix de Westphalie qui met un terme à la guerre de 30 ans (1618-1648). Cette date est très importante car ces traités de 1648 mettent fin, de façon définitive, à l'entité séculière et spirituelle qu'avait été la chrétienté universelle, tout au long du Moyen-âge.

L'Etat souverain devient la forme exclusive d'organisation politique des sociétés européennes :

  • Sur la scène intérieure, l'autorité de l'Etat prime celle du Pape,
  • Sur la scène extérieure, le roi est empereur en son royaume et tous les Etats sont égaux entre eux.

Cette vision du monde, fondée sur l'Etat, est appelée système westphalien. dans lequel les Etats sont des gladiateurs dans une arène et où la seule façon d'assurer sa sécurité est la Puissance.

Dans ce contexte, la guerre, échec de la diplomatie, reste, selon l'enseignement de Machiavel, un recours nécessaire même s'il est regrettable. Les politiques considéraient, en effet, que les malheurs suscités par les conflits étaient une donnée inséparable de la condition humaine.

A la même époque, la guerre est condamnée comme moralement injustifiable, stratégiquement incertaine et économiquement ruineuse. Seule la paix pouvant assurer aux peuples bonheur et prospérité, par la natalité, la sécurité, la continuité des relations commerciales, etc...

Toutefois, ce consensus « pacifiste » (adjectif anachronique et qui n'apparaît qu'à la fin du XIXème siècle) n'est pas total même s'il est majoritaire, grâce à l'apport intellectuel des hommes des Lumières.

Pour ces derniers, il ne suffit pas de sensibiliser l'opinion aux souffrances endurées par les victimes, de dénoncer tout affrontement armé comme injuste et inhumain ; encore faut-il comprendre, diagnostiquer pour proposer des remèdes, et ce, toujours dans le cadre du principe de souveraineté.

Parmi les causes :

  • L'instance économique n'apparaît jamais déterminante, sauf pour QUESNAY,
  • Les raisons religieuses ne suscitent guère l'unanimité, sauf pour VOLTAIRE,
  • En revanche, domine la position de LA BRUYERE selon laquelle la nature humaine est fondamentalement perverse et mauvaise.

Les plans ou projets de paix qui découlent de ces causes se heurtent donc d'emblée à l'impossibilité radicale de changer la nature humaine.

La notion d'humanité, en tant qu'unité légitime de réflexion, ne va émerger qu'avec la Révolution française qui verra s'affronter deux principes antinomiques :

  • Celui des droits de l'individu, consacrés par les deux premiers articles de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 (Art. 1er. - Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. Art. 2. - Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.)
  • Celui de la souveraineté de la nation, qui ressurgit dès l'article troisième (Art. 3. -Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.)

Des controverses exprimant la tension entre droits de l'homme et droits de la nation, les constituants fixeront, après la Terreur, le triomphe de l'intérêt collectif sur l'intérêt individuel. Et c'est bien de l'Ancien Régime que les hommes de la Révolution ont hérité leur conception de la souveraineté absolue de la nation.

Depuis, la souveraineté est l'institution centrale de l'ordre international - dit westphalien - que couronne un système onusien où l'égalité des membres se traduit par le principe « un Etat, une voix » à l'Assemblée Générale et par la non-ingérence (consacrée par la Charte) dans les affaires intérieures.

En fait, le principe de souveraineté (comme je l'ai évoqué) est une construction juridique et donc, comme telle une norme de régulation d'un système international anarchique en droit.

La souveraineté est une fiction politique cachant des relations de domination qui structurent une société internationale, de fait hiérarchique. Sa réalité est la Puissance qui se passe du multilatéralisme si nécessaire.

  • Le 28 janvier 2003, les USA mettent fin à la souveraineté irakienne au nom de leur « autorité souveraine d'utiliser la force pour assurer leur propre sécurité » (BUSH, Discours de la Nation), en se passant de toute légitimation des Nations Unies.
  • 28 juin 2004, l'Irak recouvre sa « pleine souveraineté » conformément à la résolution adoptée, à l'unanimité, par le Conseil de Sécurité de l'ONU.

Mieux qu'un long discours, cet un épisode irakien résume l'ambiguïté, pour ne pas dire l'hypocrisie, inhérente au principe de souveraineté.

Traditionnellement, l'empire américain, sauf au cours de brèves périodes de son histoire (l'élimination des indiens et la guerre du Mexique ou la politique de Théodore Roosevelt en Amérique du Sud) n'est ni volontaire, ni militaire. Les Etats-Unis ont hérité de leur position clef, en particulier à cause des deux guerres mondiales. Si les Américains sont fondés à dire qu'ils sont devenus un empire malgré eux, force est de constater qu'aujourd'hui ils ont fondé une idéologie fondée sur la force, c'est-à-dire la PUISSANCE.

Leur Unitaléralisme est entretenu par la conviction d'être la nation d'exception et d'incarner la justice, construite sur la différence absolue entre la vie des leurs et la vie des autres, les droits des leurs et les droits des autres.

Toutefois, malgré l'ampleur de leur domination, les Etats-Unis n'ont pas réussi à gouverner le Proche-Orient, où ni l'unilatéralisme, ni le régionalisme n'ont donné le moindre résultat.

Pour la première fois dans l'histoire des relations internationales, « les puissants n'ont plus le conflit sous les pieds » : les affrontements ne sont pas là où est la Puissance, d'où la possibilité de l'unilatéralisme américain et l'indifférence de l'Union européenne qui ne peut que fabriquer des normes.

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Face à la Puissance de la Souveraineté, il appartient à l'Europe de développer le Droit International Humanitaire qui ne peut être qu'une excroissance des Droits de l'Homme.

A la LDH, nous avons un travail, un devoir de mémoire, de lucidité et de reconnaissance de l'altérité. Face aux métastases de la violence, il faut transformer un cercle vicieux en cercle vertueux, c'est-à-dire, comme lors de la décolonisation, cesser de refuser la discussion avec les acteurs réels. L'ordre international n'est plus affaire de Puissance, mais d'efforts destinés à la contenir, la limiter, la civiliser en quelque sorte.

La guerre, tout comme la connerie, n'est plus ce qu'elle était !

Les Mées, le 25 juin 2008
Pour la Ligue des Droits de l'Homme

Daniel ADAM

21/08/2009

De l'argent qui n'existe pas

Une vidéo scindée en trois parties pour une lecture plus facile et qui ne s’adresse pas aux diplômés de science éco mais à un public plus large.

Crise financière oblige, cette vidéo d'animation réalisée en 2006 par Paul Grignon, artiste canadien, a connu depuis un certain succès. Et pour cause, elle tente d’expliquer le mécanisme par lequel les banques privées créent "de l'argent qui n'existe pas".

En dehors des remarques avisées que les économistes peuvent toujours formuler, cette vidéo a été critiquée pour l’espace qu’elle pouvait laisser à une posture conspirationniste ou à un antisémitisme latent. A chacun de se faire une idée sur la question et d’être circonspect sur la forme.

Il reste que c’est sans doute une assez bonne approche du fonctionnement des banques dans un système qui vient de trouver ses propres limites et qu’il faudra bien revoir de A à Z, voire réinventer.

Partie 1 - 19’ 36

 

Partie 2 - 15' 33

Partie 3 – 16’ 07


 

 

17/08/2009

Presse - SOS

La liberté d’opinion est en danger. Selon la Convention européenne des Droits de l'Homme de 1950 « Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et à la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontière (…) » art. 10

Le fait que la presse people soit en voix d’extension, ne peut pas être dissocié des difficultés rencontrées par l’Agence Gamma, l’AFP et par la plupart des journaux d’information.


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Gamma, propriété du groupe Hachette est en liquidation judiciaire et en attente d’un repreneur. L’agence se prépare à se défaire du secteur photoreportage qui, autour de R. Depardon, en avait pourtant fait le renom.

Soutien à Gamma

L’AFP, constamment mise sous pression par les pouvoirs en place, est menacée de perdre son indépendance. Jusqu’ici, son personnel avait réussi à s’y opposé. Il en appelle aujourd’hui aux lecteurs de la presse écrite pour refuser "toute modification qui aurait pour effet soit de transformer l'AFP en agence gouvernementale, soit de la livrer en totalité ou en partie à des entreprises privées quelles qu'elles soient et sous quelque forme que ce soit".

Soutien à l'AFP

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Quant aux journaux d'information, les évolutions technologiques, (passage au numérique, bulle internet) n’expliquent pas tout de leur malaise. Au-delà des tentatives directes de soumission du type monopole de l’ORTF, un classique encore très pratiqué, pointent les questions de rentabilité qui, elles, sont directement fonction du comportement des lecteurs.

De fait, les chiffres donnés par l’Observatoire de la presse placent les « hebdomadaires de news » (Nouvel Observateur, L’Express, Le Point, Marianne, Courrier International) en position assez inconfortable par rapport aux autres magazines dont ceux de la presse people.

Si Gamma et l’AFP sont « entrés dans l’Histoire » pour mieux la faire partager, c’est aux lecteurs de savoir ce qui dans l’actualité doit rester déterminant. L’identification, virtuelle, à telle ou telle célébrité jouant de sa popularité, ou la réalité du monde qui, c’est vrai, est loin d’être un divertissement ?
D'où la nécessité de répondre de toute urgence aux SOS lancés par la presse au nom de la liberté d'opinion.



03/08/2009

Gerboise bleue

Gerboise bleue était le nom de code donné au premier essai d'arme nucléaire française. Il eut lieu le 13 février 1960 au centre du désert Sahara, alors territoire français rattaché à l'Algérie française.

Le 30 juin dernier, l’Assemblée Nationale a enfin voté un texte permettant aux victimes des essais nucléaires, ayant eu lieu de 1960 à 1996 au Sahara et en Polynésie, d’être indemnisées. 210 essais. 150.000 victimes civiles et militaires (estimation du ministère de la Défense). 20 propositions de loi déposées depuis 2002 allant dans ce sens. Sans succès.

Mais ...

Le ministre s'est engagé à "ouvrir tous les placards, tous les tiroirs, tous les coffres".

 

Plus d'infos sur ce film

 

Aujourd’hui grâce à la persévérance des associations, la situation est enfin débloquée. Les victimes et leurs ayants droit pourront se partager une indemnité de 10 millions d'euros, budgétée en 2009. Une somme non limitative aux dires du ministère et devant faire face aux premières demandes.

Désormais, ce sera à l'Etat de prouver que la maladie n'est pas due aux essais nucléaires. A noter que la loi ne parle d'aucun seuil d'exposition à la radioactivité ! Les victimes (ou leurs ayants droit) n’auront donc qu’à

  • prouver leur présence dans les zones et dates sensibles spécifiés par décret du Conseil d'État.
  • justifier qu’elles sont atteintes d'une des maladies radio-induites figurant sur une liste elle aussi fixée par décret.

Bientôt nommée, une commission d’experts, dont les représentants des associations concernées, soumettra ses conclusions au ministre pour qu’il puisse répondre favorablement aux demandes.

D’ici la fin de l’année la loi devrait, normalement, pouvoir entrer en application.

28/07/2009

Conseil National de la Résistance

Extrait du programme social


(…)
5) Afin de promouvoir les réformes indispensables :

a) Sur le plan économique :
• l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ;
• une organisation rationnelle de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l’image des Etats fascistes ;
• l’intensification de la production nationale selon les lignes d’un plan arrêté par l’Etat après consultation des représentants de tous les éléments de cette production ;
• le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques ;
• le développement et le soutien des coopératives de production, d’achats et de ventes, agricoles et artisanales ;
• le droit d’accès, dans le cadre de l’entreprise, aux fonctions de direction et d’administration, pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires, et la participation des travailleurs à la direction de l’économie.


Appel du Conseil National de la Résistance (mars 2004)

b) Sur le plan social :
• le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l’amélioration du régime contractuel du travail ;
• un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine ;
• la garantie du pouvoir d’achat national pour une politique tendant à une stabilité de la monnaie ;
• la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d’un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale ;
• un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ;
• la sécurité de l’emploi, la réglementation des conditions d’embauchage et de licenciement, le rétablissement des délégués d’atelier ;
• l’élévation et la sécurité du niveau de vie des travailleurs de la terre par une politique de prix agricoles rémunérateurs, améliorant et généralisant l’expérience de l’Office du blé, par une législation sociale accordant aux salariés agricoles les mêmes droits qu’aux salariés de l’industrie, par un système d’assurance conte les calamités agricoles, par l’établissement d’un juste statut du fermage et du métayage, par des facilités d’accession à la propriété pour les jeunes familles paysannes et par la réalisation d’un plan d’équipement rural ;
• une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ;
• le dédommagement des sinistrés et des allocations et pensions pour les victimes de la terreur fasciste.
(...)

d) La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires.
(...)


LE CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE