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12/09/2012

Stéphane rempile

  • Disparu depuis le 11 septembre 2012 : Benoit Hamon
  • Disparu depuis le 22 février 2012 : Henri Emmanuelli
  • Oubliées les promises bienveillances d'avant primaires et présidentielle...

Stéphane Hessel rempile et présente sa motion au congrès PS de Toulouse !!!

Stéphane Hessel, congrès PS 2012La motion de Stéphane Hessel

Vu de l’Intérieur, que va bien pouvoir en dire le toréador de Beauvau coincé entre l’organisation de navettes aller-retour à destination de la Roumanie, quelques révocations en série, et une quinzaine de zones de sécurité prioritaire à inaugurer.

Mais surtout, comment la cohabitation va-t-elle "maintenant" être possible  ?...

15/01/2011

Hessel face aux icônes de la France moisie

" L’arête Hessel ne passe pas. Ils s’en étranglent, ils en bavent, ils piaillent sur tous les plateaux leur indignation du succès d’Indignez-vous. Trop, à vrai dire, pour que ce vertueux concert d’indignation n’ait pas été orchestré.
Ils et elle : Eric Zemmour, Luc Ferry, Ivan Rioufol, Claude Askolovitch, les causeurs (1) Elisabeth Lévy et Luc Rosenzweig, Philippe Bilger… Un éventail assez disparate, qu’unit (à l’exception d’Askolovitch) un tropisme très à droite. Droite vieille France et revendiquée réactionnaire chez Rioufol, Bilger, Ferry, lou ravis de l’ordre ; droite néocon et pro-israélienne jusqu’au fanatisme chez Rosenzweig ou Lévy, les deux n’étant pas incompatibles, comme le montre Zemmour.

Qu’y a-t-il donc dans ce petit opuscule pour susciter leurs glapissements indignés ? Rien de révolutionnaire, ont justement pointé quelques lecteurs. Stéphane Hessel n’est pas Julien Coupat (qui n’avait d’ailleurs pas provoqué chez eux les mêmes cris d’orfraie).  Une critique de l’État d’Israël très largement partagée ; une indignation devant les coups de canifs sarkozyens à la République, la séparation des pouvoirs et les libertés publiques ; devant les inégalités croissantes, la pauvreté galopante et les ravages du néolibéralisme.
Bref, quelques indignations non exhaustives qui pourraient être le socle commun de ce que la gauche – ou, plus largement, la pensée humaniste – refuse.

Mais, là, j’ai dit un gros mot. Précisément, Hessel incarne une pensée de gauche, ou plutôt, a minima, un socle de valeurs qui devraient être communes à ses militants, voire ses électeurs, tous partis confondus. Et il fait consensus, là où les interminables feuilletons du combat des chefs du PS, d’EELV (2) ou du Front de gauche lassent ceux qui partagent ses indignations. Le tort de ce petit livre, auquel on ne saurait d’ailleurs réduire le parcours ni la pensée de Hessel, c’est de démontrer par l’indignation que le respect humain qu’il défend est incompatible avec les politiques de la droite actuelle : dérégulation financière, privilèges des riches, détricotage républicain, traitement inhumain des étrangers. Incompatible, enfin, avec le règne du capitalisme financier et les dogmes de ses représentants (y compris au FMI !), ce qui décoiffe Askolovitch et autres sociaux (?) - libéraux.

Or, celui qui démonte la réalité d’une politique de droite, et les raisons de s’en indigner n’est pas un obscur gauchiste ou le porte-parole d’un parti, mais un Juste, un homme au parcours incontestable et remarquable. Qui de plus a l’outrecuidance de pulvériser des records de vente!

Et vous voudriez que la droite lui pardonne sans appeler ses chiens de garde au secours pour un concert de jappements ?

L’ennui, c’est que pour mener la contre offensive, il faut un peu de talent. Face à un humaniste mesuré, ce n’est pas faire montre d’une grande intelligence stratégique que de dérouler le tapis rouge à des aboyeurs plus hystériques et excessifs les uns que les autres, de Luc Rosenzweig à Elisabeth Lévy – la Nadine Morano du journalisme, pour laquelle le mot « hystérie » semble avoir été inventé.

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Extrait d'une peinture d'André Brouillet montrant Blanche Wittmann
en pleine crise d'hystérie avec Jean-Martin Charcot à gauche

Il aurait fallu trouver d’autres arguments que leur sempiternel ricanement « le camp du bien ! » (Eh oui, difficile de caser Hessel dans l’axe du mal !) ou la défense pathétique, chez Bilger ou Ferry, d’un ordre établi qui ne génère que pauvreté, privation de libertés et injustice.
Se permettre de répondre à Hessel exige une autre hauteur de vues pour que la bassesse d’attaques sur l’âge du capitaine, le négationnisme sur son passé, et la vulgarité généralisée de leurs crachats.

Philippe Sollers (qui croit aujourd’hui judicieux de se joindre à ce concert) théorisait, voici quelques années, sur « La France moisie » (eut égard, notamment à la montée du Front national).
Rien n’incarne mieux cette France moisie, ne lui déplaise, que ces sarcasmes venimeux contre Hessel. À vrai dire, on ne saurait s’en étonner : voir une Elisabeth Lévy ou un Zemmour l’encenser, c’aurait été inquiétant. À ceux qui auraient encore des doutes sur ces pseudos briseurs de tabous qui ont   leur rond de serviette sur tous les médias dominants, il dévoile leurs vrais visages et ce qui les anime : une haine pure de tout ce qui est à gauche d’eux.

Une raison de plus d’être reconnaissants à Hessel de les avoir fait sortir du bois pour ce qu’ils sont : des idiots utiles du sarkozysme, voire du Front national, dont les jérémiades sur la « pensée unique » et le « politiquement correct » cache une vraie servilité à l’égard des dominants.

Qu’il continue, surtout. Les chiens aboient et la caravane passe…"

Liens :

 

(1) Animateurs du site causeur.fr, qui, de salon de thé où l’on cause, vire de plus en plus à un ersatz de tea party.

(2) Europe Ecologie Les Verts

D. ADAM
le 9 novembre 2011

 

DERNIÈRE MINUTE :

LE CRIF REVENDIQUE LA CENSURE DE STEPHANE HESSEL ET L’ATTEINTE A LA LIBERTE D’EXPRESSION A NORMALE SUP.

Communiqué publié sur Mediapart le 14 janvier à 00h55.

«Nous apprenons avec stupeur la décision de Mme Canto-Sperber, la directrice de l’Ecole Normale Supérieure, de retirer la réservation de la salle accordée pour la tenue d’une rencontre exceptionnelle avec Stéphane Hessel mardi 18 janvier. Cette conférence s’inscrivait dans la lignée de l’appel qui a reçu les signatures prestigieuses de personnalités politiques et intellectuelles de sensibilités très diverses, et de plus de 10000 citoyens. Voir et signer l’appel.

Le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) revendique cette victoire de la censure, et remercie ses amis : Valérie Pécresse (ministre de l’enseignement supérieur), Bernard-Henry Lévy, Alain Finkielkraut, Claude Cohen-Tanoudji, Arielle Schwab. Tous, selon lui, seraient intervenus activement pour bâillonner Stéphane Hessel et ses prestigieux soutiens.

Mobilisées pour les droits démocratiques et contre les menaces visant Stéphane Hessel et les prévenus de la campagne BDS, de nombreuses personnalités devaient effectivement s’exprimer à la tribune ou par des messages :

  • Benoist Hurel (secrétaire général adjoint du Syndicat de la Magistrature)
  • Leila Shahid (ambassadrice de la Palestine auprès de l’Union Européenne)
  • Haneen Zoabi (députée au parlement israélien)
  • Michel Warschawski (Israélien, fondateur du Centre d’Information Alternative, AIC)
  • Nurit Peled (mère israélienne d’une victime d’attentat, fondatrice du cercle des familles endeuillées, Prix Sakharov pour la paix du parlement européen)
  • Elisabeth Guigou (députée, ancienne Ministre de la Justice et Garde des Sceaux)
  • Daniel Garrigue (député, porte parole de République Solidaire)
  • Gisèle Halimi … et bien d’autres…

300 personnes étaient déjà inscrites pour cette conférence, exclusivement annoncée sur Mediapart. La direction de l’ENS a déjà reçu de nombreux mails de protestation, auxquels elle répond par le déni…

Le comportement indigne de la directrice d’un des hauts lieux de l’intelligence française et de celles et ceux qui ont fait pression sur elle pose de nombreuses questions auxquelles nous répondrons, avec nos invités et amis, lors du rassemblement auquel appellent les organisations ayant soutenu cette conférence.

Rendez-vous mardi 18 janvier à 18h30 pour un grand rassemblement contre la censure et pour le respect des libertés démocratiques.
Place du Panthéon, devant l'édifice où sont inhumés les grands hommes de la république, dont notamment Rousseau et Voltaire.

Nul n’a le droit d’interdire aux citoyens de ce pays de dénoncer l’impunité des violations israéliennes du droit international et la collusion de notre gouvernement avec la droite extrême au pouvoir en Israël ! »

Organisations signataires : AFPS (Association France Palestine Solidarité), CCIPPP (Campagne Civile pour la Protection du Peuple Palestinien), CJPP5 (Comité Paix Juste Palestine 5ème), Génération Palestine, GUPS (Union Générale des Etudiants de Palestine, UJFP (Union Juive Française pour la Paix).

04/01/2011

L’indignation ne suffira pas

 Le temps semble être arrivé où s’indigner peut paraître très insuffisant, où les vœux pieux et autres coups de gueule, aussi spectaculaires ou apaisants soient-ils, finissent par être médusants voire démoralisants.

Depuis 2007, aucune «compensation» n’a été enregistrée par l’immense majorité des «sans » : sans abri, sans papiers, sans soins, sans représentation donc sans voix, sans ressources suffisantes, sans emploi, sans sécurité, sans espoir de toutes sortes… Pour «compenser», on pourra toujours essayer de regonfler ses batteries à la lecture d’«Indignez-vous», le bestseller de Stéphane Hessel. Son succès n’est pas usurpé. Il s’agit même d’une nécessaire et salutaire prise de conscience des innombrables iniquités du siècle. L’opus de Stéphane Hessel est indispensable à qui ne se serait aperçu de rien et hésiterait encore à résister. Au moins pour cette raison, l’ancien ambassadeur de l’ONU mérite qu’on lui tire notre chapeau et qu’on lui témoigne tout notre respect.

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On pourra aussi être à l’écoute des fureurs de l'ami Fracasse - Mélenchon. Ce qu’il constate et dénonce est le plus souvent bien réel. Il n’invente rien. Sauf que depuis son pupitre de député européen, il lui faut ruser très fort pour attirer l’attention sur le ou les partis qu’il représente et que les solutions qu’il propose ne sont pas forcément très pragmatiques.

Hors le cas du leader du Front de Gauche, les références susceptibles de réveiller les consciences de chacun ne manquent pas et c’est toujours ça de pris sur le risque de naïveté et de soumission qui plane. Mais pour aller dans le sens de l’intérêt général, ce n’est sans doute pas suffisant. D’autant qu’il faut pouvoir aujourd’hui réfléchir à de véritables solutions dans un contexte mondialisé où l’ultralibéralisme a fait son nid et étendu ses ressorts complexes. Dans ce sens, le «Manifeste d'Economistes Atterrés» est une tentative positive qui va au-delà de la seule protestation.

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Il faut aussi et par ailleurs se rappeler que dans les premières décennies du XXème siècle, Simone Weil avait noté dans sa «Note sur la suppression des partis politiques» que la volonté générale, expression de l’intérêt général, supposait «qu’il n’y ait dans le peuple aucune passion collective et que celui-ci ait à exprimer son vouloir à l’égard des problèmes de la vie publique et non pas à faire seulement un choix de personnes (…)».

Et plus loin :

«(…) On en est arrivé à ne presque plus penser, dans aucun domaine, qu’en prenant position «pour» ou «contre» une opinion. Ensuite on cherche des arguments, selon le cas, soit pour, soi contre, c’est exactement la transposition de l’adhésion à un parti.
(…) D’autres ayant pris position pour une opinion, ne consentent à examiner rien qui lui soit contraire. C’est la transposition de l’esprit totalitaire(…)».

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 Nous venons d’entrer en période électorale et une majorité d’électeurs, dont nous sommes, sont d’accord pour mettre un terme à ce que dénoncent justement S. Hessel ou JL. Mélenchon (*). Pour s’en donner les moyens, il faudra donc bien en passer par l’élection d’untel ou d’unetelle, soutenu(e) par tel ou tel parti ayant une chance réelle, une vraie chance de second tour, de réaliser l’alternance. Mais il faudra oublier d’être naïf et résister aux matraquages partisans assénés par les médias au nom de stratégies par anticipation, biaisées et très égocentrées : le prix à payer pour réparer la grossière erreur de 2007 et peut-être enfin, une «compensation» qui pourrait être, avec un peu de chance, autre chose qu’un choix entre la peste et le choléra.

 

(*) Pour en savoir plus sur quelques candidats, leur capacité à faire don de leur personne ou, plus simplement, leur détermination à faire un choix cornélien («le moment venu») :

23/02/2010

Tribunal Russell et résistance

La première session du Tribunal Russell sur la Palestine aura lieu à Barcelone, les 1, 2 et 3 mars 2010. Il s'agira pour cette instance «de se pencher sur l'inapplication du droit (...)» et de souligner les responsabilités de la communauté internationale, cette dernière ne pouvant continuer à fuir ses obligations, plutôt que d'attribuer de bons ou mauvais points aux parties qui se font face sur le terrain.

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Il y aura (la semaine prochaine) très exactement un an, Stéphane Hessel déclarait à ce sujet :

«(...) Ce tribunal d'opinion vise à éveiller les consciences sur la responsabilité de la communauté internationale dans la perpétuation du conflit. Intellectuels, militants de la paix, juristes, politiques, membres d'organisations et d'associations internationales ont tous répondu à cet appel pour mettre en lumière les responsabilités qui incombent à nos gouvernements. Il ne suffit pas de dénoncer la violation du droit, il faut œuvrer pour y mettre un terme. Or nos gouvernements pèchent non seulement par leur inaction mais aussi parfois en contribuant directement ou indirectement à la pérennisation de l'illégalité. Notre mobilisation est donc essentielle pour forcer lesdits gouvernements à prendre enfin les mesures qui s'imposent. Une telle mobilisation peut être salvatrice pour les peuples de la région et pour nous-mêmes (...)»

Les six questions auxquelles devront répondre le jury de ce tribunal d'opinion sont les suivantes :

  1. L'Union européenne et ses Etats membres ont-ils manqué à leur obligation de promouvoir et de faire respecter le droit du peuple palestinien à l'autodétermination ? Ont-ils coopéré afin de mettre fin à toute violation grave de ce droit ? Ont-ils prêté aide ou assistance à une violation de ce droit ?
  2. L'Union européenne et ses Etats membres ont-ils manqué à leur obligation de faire respecter le droit international humanitaire à l'égard du peuple palestinien en ce qui concerne le blocus de la bande de Gaza et l'opération militaire israélienne « Plomb durci » ? Ont-ils coopéré afin de mettre fin à toute violation grave de ce droit ? Ont-ils prêté aide ou assistance à une violation de ce droit ?
  3. L'Union européenne et ses Etats membres ont-ils manqué à leur obligation de faire respecter le droit international humanitaire et le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses ressources naturelles en ce qui concerne l'installation de colonies de peuplement et de pillage des ressources naturelles par Israël dans les Territoires palestiniens ? Ont-ils coopéré afin de mettre fin à toute violation grave de ces droits ? Ont-ils prêté aide ou assistance à une violation de ces droits ?
  4. L'Union européenne et ses Etats membres ont-ils manqué à leur obligation de faire respecter le droit international humanitaire, le principe de non acquisition de territoire par la force et le droit à l'autodétermination du peuple palestinien en ce qui concerne l'annexion par Israël de Jérusalem-Est ? Ont-ils coopéré afin de mettre fin à toute violation grave de ces droits ? Ont-ils prêté aide ou assistance à une violation de ces droits ?
  5. L'Union européenne et ses Etats membres ont-ils manqué à leur obligation de faire respecter le droit international en ce qui concerne l'édification du mur par Israël dans les Territoires palestiniens ? Ont-ils coopéré afin de mettre fin à toute violation grave de ce droit ? Ont-ils prêté aide ou assistance à une violation de ce droit ?
  6. Au regard de ce qui précède, l'Union européenne et ses Etats membres ont-ils manqué à leur obligation de faire respecter le droit international et le droit européen dans le cadre des accords signés entre l'Union européenne et l'Etat israélien ?

Les chefs de gouvernement, ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union Européenne, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy et la Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton, ont été informés de la tenue de la session du Tribunal et invités à venir présenter des arguments pour la défense, «s'ils le souhaitent (!)».

Seront-ils présents ? Rien n'est moins sûr, mais la plus grande publicité devra en tout cas être faite autour des conclusions de ce tribunal de la conscience et ce, malgré une attitude hexagonale et européenne le plus souvent assez indifférente au droit international rapporté aux strictes droits de l'homme, sujet très peu médiatisé par temps de campagne électorale, et pourtant oh combien préoccupant.

A propos du Tribunal Russell

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